Une mèche basse !

Mona coupe un maximum de mèches pour ses nombreux admirateurs

Le British Museum contient nombre de trésors. Aujourd’hui, je vous laisse découvrir ce joli médaillon en forme de cœur. Ce sous-verre, peut-être en cristal de roche et  monté dans un châssis d’or, contient une mèche blonde de cheveux de Marie-Antoinette. Sur le verre une mention rapporte que ce cadeau a été fait à Lady Abercorn.

Quand, à quelle occasion ? Je n’ai pas trouvé…. Une chose est sûre, ce présent a été fait avant la fuite de Varennes. En effet, on sait qu’au retour de cette folle escapade, la chevelure de la Reine était subitement devenue blanche en une nuit.

Ma chère Mona, l’émotion m’étreint (comme dirait le PDG de la SNCF). Aussi, je vais boire un coup. Vous m’accompagnez ? Direction l’Alsace avec ce magnifique Pinot Gris Grand Cru Hengst 2007 du domaine Josmeyer.

On nous prend pour des veaux

Vous savez, Madame MOna, je mange de la viande tous les jours et çà ne se voit pas

1992, vous vous souvenez ? En France, bien que notre pays ait géré comme d’habitude, avec maestria la crise, il avait fallu abattre 37.000 bovins devenus fous. La maladie de Creutzfeldt-Jakob s’est, semble-t-il, transmise à l’homme. En France, 25 cas ont été reconnus. Lors du pic de la crise, on nous promettait même une catastrophe sanitaire d’une énorme ampleur : des morts par milliers après une période d’incubation de durée indéterminée… En cause, les farines animales qui transformèrent nos vaches en cannibales.

Depuis, nos animaux d’élevage (bovins, porcins, volatiles) sont revenus à des aliments d’origine végétale. Mais depuis quelques années, les prix des céréales flambent. Comment maintenir un prix bas dans nos rayons de boucherie ? Le consommateur n’acceptera pas une forte hausse de son steak. Mais alors comment faire ?

Tout simple : redécouvrir les farines animales… Dans les années 1980, on utilisait des FVO (farines de viandes et d’os) fabriquées à partir des déchets récupérés dans les équarrissages et les abattoirs.

En 2010, on parle de PAT pour protéines animales transformées. Je vous rassure, le procédé est toujours le même. Mais, le Conseil national de l’alimentation nous promet que toutes les précautions seront prises et que nous n’avons rien à craindre. L’Etat veille sur notre santé. L ‘Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et la Commission européenne semblent favorables. Bientôt, nous retrouverons des cannibales découpés dans nos assiettes…

Mona bu un coup à la santé de nos vaches, poulets et gros cochons… Vive la France !

Ondine, on dîne au Champagne ?

Ben dites donc, Mona, qu’est ce qui vous prend ? Publier un texte sur Marilyn me revient de droit. Comment pouvez-vous écrire cet article sans m’en parler ? Vous retiendrez mon petit que la star c’est pour Bibi. Quand il y a quelque chose qui tourne autour de Monroe, prière de s’adresser à moi. Merci.

J'ai mis deux flutes, ... si vous avez 5 mn ...

Bon heureusement, à Vinexpo, je suis tombé sur la bâche du stand YX 354. Un marchand Norvégien a demandé à la maison Gobillard de lui préparer un Champagne 1er Cru au nom de l’icône  d’Hollywood. Alors que le cinquantenaire de sa mort (5 août 1962) approche, l’idée marketing est forcément bonne…

Certes, la bouteille n’est pas donnée : le prix annoncé est de 65€ et pour le servir dans les flutes qui vont bien (au nom de l’actrice), il vous faudra débourser 159€ pour 6 verres. Mais quand on aime, on ne compte pas…

Bon Mona, buvons à la mémoire de M.M. et à votre santé : je vous propose un effervescent du Domaine Plageoles. Ce Mauzac Nature est léger, fin et frais, comme Marilyn.

Charmante soierie…

Non, vous ne verez pas ma culotte !

Le 19 mai 1962, un gala est organisé pour l’anniversaire de John Kennedy. C’est Marilyn qui, vêtue d’une robe-fourreau en soie blanche et couverte de strass, d’une voix langoureuse chantera le fameux  « Happy Birthday Mister President« .

En 1999, cette robe sera vendue 1.3 millions de dollars.

En 1955, Marilyn tourne « 7 ans de réflexion » (The Seven year Itch). Elle est habillée d’une robe plissée de couleur ivoire qui se soulève sur une grille de métro au passage des trains… Cette scène est devenue mythique.

En 1971, la Twentieth Century-Fox vend l’armoire contenant les costumes de Marilyn. C’est l’actrice Debbie Reynolds qui se porte acquéreur de l’ensemble de la garde robe.

Le 18 juin 2011, la robe est mise en vente. Elle sera acquise au prix de 4.6 millions de dollars. A ce prix là, la robe ne reverra pas le métro…

Mona métro de robe, pas vous ?

Belle comme une Rose

Rose ne fut jamais reconnue comme une vraie sans-culotte

Durant la Révolution, le rôle des femmes a souvent été minimisé au profit des hommes. Et pourtant, on admet que ce sont des femmes qui sont venues jusqu’à Versailles chercher le Roi et qui l’ont ramené à Paris.

Mais leur participation aux événements est rarement évoquée, hormis Charlotte Corday. Dans ce blog, je vous ai présenté Olympe de Gouges qui a fini sur l’échafaud.

Aujourd’hui, nous allons faire connaissance de Rose Lacombe. Elle fut d’abord une actrice renommée et très jolie. En 1789, à l’âge de vingt-deux ans, elle débarque à Paris pour participer à la Révolution. Après avoir marché sur Versailles, elle fonda la « société des femmes révolutionnaires ». Ayant obtenu une meilleure considération de ses concitoyennes, elle se présenta en 1793, au lendemain de l’assassinat de Marat, devant la Convention et y déclara :

«Législateurs, on est venu surprendre hier votre religion. Des intrigants, des calomniateurs, ne pouvant nous trouver des crimes, ont osé nous assimiler à des Médicis, à une Élisabeth d’Angleterre, à une Antoinette de France, à une Charlotte Corday ! Ah! sans doute, la nature a produit un monstre qui nous a privés de l’ami du peuple ; mais nous, sommes-nous responsables de ce crime? Charlotte était-elle de notre société? Ah! nous sommes plus généreuses que les hommes! notre sexe n’a enfanté qu’un monstre, tandis que, depuis quatre ans, nous sommes trahies, assassinées par les monstres sans nombre qu’a produits le vôtre. Nos droits sont ceux du peuple; et si on les opprime, nous saurons opposer la résistance à l’oppression.»

Ce discours tenu devant une assemblée d’hommes fut mal accueilli.

Pire, elle devint l’amante d’un certain Rey, aristocrate. Malgré nombre d’interventions, elle ne put le faire gracier. Après qu’il fut monté sur l’échafaud, elle disparut à tout jamais et finit, dit-on, épicière.

Mona mour, lui, il a toute sa tête !

Allez, lisez…

Les hôtesses sont prêtes à décoller

Au Royaume-Uni, la cure d’austérité doit toucher tout le monde et n’épargner aucun secteur. Ainsi le gouvernement de Sa Gracieuse Majesté a décidé de vendre nombre de grands crus de la cave destinée aux banquets et réceptions officielles. En vendant la moitié des 38.000 flacons, le gouvernement britannique compte encaisser environ 500.000 € environ.

Pendant ce temps là chez nous, René Dosière, député spécialiste reconnu du budget de l’Élysée, s’étonne, dans une question écrite au Premier Ministre, que notre Président de la République ait mobilisé son nouvel Airbus et un Falcon pour se rendre à Bruxelles. Le député rappelle que Mr Sarkozy soulignait encore récemment « qu’à l’heure où nos concitoyens sont frappés par la crise, l’État doit, plus que jamais, faire preuve d’exemplarité, la recherche d’économies constituant un impératif moral et que les déplacements des ministres devaient être strictement encadrés, en recourant de manière privilégiée aux transports ferroviaires. »

Mais il faut dire que notre Président, lui, ne boit pas de vin… çà fait des économies. Pourvu que çà dure !

Bon Mona, on va boire pas cher avec ce Cheverny 2004 du Domaine Maison. Un assemblage de Pinot Noir, Gamay et Cot qui donne des vins agréables… et pour un prix raisonnable.

Huîtres de ma reine…

Attendez, j'ai pas encore mis d'huîtres...

Il y a un an, je me suis intéressée aux huîtres. Rassurez-vous, je ne vais pas rabâcher autour des qualités aphrodisiaques prêtées à ce mollusque. Mais je vous livre un extrait des Mémoires de Casanova qui en connaît un rayon sur la question.

Ce fut par hasard qu’une belle huître que je mettais dans la bouche d’Emilie, glissa de la coquille et tomba dans sa gorge. Elle voulait l’enlever avec ses doigts, mais je la réclamai de droit et elle dut céder, se laisser délacer et me permettre de la recueillir avec les lèvres, du fond où elle était arrêtée. Elle ne put s’opposer à se laisser découvrir entièrement; mais je ramassai l’huître d’une façon à ne laisser soupçonner d’aucune manière que j’éprouvasse d’autre plaisir que celui de reprendre mon huître.
La découverte était trop belle pour ne pas la mettre â profit ; aussi, tenant Armelline assise sur mes genoux et faisant mine de lui donner une huître, je la lui laissai adroitement tomber dans sa gorge.

Armelline, loin de se montrer embarrassée, ne pouvait cacher qu’elle était enchantée de l’accident, quoiqu’elle ne voulût pas en faire semblant.

-Je veux mon huître, lui dis-je.
-Prenez-la.

Il ne fallut pas me le dire deux fois. Je me mis à la délacer de manière à faire tomber l’huître le plus bas possible, en me plaignant de devoir l’aller chercher avec mes mains.

Quel martyre pour un homme amoureux de devoir dissimuler l’excès du bonheur dans un pareil moment !

Je ne laissais à Armelline aucun moyen de m’accuser de licence, car je ne touchais ses deux globes d’albâtre que pour aller chercher mon huître.
Quand je l’eus recueillie, n’en pouvant plus, je m’emparai d’un de ses seins, en réclamant l’eau de mon huître, et j’en suçai le bouton, à peine saillant, avec une volupté que rien ne saurait exprimer.

Je ne la quittai, surprise, mais visiblement émue, que pour recouvrer mes esprits, car ma volupté avait été complète. Quand elle me vit, stupide et fixant mes yeux sur les siens avec la langueur qui suit l’excès de la jouissance, elle me demanda si j’avais eu bien du plaisir à contrefaire l’enfant.

Oui, mon cœur, beaucoup, mais c’est un badinage bien innocent.

Alors même si manger des huîtres n’a guère d’effet sur les jeux de l’amour, on peut utiliser le bivalve pour quelque jeu érotique. Par contre, Messieurs, pour que la chose reste agréable, n’omettez pas d’enlever la coquille…

Mona pas jouer avec des huîtres, et vous ?

Y’a de quoi en faire un fromage !

Il aura fallu plus de 10 ans. Mais cette fois, c’est fini Mc Do a été condamné en cassation et ne pourra plus utiliser les Appellations d’Origine Protégées (AOP, anciennement AOC) à toutes les sauces. En 2000, le faiseur de hamburgers lançait une gamme à base de fromages régionaux à grand renfort de publicité (voir vidéo ci-dessous). Mais le produit ne contenait que 8.5% de reblochon ou 6% de tomme de Savoie, le reste du fromage étant du cheddar. Quant au « hamburgé » au Beaufort, c’était mieux : 51% de Beaufort et le reste en cheddar.
Toute la question était de savoir si l’industrie agro-alimentaire pourrait impunément faire ce qu’elle veut avec les AOP. Après le camembert, c’est un nouveau camouflé pour ces faiseurs de bouffe.

Mona, il faut arroser çà. Je vous invite à boire un verre du Château Pipeau 2003. Ce domaine de Saint-Emilion propose toujours des vins pleins de fruits. Sur ce millésime caniculaire, le fruit confituré se termine sur une finale très élégante.

Il y a de quoi papauté !

Le Pape Léon X ne savait comment remplir les caisses du Vatican. Un cardinal lui souffla l’idée d’utiliser les indulgences. Le principe était simple : vous avez pêché et vous craignez de ne pas aller au paradis. Pas de problème, vous payez une somme convenue et votre cœur redevient blanc comme neige. Et çà tombait plutôt bien car la Rome des années 1510-1520 était devenue une ville où l’on pratiquait toutes les débauches et où sévissait le crime. Ces indulgences remplirent autant les coffres du Pape que de sa famille…

Pour que tout le monde connaisse les tarifs, le livre des Taxes de la chancellerie romaine prévoie le maximum de cas avec en face la somme due. Simple et efficace ! Malheureusement, je n’ai pas trouvé de correspondance pour les monnaies citées (ducat, tournois et carlins). Mais vous constaterez qu’à péché égal, les laïques paient souvent plus que les clercs : soit ces derniers en avaient plus souvent besoin ; soit c’était un petit avantage « maison »….

Afin de vous donner l’envie de lire cet ouvrage, j’ai relevé quelques absolutions tarifées qui pourront être lues par tous.

  • L’absolution pour celui qui révèle la confession de quelque pénitent est taxée à sept carlins.
  • L’absolution pour celui qui abuse d’une jeune fille est taxée à six carlins.
  • L’absolution pour un prêtre concubinaire est taxée à sept carlins.
  • L’absolution pour un laïque coupable du même fait est taxée à huit carlins.
  • L’absolution pour celui qui a tué son père, sa mère, son frère, sa sœur, sa femme, ou quelque autre parent et allié, laïque néanmoins, est taxée à cinq carlins.
  • L’absolution pour un laïque présent qui a tué un abbé ou un autre ecclésiastique inférieur à l’évêque, est taxée à sept, à huit ou à neuf carlins.
  • L’absolution pour un mari qui frappe sa femme de manière qu’il en survienne un avortement ou une couche avant terme, est taxée à huit carlins.
  • L’absolution pour une femme qui prend quelque remède pour se procurer l’avortement, ou qui fait quelque autre chose dans ce dessein et qui fait périr le fœtus, est taxée à cinq carlins.
  • Le père, la mère, ou quelque autre parent qui aura étouffé un enfant, paiera pour chaque meurtre quatre tournois, un ducat, huit carlins.
  • Celui qui a commis quelqu’un de ces crimes (sacrilèges, vols, incendies, parjures ou autres semblables) est pleinement absous, et son honneur rétabli dans toutes les formes et avec la clause inhibitoire, moyennant trente-six tournois et neuf ducats.
  • L’absolution pour tout acte d’impureté, de quelque nature qu’il soit, commis par un clerc, fût-ce avec une religieuse, dans le cloître ou ailleurs, ou avec ses parents ou alliées, ou avec sa fille spirituelle, ou avec une autre femme, quelle que ce soit; soit aussi que cette absolution soit demandée ou non du clerc simplement, ou de lui ou de ses concubines, avec dispense de pouvoir prendre les ordres et tenir des bénéfices, et avec la clause inhibitoire, ne coûte que trente-six tournois et neuf ducats.
  • L’absolution d’un laïque pour crime d’adultère donné au for de la conscience, coûte quatre tournois.
  • Une religieuse qui sera tombée plusieurs fois dans le péché de luxure aura son absolution et sera rétablie dans son ordre, quand même elle serait abbesse, moyennant trente-six tournois, neuf ducats.
  • L’absolution pour un prêtre qui tient une concubine, avec dispense de pouvoir prendre les ordres et tenir des bénéfices, coûte vingt et un tournois, cinq ducats, six carlins.
  • S’il y a adultère et inceste de la part de laïques, il faut payer par tête six tournois.
  • La permission de manger des laitages dans les temps défendus coûte, pour une seule personne, six tournois.

Mona pas pu tout lire…. écœurée.

Saint et millions

Comme je peux plus les boire, je les peins

Alors que Lépicurien faisait la promotion de la bande dessinée de Simmat et Bervovici, un article du Nouvel Observateur tombe à pic. Les auteurs des Caves du CAC 40 ont vu juste : le vin, çà peut être le jack pot : des rentabilités incroyables, voire indécentes.

Une image parlant plus qu’une longue phrase :

Et les informations qui circulent sur le prix des primeurs 2010 de ces châteaux devraient encore améliorer la marge…

Mona ldorado, c’est vous !