Préparez vos chaussettes

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Mes petits chats,

L’année 2013 va toucher à sa fin et le 24 au soir, les familles se regrouperont autour d’une crèche ou d’un sapin. Pour que chaque enfant ait un cadeau dans ses chaussettes, je dois aller aider mon Papy dans le Grand Nord.

Aussi je vous souhaite dès maintenant un Joyeux Noël. Je reviendrai pour vous adresser mes vœux.

En attendant mon retour le 6 janvier 2014, je vous embrasse tendrement.
Votre Mona

Je prends les rennes de la Bretagne

Charles VIII signe le contrat de mariage
Charles VIII signe le contrat de mariage

La Bretagne fait l’actualité ces temps-ci. Moi, je préfère me plonger dans le passé et revenir au XV° siècle alors que le Duché de Bretagne se lia au royaume de France.
Et ce ne fut pas de la tarte. Les relations entre les deux états furent difficiles et guerroyeuses.

En 1486, François II de Bretagne promit sa fille Anne à Maximilien d’Autriche. En 1490, le mariage fut célébré entre un représentant du futur empereur romain germanique et la duchesse âgée de 13 ans. Pour que le mariage soit considéré comme consommé, le plénipotentiaire se coucha dans le lit conjugal et colla une de ses jambes dénudées contre celle de la fillette. Et hop, j’t’embrouille, le tour est joué.  La p’tiote est marida.
Le roi de France Charles VIII, fou de rage, fit le siège de Rennes.  La ville se rendit et la fillette dut se fiancer au roi de France.  

II fut stipulé dans le contrat de mariage que les deux parties ayant des prétentions égales au duché de Bretagne, voulant mettre fin à la guerre qui depuis longues années désolait ce pays, avaient résolu de contracter mariage ; que la duchesse Anne, en considération de l’honneur que lui faisait Charles VIII en l’épousant, lui abandonnait la propriété entière du duché, sans pouvoir jamais révoquer cette donation par testament, dans le cas où elle ne survivrait pas au seigneur roi. De son côté Charles VIII, s’il mourait avant la duchesse, sans avoir d’elle aucun héritier vivant, lui cédait tous les droits qu’il prétendait avoir sur le duché de Bretagne; seulement, pour éviter que les guerres et sinistres fortunes qui venaient de prendre fin, ne se renouvellassent encore, la duchesse s’engageait à ne convoler en secondes noces qu’avec le successeur du roi son mari, ou l’héritier de ce successeur. Ce contrat fut signé le 6 décembre 1491 ; le même jour avait lieu la cérémonie de mariage.
Mardi dernier à Langeais furent faites les épousailles du roi et de la reine, notre souveraine dame, et cette nuit-là, audit Langeais, ils couchèrent ensemble et la reine laissa là son pucelage. (Chronique de l’époque)

Crac, crac, vite fait bien fait. Pas de temps à perdre, il faut faire des mômes. Et des gosses, ils en firent. En effet, ils eurent six enfants. Bravo champion ; longue vie aux têtards et félicitations aux parents. Mais tous calanchèrent en bas âge. Dur, dur ! Aussi quand Charlot avala son bulletin de naissance, Anne retrouva son duché de Bretagne avant d’épouser Louis XII comme l’y engageait le contrat signé avec Charles VIII. Ouf !

Et il faudra attendre le 21 septembre 1532 pour que l’union de la Bretagne et de la France soit enfin consacrée. Bevet Breiz et vive la France. Cocorico.

Mona fini son far avec un peu de chouchen. Kenavo.

Lave mes tiques

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Les Français et plus généralement les Occidentaux dépensent de plus en plus de pognon pour leurs clébards. Rappelez-vous Paulee CleanTec. Cet engin est un destructeur recycleur d’étrons canins. Une nouvelle machine permet de laver le chienchien à sa mémère sans effort : Dog’O’Matic. Quésaco, me direz-vous ? C’est un salon de toilettage pour chien incluant un lavomatic. Il suffit de mettre votre chien dans l’appareil qui ressemble à un four mais qui est une machine à laver. Vous choisissez le programme de lavage comme pour votre bagnole et c’est parti. Votre canidé ressort propre.

S’il est claustrophobe, essayez Dog Wash, la première station de lavage en libre service pour chien ouverte 24h/24. Vous disposez d’un bac et des tuyaux qui crachent du shampoing et puis de l’eau de rinçage et enfin un séchoir pour que la pauv’ bête n’attrape pas froid.

Elle est pas belle la vie.

Mona, je ne ferai pas de commentaire sur ces services canins. Allez deux verres, je vous prie et buvons un Pommard de Denis Carré : Les Noizons 2006. Un joli vin racé. Après l’avoir goûté, je vous invite à cuisiner une côte de veau, Mona qui sera son compagnon idéal.

C’est un peu tiré par les chevaux, non ?

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Mona vous n’êtes pas lasse de vivre perpétuellement dans l’affliction. Jubilation et allégresse habitent rarement vos écrits. Vous portez la misère de vos lecteurs. Mais ne serait-il pas nécessaire de les gourmander ou même de les admonester quitte à passer pour une harpie. Mais vous préférez servir un houspillon plutôt qu’houspiller vos liseurs.  L’imprécation n’est pas votre tasse à tort. On rapporte que vous êtes évergète. Tant mieux mais qui le sait, qui participe à votre mécénat mercantile ?
De plus vos propos sont plus généralement dignes d’une caillette jacassant ou d’une jaspineuse invétérée. L’inanité emplit vos textes et fatigue inutilement nos muscles labiaux lorsque nous les lisons à haute voix.
Si je bougonne ou ronchonne à votre endroit, c’est pour vous faire progresser car si vos écrits ne méritent pas qu’on s’y arrête, votre beauté n’a d’égal que le quadrige de la place Saint-Marc.
Ne voyez chez moi aucune acrimonie et subodorez que mon seul souhait serait de partager votre alcôve tel un béjaune ma chère Callipyge.
Votre Albert Lingot

Bon je pensais être débarrassée de ces gogos qui me traînent dans le lisier sous couvert d’un langage précieux. Je me souviens de Sim Kamil qui m’agressa deux fois. Depuis cet acariâtre a disparu de notre univers et voilà qu’un rustre, donneur de leçon, ressurgit comme l’hydre de Lerne. Mais tel Hercule la terrassant, je réduirai ce bouffon libidineux au silence.

Bon, en premier lieu, pour mes lecteurs chéris qui ne passent pas leur temps dans les dictionnaires et qui comme la majorité des Français vivent avec 300 mots (sur les 600 à 700.000 répertoriés) pour tout bagage ce qui est déjà trop pour se faire laver le cerveau quotidiennement par TF1 et consorts ; bon, je traduis :

Vous n’en avez pas marre de vivre plus dans le malheur que dans la joie. Vous êtes trop gentille avec vos lecteurs. Vous devriez plutôt les engueuler et les sermonner. Mais vous êtes plus prompte à leur servir un godet qu’à les blâmer. Vous êtes une généreuse calculatrice et organisez des fiestas d’enfer mais on ne sait qui y participe.
Et vos écrits sont un simple verbiage creux et inintéressant et nous épuisons pour rien nos lèvres en les lisant à voix haute.
Si je râle contre vous, c’est pour votre bien et si vous êtes piètre écrivain, vos courbes sont aussi pures que celle de la statue des Chevaux de Venise.
Et pourtant je n’ai aucune rancœur et n’attend que le moment d’une bonne partie de jambonneaux ma Venus moi qui suis si jeune et inexpérimenté (puceau ?).

Et voilà, c’est toujours pareil, le mec commence par m’assassiner avec préciosité avant de me proposer la botte. Ben mon p’tit Albert, ton appendice queutal, tu peux te le garder au chaud chez toi au fond de ton slip kangourou. Tes pulsions, faudra trouver une bonne veuve poignet pour te dégager l’intime. J’ai tout ce qu’il faut à la maison pour ne pas m’encombrer avec des gougnafiers de ton engeance.

Quant à vous mes petits chats, excusez ma saute d’humeur, mais pour stopper ces trous de balle aliénés, seule une bonne réprimande peut éviter la récidive.

Mona tend vos courriers dans la joie et la félicité. Youpi !

Les bourses en baisse

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Choix cruel

Il y a quelques jours, Mona vous a parlé des problèmes liés à la bicyclette pour dames. Les pauvrettes auraient des troubles les privant de prendre leur panard quand elles se font visiter la boîte à ouvrages. Cet article a créé la polémique. Certains d’entre vous ont trouvé son texte inintéressant, d’autres se sont élevées en faux. Des femmes cyclistes ont assuré grimper aux rideaux aussi facilement qu’elles escaladent les côtes du plat pays. Et surtout l’Association pour l’Interdiction des Paires de Fesses sur Papier Glacé (AIPFPG) nous a insultés pour l’illustration de ce papier. Inutile de vous dire que je soutiens Mona qui ne mérite pas ces invectives. Elle n’est pas selle que vous croyez

Et je vais même enfoncer le clou. Vous savez combien la baisse de fertilité des hommes nous préoccupe et nous sommes déjà largement intervenus sur ce thème.

Mais une étude récente d’Audrey Gaskins révèle, s’il en était besoin, qu’une activité physique régulière favorise la production de liqueur à bébés. Si vous vous bougez les fesses durant une heure par jour, Messieurs, c’est près de 50% de concentration de jus à pépère dans vos joyeuses.

Mais toutes les activités ne sont pas égales, loin de là. Soulever de la fonte deux heures par semaine serait le plus profitable pour vos valseuses. Les haltérophiles seraient donc de très bons reproducteurs. Parfait, le seul truc, c’est que souvent ces gars bouffent des stéroïdes et des hormones comme d’autres avalent des popcorns. Alors vaut-il mieux un monsieur moins concentré du calbute mais sain ?

Par contre Audrey affirme que le vélo est nocif pour les bijoux de famille. Et c’est encore la selle qui est mise en cause. Les pressions qu’elle exerce sur les bijoux de famille seraient fatales à la semence d’amour. Alors ne croyez pas que nous soyons contre cette activité sportive. Mais les chercheurs déconseillent le vélo. Et après en être informé, chacun fait ce qu’il veut.

Bon Mona, vous qui avez préféré les transports en commun à la bicyclette, est-ce à dire que vous souhaitez vous gâter la taille ? Oh, je rigole. Bon allez buvons un coup. Le Domaine Olivier Merlin nous propose un Mâcon la Roche Vineuse 2009. Ce Chardonnay Vieilles Vignes est éblouissant. Pour un prix raisonnable, on a l’équivalent de nombreux vins de la Côte de Beaune.

Du gras-zoil

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Mona fait plus d’économies sur le carburant que sur la nourriture

Nous savons que notre planète souffre des nos nombreux rejets fumeux et qu’il faut trouver des solutions alternatives aux carburants, sources importantes de pollution. Depuis quelques années, les végétaux transformés sont ajoutés à l’essence et réduisent un peu les rejets nocifs de nos voitures. Mais des voix s’élèvent contre ce combustible. Est-il normal de transformer canne à sucre ou tournesol pendant que des hommes ont faim ?
Il y a quelques jours, la presse annonçait l’inauguration en France d’une usine de production de biodiesel à partir de graisses animales. Certes, ces déchets sont déjà utilisés pour fabriquer nos savons, mais cette piste peut être intéressante.

Il est loin le temps où Esso invitait ses clients à mettre un tigre dans leur moteur. De nos jours, ce serait plutôt un bœuf. O tempora, o mores !

Aux Etats Unis, on utilise déjà la graisse depuis plusieurs années et des pionniers ont ouvert la voie. Ainsi le Docteur Bittner faisait rouler son 4×4 avec uniquement un carburant à base de graisse. Un écolo avant la lettre le Doc. Mais le problème, c’est que plusieurs de ses patientes ont porté plainte et que le gars a dû abandonner sa production. Et ses patientes, c’était pas que des grosses vaches. Pourtant, le principe était simple. Le gras retiré lors des liposuccions était transformé en biodiesel. Pas bête, plutôt que de jeter, rouler avec, c’était bien. Mais les problèmes ont commencé quand le prix de l’essence a augmenté. La tentation a été grande d’augmenter sa production et ce d’autant plus qu’il fournissait en sus le véhicule de sa petite copine (de cheval). Et le gars a un peu forcé sur les prélèvements. Des patientes qui voulaient se débarrasser de leurs poignées d’amour, de leur culotte de cheval ou de leur excès de bide repartaient vidées comme des poulets brésiliens. Plus un pet de graisse. Une silhouette fantomatique. Or, vous l’imaginez bien l’utilisation de restes humains sous toute forme est condamnable. La clinique a été fermée. Le Docteur Bittner a disparu… graisse à Dieu.

Mona pas de superflu pour rouler à vos cotés.

Pâte molle

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Mona cuisine sa potion magique

Ma chère Mona, vous êtes pour nous comme une mère et vos conseils sont précieux comme des diamants. Si je prends ma plume, c’est que je ne sais plus vers qui, vers quoi me tourner. Mais vous, vous êtes mon dernier espoir, ma pierre philosophale, ma voie lactée, mon ciel étoilé. A vos pieds, je dépose ma misère. Mon Popaul est aussi flémard qu’un pendu à un arbre et quand Monsieur veut bien se mettre au garde à vous, il éjecte aussi peu de liqueur d’amour qu’un puceron n’en offre à une fourmi. Je suis au désespoir. J’avais des visées sur une petite qui avait tout ce qu’il faut où il faut pour rendre un homme heureux. Si mon andouille de calcif reste dans cet état végétatif, la belle me passera sous le nez et ça, je ne peux l’imaginer. Aussi, Aurore boréale, soleil des tropiques, j’attends de vous un miracle, un traitement qui me donnera un scoubidou farceur dur et généreux comme une lance d’incendie. D’avance merci, ô, Mona, déesse et mes deux seins médecin de l’Amour.

Comment voulez-vous que je ne fonde pas et que mon cœur ne ramollisse comme le bigoudi chauffant de Franck Haudeport, auteur de cette lettre qui m’a fondu dans les doigts. Vous savez que je prescris toujours des produits naturels qui ont fait leurs preuves depuis la nuit des temps. Aussi, mon petit Frankie, je vous invite à lire les conseils avisés de Michel Ettmuller qui au 17°siècle a écrit une Pratique spéciale de Médecine. Pour un cas comme le vôtre, il préconise plusieurs médications et régime alimentaire renforçant les pistolets à délices et leur ajoutant de nombreuses munitions, si vous voyez ce que je veux dire. 

Pour guérir le défaut de semence et en augmenter la quantité, il ne faut pas se contenter des aromates seuls pour exciter, mais qu’il faut employer encore les aliments tempérés propres à fournir beaucoup de semence, sans quoi les aromates causeraient du mal, comme nous dirons sur le défaut d’érection. Ces aliments sont entre autres, les amandes, les pignons, les pistaches, les huitres, le chocolat, le lait et ce qui en dépend. Ainsi on recommande en Eté la potion qui suit à prendre tous les jours pour augmenter la semence. Prenez trois onces de lait, une once de sucre, et une demi-drague de poivre, mêlez le tout et buvez. On estime les jaunes d’œufs : avalez  un œuf frais entier cru, battu avec du vin d’Espagne ; à quoi on ajoute quelquefois quelques grains d’ambre ou des aromates, comme les noix muscades, ou l’espèce Diatrion pipereon pour mieux s’armer pour le combat amoureux en augmentant la semence et en irritant le membre viril.
Le testicule de coq est assez connu et recommandé par Amatus Lusitanus, on fait des ragoûts de crêtes et de testicules de coq merveilleux pour animer en cette rencontre. Le sang de coq et l’esprit qu’on en distille est un remède indubitable pour exciter l’appétit amoureux et réveiller les testicules engourdis. L’esprit de fourmis mêlé avec des aromates, de l’eau de magnanimité augmentent considérablement la semence. La mixtion suivante convient dans l’impuissance par le défaut de semence. Prenez huit onces d’eau de magnanimité quatre onces de cannelle, deux onces d’essence de Satyrion, mêlez le tout : la dose est d’une cuillerée. Apres le coq, le Cerf nous fournit un puissant aiguillon peur les plaisirs de Venus, c’est son sang qu’il faut recueillir lorsqu’il est en rut et prêt de sauter la biche, en tuant alors l’animal. Un certain Prince gardait comme un secret particulier dans le jeu d’amour le sang et les testicules d’un cerf tué dans ce temps-là. Il y en a qui préfèrent le priape du cerf arraché à l’animal tué lors qu’il est en rut. Une dragme de la poudre de ce priape prise dans un œuf à la coque et un peu de bon vin par dessus, anime extrêmement.
Il en est de même du Satyrion, surtout de l’espèce qu’on appelle cynosorchis, qui a deux bulbes, une gonflée et tendue, l’autre flétrie, le bulbe qui est tendu cette année devient flétri l’autre, et la flétri au contraire de cette année deviendra tendu l’année suivante. Le bulbe tendu est excellent pour exciter l’appétit vénérien et pour augmenter la semence, le bulbe flétri fait le contraire et la diminue. On croit que c’est de la racine tendue que l’essence de Satyrion de Ciollius est composée, laquelle est si fort recommandée pour animer au combat de l’amour.
J’ai parlé du priape de cerf tué au temps du congrès. On dit aussi que la rapure de la corne du Taureau prise dans le moment qu’il saute la vache, est un remède très puissant pour se faire aimer et se rendre vigoureux en amour.
Le Comte de Pappenheim fameux pour les combats de Mars et de Venus, prenait pour s’animer, la cervelle et le sang de moineau. Tous les remèdes ci-dessus sont internes. Il y en a aussi d’externes qu’on applique sur les testicules dans le manque de semence. Les principaux sont le baume apoplectique dont on oint le scrotum, l’esprit de fourmis, le liniment d’huile de muscade par expression avec quelques gouttes d’huile de girofles, quelques grains de civette et de musc, pour frotter les testicules. Il faut prendre garde pendant qu’on enduit les testicules de ces choses odoriférantes pour les animer, ou la verge même pour augmenter le plaisir, que l’odeur ne frappe le nez où qu’on n’en enduise aussi le nez. Car pour lors les esprits seraient interdits et retenus et ne fourniraient rien à l’action amoureuse à quoi on les veut déterminer. C’est assez examiné les aiguillons et confortatifs de Venus et ce qui est capable d’augmenter la matière séminale, et de ressusciter le levain des testicules.

Bon, Franck, essayez ça et vous pourrez passer en revue tout un détachement de jeunes filles avec votre baïonnette raide comme la justice. Allez bon courage et je suis certaine que vous me présenterez rapidement votre dulcinée bombée du bide et déjà entourée de vos chiards comme s’il en pleuvait.
Mona plaisir à vous faire plaisir !

Madame, cessez de Papauté

Mona Papesse ?
Mona Papesse ?

confiture-miotMona est de retour du Pays Basque. Maintenant qu’elle est revenue de son week-end, je peux vous dire qu’elle était à Saint Jean de Luz. Si je vous l’avais annoncé avant son départ, nous aurions peut-être eu, sur les lieux, des bandes de fans excités ou de paparazzis l’arme en bandoulière.
Gaie comme un pinson, fraîche comme une bière pression, carrossée comme une callipyge, Mona est ravie de son séjour et pour me témoigner sa gratitude, elle me remit un paquet cadeau en m’embrassant affectueusement. Ficelle et papier s’effacent sous mes doigts graciles et laissent apparaître un pot de « Couille du Pape » de Francis Miot à Uzos.
La surprise m’étreint. Quel cadeau original et curieux !

L’étiquette nous apprend qu’il s’agit de fruits mijotés au sucre de canne et un petit texte accompagne la confiture de figues. On peut y lire :

En l’an 800, une certaine Jeanne de Borgia se serait grimée en prêtre pour suivre son amant de Cardinal.
Quelques années plus tard, elle fut élue Pape avant d’accoucher d’une petite fille dans les rues de Rome. D’où la légende de la Papesse Jeanne.
En 1305, lors de l’élection de Clément V (Pape aux traits efféminés), le «Sacré Collège» afin de ne pas commettre d’erreur, le fit asseoir sur un trône percé. Un cardinal était chargé de constater ses attributs, déclamant en latin devant le concile:
« Il en a une belle paire et elles sont bien pendantes comme nos figues!»
C’est pour cette raison que les botanistes ont nommé les figues « Couille du Pape » dès le XVIe siècle.

Confite ou en confiture la «Couille du Pape» était offerte aux mendiants à la sortie de la messe de minuit le soir de Noël, le reste de l’année, elle était simplement posée sur le rebord de la fenêtre les volets et les rideaux tirés, afin de ne pas voir le pauvre du village qui la dégusterait.

Après un remerciement chaleureux à ma charmante collaboratrice, je plongeais avec frénésie dans les livres et sur la toile pour connaître un peu mieux cette papesse Borgia. Je ne trouvais aucune trace d’une petite Borgia. Mais vous nous connaissez ; on ne se laisse pas abattre.
Il faut se rendre à l’évidence, nom d’une couille de moineau, Frédéric Miot, meilleur ouvrier de France, est sans aucun doute très doué pour confiturer les fruits qui passent entre ses mains, mais il est approximatif pour l’histoire de Jeanne qui ne s’est jamais appelée Borgia.

Aussi lectrices et lecteurs assoiffés de culture, je vous livre tout chaud dans vos becs grand ouverts, la légende de la Papesse. Née en 822 à Ingelheim (Allemagne), Jeanne se fit passer pour un gars sous le nom de Jean l’Anglais. A cette époque, la vie d’une fille, qui, en plus, voulait voyager était peu enviable ; aussi se déguiser en gars était assez habituel. Ce travestissement lui permit d’étudier dans les bibliothèques monacales.
Arrivée à Rome, elle (ou il) fut appréciée pour sa culture, sa piété et son charmant physique. Devenue Cardinal, elle est élue Pape en 855. Tout se passe bien jusqu’en 858 où elle s’effondra au cours d’une procession et mit au monde un têtard. Bébé et maman Pape moururent dans les heures suivantes. La cause de sa mort varie selon les conteurs : en couche, étripée par la foule…

On trouve trace de cette Papesse dans un livre du XIIIe siècle : Chronicon pontificum et imperatorum. Les autorités ont attendu très longtemps pour démentir l’existence de cette Pontife. Aussi, il y eut toujours des gens certains de l’existence de cette femme.

Pour notre part, après de longues et minutieuses études sur le sujet, nous ne croyons pas à cette papesse. L’origine de cette légende semble être liée au Pape Jean VIII élu en 872, surnommé «la papesse Jeanne» à cause notamment de son homosexualité supposée.

Bon, ben voilà, ma petite Mona, votre pot de confiture m’a nourri l’esprit avant de me nourrir le corps. Pour accompagner cette gourmandise, je vous sers un doigt d’Alvear PX Solera 1927, un vin andalou. Son nez et sa bouche de figues semble avoir été fait pour la couille du Pape.      

Moite, moite

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Vous savez mes petits chéris que je ne suis pas marida et que je suis libre comme l’air. Pour mes parties de rodéo, je change de cowboy comme d’autres changent de liquette. Au gré de mes rencontres, je laisse un beau mâle inconnu escalader mon mont de Vénus. Et cela me convient. Le seul truc, c’est que parfois au réveil, je me demande où je suis ne reconnaissant aucun des meubles qui m’entourent. Non que je sois pochtronnée, mais à force de changer de piaule, on n’a pas de repères…C’est humain, non ! Et pour pas me gourrer de prénom, je les appelle tous « chéri », ça leur plait et çà évite les erreurs…

Et quand je lis que près d’un mariage sur deux finit devant un tribunal, ça ne m’encourage pas à me faire bagouzer l’annulaire gauche.

Et le divorce, souvent ça se passe mal. Ainsi un Rosbeef pur beurre que sa bergère avait largué comme une vieille chaussette écossaise, pris d’un coup de sang, coupa en deux parts égales tous les meubles et bibelots achetés par le couple. Violent mais juste et honnête !
On a même vu un Cambodgien, ayant découvert qu’il était cocu, demander le divorce. Devant diviser le patrimoine en deux parts, il détruisit la moitié du sweet-home conjugal laissant à son ex-moitié la moitié qui lui revenait un peu trop venteuse à son goût de Cambodgienne.
Quant au Dr Richard Batista, chirurgien américain, il demanda au tribunal de récupérer ce qui lui appartenait. Huit ans avant de découvrir que Madame Batista se faisait couvrir par un masseur-kinési à la main experte, il lui avait donné un de ses reins. Un divorce difficile, l’impossibilité de voir ses enfants, il demanda la restitution de son rognon ou à défaut un dédommagement de 1,5 million de dollars. Finalement, les juges ont estimé qu’un «rein, ce n’est pas un bien marital quantifiable» et que le cocu ne pourrait récupérer son organe même en sauce Madère. Purée de ta mère!

Bon ben tout ça, c’est pas fait pour accélérer mon passage chez Monsieur le Maire. Ah, non ! Et puis de toute façon, j’ai pas trouvé le Roméo qui me servirait journellement mon Jujus au pageot.

Mona besoin de personne pour son breakfast.

Et glou, et glou, Messieurs les Sénateurs

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Inutile de vous rappeler que nous sommes, Mona et moi, de farouches et infatigables défenseurs du jus de la treille et nous sommes outrés que nos gouvernants successifs subventionnent des organismes qui passent leur temps à dénigrer le vin au lieu de défendre ce breuvage que la terre entière nous envie. 

Mais un timide espoir éclaire cette fin d’année. Quelques sénateurs (MM. Roland COURTEAU, Jean-Jacques MIRASSOU, Claude BÉRIT-DÉBAT, Yves CHASTAN, Gérard MIQUEL, Yannick VAUGRENARD, Marcel RAINAUD et Jean-Jacques FILLEUL) ont déposé une proposition de loi visant à affirmer clairement que le vin fait partie intégrante du patrimoine culturel et gastronomique de notre pays. Espérons que ce texte ne sera pas enterré. En attendant notre reconnaissance épicurienne à ces trop rares élus qui s’intéressent à cette noble cause.

Pour les remercier, voici les paroles et la vidéo d’une chanson chantée par Lily Fayol (1949)

Qui c’est qui fait taratata ?
C’est la trompette, c’est la trompette
Pour faire marcher les p’tits soldats
En rang d’oignons et bien au pas
Qui c’est qui fait boum boum boum boum ?
C’est la grosse caisse, c’est la grosse caisse,
Elle a l’air d’un gros patapoum
Dès qu’on la voit on entend boum

C’est bien vrai !
Mais oui mais !

Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, c’est la bouteille
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille de chez nous !
Et quand on boit un coup
De ce divin jus de la treille
Cul sec ou bien cul doux
On est beaucoup mieux d’un seul coup
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, c’est la bouteille
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, de chez nous !

Qui c’est qui fait cri cri cri cri ?
Quand on sommeille, quand on sommeille
C’est le grillon dans le fournil
Pour chanter que le pain est cuit
Qui c’est qui fait miaou miaou ?
C’est la minouche c’est la minouche
Quand elle donne rendez-vous
Au clair de lune à son matou !

C’est bien vrai !
Mais oui mais !

Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, c’est la bouteille
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille de chez nous !
Et quand on boit un coup
De ce divin jus de la treille
Cul sec ou bien cul doux
On est beaucoup mieux d’un seul coup
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, c’est la bouteille
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille de chez nous !

Si le monde entier fait du bruit
C’est sa nature, c’est sa nature
Que ce soit le jour ou la nuit
Que l’on s’amuse ou qu’on s’ennuie
On ne se lassera jamais
Quoiqu’il arrive, quoiqu’il arrive
Du bruit que notre bon vin fait
Quand on nous verse à boire au frais

C’est bien vrai !
Mais oui mais !

Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, c’est la bouteille
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille de chez nous !
Et quand on boit un coup
De ce divin jus de la treille
Cul sec ou bien cul doux
On est beaucoup mieux d’un seul coup
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille, c’est la bouteille
Qui c’est qui fait glou glou ?
C’est la bouteille de chez nous !

Nous sommes étonnés de ne pas trouver les noms de Sénateurs de la Gironde, de la Côte d’Or, du Jura. Il est temps de se réveiller… Il y va de notre culture !

Alors Mesdames DESESGAULX, CARTRON, Messieurs ANZIANI, CÉSAR, MADRELLE, PINTAT, HOUPERT, PATRIAT, REBSAMEN, BAILLY, BARBIER, mobilisez-vous ! Nous espérons que vous serez en première ligne pour faire adopter ce texte. Quant à vous, chers lecteurs épicuriens, si vous souhaitez contacter votre élu pour qu’il défende avec passion ce texte, cherchez ses coordonnées sur le site du Sénat.