Une charge si cucul

Louis XIV avait créé des charges à tour de bras pour occuper à bon compte les nobles. Il se disait que lorsque les grands de son royaume se battaient pour être au plus près de lui, ils ne pensaient pas à autre chose…
Ainsi une des charges était le privilège de deux gentilshommes : « porte-chaise d’affaires ». Bien habillés et portant épée, ils avaient de bons gages et leur charge avait une grande valeur. Mais vous vous demandez : et qu’est ce qu’ils faisaient ces braves gens ?
Et bien, ils étaient chargés d’apporter à la demande du roi sa chaise percée. Ils avaient également à en assurer l’entretien.
Quant au roi, il considérait sa chaise percée comme une annexe de son trône. Il recevait assis et poussant. Vous imaginez le tableau…

Le fou de Louis XIII pouvait parler librement au roi. Il ne s’en privait pas :

–          Il y a deux choses dans votre métier dont je ne pourrais m’accommoder.
–          Et quoi ?, demanda le roi
–          De manger seul et de chier en compagnie.

Bon, ma petite Mona, je vous invite à écluser un godet. Comme vous l’imaginez, j’ai pas choisi un vin de m…., allez deux verres et je sers un Lalande de Pomerol 2006 : Ame de Musset, vinifié par Pascal Delbeck… inutile d’en dire plus.

Dentesque

Une étude menée par l’Université de Laval au Québec, tend à démontrer que le vin rouge, notamment grâce aux polyphénols qu’il contient, diminue le risque d’abcès parodontal qui peut occasionner la perte des dents. L’abcès parodontal est la principale cause de perte des dents chez les adultes. Cette maladie, rare chez les enfants, est la conséquence de l’accumulation de tartre à la base des dents. Le premier stade est la gingivite (inflammation des gencives) qui, si elle n’est pas soignée, peut provoquer la destruction des tissus et de l’os entourant la dent. L’abcès parodontal et la gingivite concernent environ 65 % des Américains de plus de cinquante ans.

« Nos conclusions démontrent que les polyphénols contenus dans le vin rouge ont des propriétés antioxydantes puissantes », concluent les chercheurs québécois.

Alors un conseil, un détartrage par an est indispensable et un verre de vin rouge par repas. Bon Mona, on va boire un coup pour le bien être de notre émail et pour notre bouche et ce qu’il ya de dents…

Alors j’ai choisi un Madiran : la Cuvée du Couvent 2004 de Capmartin. Le tannat, comme son nom l’indique est un concentré de tannins. Alors non seulement c’est bon, mais c’est bon pour tout…

Au bureau, je serai la poubelle

Saviez vous que les microbes sont nos compagnons fidèles à nous pauvres salariées. Vous n’y croyez pas, Mesdames, vous vous dites :  » ce sont les hommes qui sont des porcs, pas nous« .

Et pourtant, un microbiologiste américain a passé au peigne fin un grand nombre de bureaux. Le constat est sans appel: il a trouvé trois à quatre plus de bactéries sur ceux des femmes que sur ceux de leurs collègues masculins. Les petits organismes unicellulaires ont une prédilection particulière pour nos téléphones et claviers d’ordinateurs. Selon l’expert, les petites bêbêtes prolifèrent dans les produits cosmétiques et la nourriture que les femmes grignotent au bureau. Alors, mes Chéries, évitez de manger des gâteaux de régime au bureau et de vous ravaler  la façade pendant vos heures de travail.

Ceci étant, mes sœurs, ne vous tracassez pas trop : il y a dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines dans le corps humain. Et puis nos hommes, ils prennent plus régulièrement l’apéro au bistrot en grignotant des cacahouètes. Et vous savez surement qu’il a été trouvé des traces d’urine et de matière fécale sur leurs arachides de comptoir. Et puis leurs porte-monnaie sont des nids à germe. Normal quand ils ont bu et mangé leurs cochonneries, il faut bien qu’ils paient leurs nombreuses tournées. Et puis, en rentrant à la maison, ils passent à la boulangerie acheter la baguette qu’ils commencent à grignoter sur le chemin du retour pour tenter de masquer l’odeur de pastaga. En chaque homme sommeille un porc ?….

Mona donc pas mangé de pain depuis longtemps. Et vous ?

Nourrir des mets

Le siège de Paris de 1870 fut une période très dure pour les habitants. Non seulement les troupes Prussiennes bombardent la capitale, mais l’hiver est particulièrement froid. La nourriture se fait rare. Après avoir abattu les chevaux, les chiens et chats, on chasse le rat. En décembre, ce sont les animaux du Jardin des Pantes qui passent à la casserole.

Le Café Voisin, restaurant de la rue Saint-Honoré est fort renommé  à cette époque. On pouvait y croiser le Prince de Galles ou des écrivains tels Alphonse Daudet, les frères Goncourt et Emile Zola. Créateur de nombre de plats, dont la timbale de filets de canetons aux truffes en gelée, le chef a l’idée de proposer un menu pour le jour de Noël 1870 pour le moins original.

Il sert un consommé d’éléphant, suivi de chameau, de kangourou et d’ours. Le deuxième service prop ose louve, chat flanqué de ses rats et terrine d’antilope.


En mars 1870, Dumas remettait à son éditeur son « Grand Dictionnaire de Cuisine« . Le 5 décembre 1870, il meurt dans sa ma ison proche de Dieppe. L’ouvrage sera publié en 1873. Dans ce livre, on trouve des recettes d’ours, éléphant, antilope…Etrange.

Bon Mona, inutile de faire le siège de ma cave. Je vous propose un Fino de la Bodega Alvear. Ce vin très sec est un des rois de l’apéritif. Il aime les olives et les tapas… du soleil en bouteille.

http://emilezola.free.fr/menu.htm

Transgresser les règles

Mon patron Lépicurien me racontait hier que lorsqu’il était jeune, les femmes n’étaient pas autorisées à rentrer dans les caves et chais des vignerons de Bourgogne sous prétexte qu’elles pouvaient faire tourner le vin…. Depuis, heureusement, les femmes ont été conviées dans les caveaux et, bien entendu, on n’a pas eu de baisse de qualité. Je ne veux pas croire que la seule raison de cette interdiction était la possibilité pour les mâles de rester entre eux et de boire de bons coups sans être freinés par leurs femmes.

Il faut dire que cette discrimination à notre endroit ne date pas d’aujourd’hui. Tenez par exemple, Pline au 1er siècle av JC, dans son « Histoire Naturelle » écrivait :

Qu’une femme en cet état s’approche, les vins nouveaux s’aigrissent, les grains qu’elle touche deviennent stériles, les jeunes greffes périssent, les plantes du jardin se dessèchent, et les fruits de l’arbre sous lequel elle s’est assise, tombent. Son seul regard ternit l’éclat des miroirs, émousse le tranchant du fer, efface le brillant de l’ivoire; les essaims meurent; l’airain même et le fer deviennent la proie de la rouille et contractent une odeur repoussante. Les chiens qui en ont goûté deviennent enragés, et le venin de leur morsure est sans remède.

Mona pas attendu d’autorisation pour descendre boire un coup. Et vous ?


Mon patron Lépicurien me racontait hier que lorsqu’il était jeune, les femmes n’étaient pas autorisées à rentrer dans les caves et chais des vignerons de Bourgogne sous prétexte qu’elles pouvaient faire tourner le vin…. Depuis les femmes ont été conviés dans les caveaux et bien entendu, on n’a pas eu de baisse de qualité. Je ne veux pas croire que la seule raison de cette interdiction était la possibilité pour les mâles de rester entre eux et de boire de bons coups sans être freinés par leurs femmes.

Il faut dire que cette discrimination à notre endroit ne date pas d’aujourd’hui. Tenez par exemple, Pline au 1er siècle av JC, dans son « Histoire Naturelle » écrivait :

Qu’une femme en cet état s’approche, les vins nouveaux s’aigrissent, les grains qu’elle touche deviennent stériles, les jeunes greffes périssent, les plantes du jardin se dessèchent, et les fruits de l’arbre sous lequel elle s’est assise, tombent. Son seul regard ternit l’éclat des miroirs, émousse le tranchant du fer, efface le brillant de l’ivoire; les essaims meurent; l’airain même et le fer deviennent la proie de la rouille et contractent une odeur repoussante. Les chiens qui en ont goûté deviennent enragés, et le venin de leur morsure est sans remède.

Mona pas attendu d’autorisation pour descendre boire un coup. Et vous ?

Oh, la barbe

Dans un dictionnaire médical du XIX° siècle, on peut lire un article qui traite de la pogonologie[1].

BARBE, s. f., barba; ensemble des poils qui garnissent la lèvre supérieure, le dessous de la lèvre inférieure, le menton, les joues et la partie antérieure et supérieure du cou.

La barbe est l’attribut de la virilité chez l’homme. On observe un rapport constant entre son développement et celui tant des organes générateurs que des forces générales. C’est en cela qu’elle diffère des assemblages de poils auxquels l’analogie de situation a fait donner improprement le même nom chez les animaux. En effet, ceux d’entre ces derniers qui ont de la barbe l’offrent dans toutes les périodes de leur vie, et dans les deux sexes également.
La barbe de l’homme n’est d’abord composée que d’une espèce de duvet dont les poils s’épaississent et durcissent ensuite de jour en jour. Ces poils sont implantés à une plus grande profondeur que ceux des autres régions, ce qui fait qu’ils sont plus difficiles à arracher et que leur évulsion cause plus de douleur. Leur couleur varie singulièrement, comme celle des poils en général, à l’article desquels nous renvoyons pour de plus longs détails. Nous ajouterons seulement que la barbe commence à se développer à l’époque de la puberté, et qu’elle ne parait jamais chez les hommes qui ont été privés dans l’enfance des attributs de leur sexe. On la voit, au contraire, ombrager plus ou moins les joues de certaines femmes, qui ont passé l’âge critique, ou qui n’ont jamais été fécondes. D’ailleurs, on a remarqué qu’il y avait un certain rapport entre sa croissance et celle des cheveux, car les eunuques ont en général une chevelure fort longue, comme les femmes. Au reste, il est des nations entières, telles que les Groenlandais, les Esquimaux, les Patagons, les habitants de la Terre-de-Feu, qui n’ont point de barbe, ou qui n’ont que des poils très rares ; mais les voyageurs nous témoignent aussi que ces hommes sont peu courageux, et qu’ils abandonnent tous les travaux pénibles à leurs femmes. Ce n’est donc pas sans fondement que, chez tous les peuples et dans tous les pays, la barbe a été considérée comme un indice de la force et du courage qui la suit.

Mona pas de poil à son menton, et vous ?


[1] Science de la barbe

Bouge ta carcas

Un lieu aussi incroyable que la Cité de Carcassonne a forcément donné naissance à tout un tas de récits et légendes au cours du temps…
La plus célèbre d’entre elles est la légende de Dame Carcas, qui explique peut-être le nom de la vénérable cité…

L’empereur Charlemagne, ayant appris que la forte ville de Carcassonne était au pouvoir des Sarrazins, résolut de la rendre au Christ, fils de Dieu. Entouré de ses douze pairs et de ses douze cents paladins, suivi d’escadrons et de bataillons sans nombre, il descendit des montagnes voisines.

Le Prince Balaach, le seigneur de la forteresse, rassembla ses chevaliers arabes et leur dit :
– « Plus drue est la moisson, plus joyeux est le faucheur : par Allah, mes compères, égaudissez-vous ; nous allons grandement faucher ! » Mais à la première rencontre le prince fut tué et tous ses chevaliers aussi. Donc il y eut force joie sous les tentes chrétiennes, mais force deuil et larmes dans la Cité.
Cependant la femme de c, qui avait nom Carcas, se fit couvrir des armes de son mari, et, comme une vertueuse et vaillante dame qu’elle était, elle se mit à la tête des chevaliers qui restaient dans la citadelle. A compter de cette heure, Charlemagne n’eut pas toujours la victoire, le siège dura cinq ans.
On se livra à de bien galantes batailles, on se donna de splendides tournois. C’était des fêtes où l’on se pourfendait sans merci, mais avec les plus gracieux salamalecs, avec tous les égards de la plus raffinée étiquette. C’était merveille ! Charlemagne admirait Dame Carcas. Le favori du bon empereur, le comte Oliban, ayant été balafré par elle, l’aimait d’un amour éperdu.

On se battit si bien, on festoya si fort, qu’un beau soir la noble sarrazine rentra seule en la ville ; il ne lui restait plus que son nain et son page. Quand commença le premier jour de la sixième année, le nain était mort, le page s’était fait tuer. Carcas fit des hommes de paille et les posta sur les créneaux. Ce que croyant de loin et prenant pour des soudards, Charlemagne dit :

– « Est miracle la foison de guerriers qui demeure là-dedans ! » – et le front sombre il soupira. Demain Dame Carcas trouvant pour seule victuaille un pourceau et une hermine de blé, elle donna l’hermine de blé au pourceau et le précipita en bas des murs, où il s’ouvrit en long.

– « Place débordante de vivres, que celle où l’on donne le froment aux plus viles bêtes ! » murmurèrent les barons chrétiens. Ce fait ayant été rapporté à Charlemagne, il manda ses douze pairs, ses douze cents paladins, fit équiper son armée et leva le siège.

Ainsi le bon empereur se retirait le dernier, et à sa droite marchait l’amoureux Oliban, qui moult fois virait la tête en arrière. Mais tout à coup le cor sonne, la herse s’abaisse, et prodige vu par l’armée entière, l’orgueilleuse Tour Pinte s’incline deux fois devant Charlemagne, son légitime maître. La place se rendait.

– « Carcas-sonne ! » s’écria Oliban plein de joie.
– « Voilà un mot joyeux, dit l’empereur, je veux qu’il soit désormais le nom de cette fière ville. Je te la donne, comte Oliban, et puisque tu es le parrain de la cité, je veux que tu sois le mari de sa dame : elle est digne d’être chrétienne et femme d’un gentilhomme ».

Il fut fait selon le désir de l’empereur, et de cette alliance guerrière sortit une longue dynastie de comtes.
Donc ils furent très heureux et eurent beaucoup d’enfants.

Mona, buvons à la mémoire de Dame Carcas, un bon vin du Pays de la Cité de Carcassonne. Excelleo 2004 du Domaine d’Oustric est un joli assemblage de Merlot et de Syrah.

Les crus classés de 1855

Chapeau Lépicurien, votre article sur les modifications du classement de 1855 est passionnant. On se demande où vous allez chercher tout çà. Mais vous oubliez que tout le monde n’a pas votre culture et ne connait pas nécessairement la liste des vins qui figurent à ce jour au classement de 1855. Aussi, avec l’accord du disciple de Bacchus, je vous livre les noms de ces châteaux. Non ne me remerciez pas, c’est un plaisir de vous instruire et ce d’autant plus que bien qu’ayant la chance de partager nombre d’heures avec le buveur de dives bouteilles, je dois avouer que je ne les connaissais pas tous…

CLASSEMENT DES VINS DE BORDEAUX EN 1855

 

VINS ROUGES

Premiers Crus

Château Margaux, Margaux
Château Lafite-Rothschild, Pauillac
Château Latour, Pauillac
Château Mouton Rothschild, Pauillac (Second cru en 1855, promu premier cru en 1973)
Château Haut-Brion, Pessac Léognan

Deuxièmes Crus

Château Brane-Cantenac, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Durfort-Vivens, Margaux
Château Lascombes, Margaux
Château Rauzan-Gassies, Margaux
Château Rauzan-Ségla, Margaux (anciennement Château Rausan-Ségla)
Château Baron Pichon-Longueville, Pauillac
Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, Pauillac
Château Cos d’Estournel, St.-Estèphe
Château Montrose, St.-Estèphe
Château Ducru-Beaucaillou, St.-Julien
Château Gruaud-Larose, St.-Julien
Château Léoville Barton, St.-Julien
Château Léoville Las Cases, St.-Julien
Château Léoville Poyferré, St.-Julien

Troisièmes Crus

Château La Lagune, Haut Médoc (Ludon)
Château Boyd-Cantenac, Margaux
Château Cantenac-Brown, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Desmirail, Margaux
Château Ferrière, Margaux
Château Giscours, Margaux (Labarde-Margaux)
Château d’Issan, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Kirwan, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Malescot St. Exupéry, Margaux
Château Marquis d’Alesme Becker, Margaux
Château Palmer, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Calon-Ségur, St.-Estèphe
Château Lagrange, St.-Julien
Château Langoa Barton, St.-Julien

Quatrièmes Crus

Château La Tour Carnet, Haut Médoc (St.-Laurent)
Château Marquis de Terme, Margaux
Château Pouget, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Prieuré-Lichine, Margaux (Cantenac-Margaux)
Château Duhart-Milon-Rothschild, Pauillac
Château Lafon-Rochet, St.-Estèphe
Château Beychevelle, St.-Julien
Château Branaire-Ducru, St.-Julien
Château Saint-Pierre, St.-Julien
Château Talbot, St.-Julien

Cinquièmes Crus

Château Belgrave, Haut Médoc (St.-Laurent)
Château de Camensac, Haut Médoc (St.-Laurent) (anciennement Château Camensac)
Château Cantemerle entré dans le classement en 1856, Haut Médoc (Macau)
Château Dauzac Margaux (Labarde)
Château du Tertre, Margaux (Arsac)
Château d’Armailhac, Pauillac (anciennement Château Mouton-Baronne-Philippe)
Château Batailley, Pauillac
Château Clerc-Milon, Pauillac
Château Croizet Bages, Pauillac
Château Grand-Puy-Ducasse, Pauillac
Château Grand Puy Lacoste, Pauillac
Château Haut-Bages Libéral, Pauillac
Château Haut-Batailley, Pauillac
Château Lynch-Bages, Pauillac
Château Lynch-Moussas, Pauillac
Château Pédesclaux, Pauillac
Château Pontet-Canet, Pauillac
Château Cos Labory, St.-Estèphe

VINS BLANCS

Premier Cru Supérieur

Château d’Yquem, Sauternes

Premiers Crus

Château La Tour-Blanche, Bommes (Sauternes)
Château Lafaurie-Peyraguey, Bommes (Sauternes)
Clos Haut-Peyraguey, Bommes (Sauternes) (château Clos Haut-Peyraguey)
Château de Rayne-Vigneau, Bommes (Sauternes)
Château Suduiraut, Preignac (Sauternes)
Château Coutet, Barsac
Château Climens, Barsac
Château Guiraud, Sauternes
Château Rieussec, Fargues (Sauternes)
Château Rabaud-Promis, Bommes (Sauternes)
Château Sigalas-Rabaud, Bommes (Sauternes)

Deuxièmes Crus

Château Myrat, Barsac (château de Myrat)
Château Doisy Daëne, Barsac
Château Doisy-Dubroca, Barsac
Château Doisy-Védrines, Barsac
Château d’Arche, Sauternes
Château Filhot, Sauternes
Château Broustet, Barsac
Château Nairac, Barsac
Château Caillou, Barsac
Château Suau, Barsac
Château de Malle, Preignac (Sauternes)
Château Romer, Fargues (Sauternes)
Château Romer du Hayot, Fargues (Sauternes)
Château Lamothe, Sauternes

Mona pas classé ses amours, et vous ?


CLASSEMENT DES VINS DE BORDEAUX EN 1855


VINS ROUGES

Premiers Crus

Château Margaux, Margaux

Château Lafite-Rothschild, Pauillac

Château Latour, Pauillac

Château Mouton Rothschild, Pauillac (Second cru en 1855, promu premier cru en 1973)

Château Haut-Brion, Pessac Léognan

Deuxièmes Crus

Château Brane-Cantenac, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Durfort-Vivens, Margaux

Château Lascombes, Margaux

Château Rauzan-Gassies, Margaux

Château Rauzan-Ségla, Margaux (anciennement Château Rausan-Ségla)

Château Baron Pichon-Longueville, Pauillac

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, Pauillac

Château Cos d’Estournel, St.-Estèphe

Château Montrose, St.-Estèphe

Château Ducru-Beaucaillou, St.-Julien

Château Gruaud-Larose, St.-Julien

Château Léoville Barton, St.-Julien

Château Léoville Las Cases, St.-Julien

Château Léoville Poyferré, St.-Julien

Troisièmes Crus

Château La Lagune, Haut Médoc (Ludon)

Château Boyd-Cantenac, Margaux

Château Cantenac-Brown, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Desmirail, Margaux

Château Ferrière, Margaux

Château Giscours, Margaux (Labarde-Margaux)

Château d’Issan, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Kirwan, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Malescot St. Exupéry, Margaux

Château Marquis d’Alesme Becker, Margaux

Château Palmer, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Calon-Ségur, St.-Estèphe

Château Lagrange, St.-Julien

Château Langoa Barton, St.-Julien

Quatrièmes Crus

Château La Tour Carnet, Haut Médoc (St.-Laurent)

Château Marquis de Terme, Margaux

Château Pouget, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Prieuré-Lichine, Margaux (Cantenac-Margaux)

Château Duhart-Milon-Rothschild, Pauillac

Château Lafon-Rochet, St.-Estèphe

Château Beychevelle, St.-Julien

Château Branaire-Ducru, St.-Julien

Château Saint-Pierre, St.-Julien

Château Talbot, St.-Julien

Cinquièmes Crus

Château Belgrave, Haut Médoc (St.-Laurent)

Château de Camensac, Haut Médoc (St.-Laurent) (anciennement Château Camensac)

Château Cantemerle entré dans le classement en 1856, Haut Médoc (Macau)

Château Dauzac Margaux (Labarde)

Château du Tertre, Margaux (Arsac)

Château d’Armailhac, Pauillac (anciennement Château Mouton-Baronne-Philippe)

Château Batailley, Pauillac

Château Clerc-Milon, Pauillac

Château Croizet Bages, Pauillac

Château Grand-Puy-Ducasse, Pauillac

Château Grand Puy Lacoste, Pauillac

Château Haut-Bages Libéral, Pauillac

Château Haut-Batailley, Pauillac

Château Lynch-Bages, Pauillac

Château Lynch-Moussas, Pauillac

Château Pédesclaux, Pauillac

Château Pontet-Canet, Pauillac

Château Cos Labory, St.-Estèphe

VINS BLANCS

Premier Cru Supérieur

Château d’Yquem, Sauternes

Premiers Crus

Château La Tour-Blanche, Bommes (Sauternes)

Château Lafaurie-Peyraguey, Bommes (Sauternes)

Clos Haut-Peyraguey, Bommes (Sauternes) (château Clos Haut-Peyraguey)

Château de Rayne-Vigneau, Bommes (Sauternes)

Château Suduiraut, Preignac (Sauternes)

Château Coutet, Barsac

Château Climens, Barsac

Château Guiraud, Sauternes

Château Rieussec, Fargues (Sauternes)

Château Rabaud-Promis, Bommes (Sauternes)

Château Sigalas-Rabaud, Bommes (Sauternes)

Deuxièmes Crus

Château Myrat, Barsac (château de Myrat)

Château Doisy Daëne, Barsac

Château Doisy-Dubroca, Barsac

Château Doisy-Védrines, Barsac

Château d’Arche, Sauternes

Château Filhot, Sauternes

Château Broustet Barsac

Château Nairac, Barsac

Château Caillou, Barsac

Château Suau, Barsac

Château de Malle, Preignac (Sauternes)

Château Romer, Fargues (Sauternes)

Château Romer du Hayot, Fargues (Sauternes)

Château Lamothe, Sauternes

L’art d’être mammaire

Mona est courageuse. Malgré les sarcasmes de certains, elle continue à défendre la tétée. Elle cite ce brave Alexis Delacoux. Elle n’a pas osé ajouter ce qui suit :

L’âge le plus favorable, comme je l’ai déjà dit, est de vingt cinq à quarante ans. Les femmes qui auront eu plusieurs enfants offriront plus de garanties que celles qui seront mères pour la première fois, parce que le premier allaitement est toujours plus laborieux, et qu’alors il arrive souvent que les mamelles tarissent après quelques mois, ce qui n’est point à craindre chez les premières. En outre, il est mieux de ne point donner à l’enfant un lait trop vieux, et autant que possible il faut que la nourrice soit nouvellement accouchée.

Les femmes brunes, de moyenne taille, mais bien prises, seront en général meilleures nourrices que les blondes, pâles, minces et de haute stature; de même que celle dont la peau est noircie par le hale et le soleil donnera un lait plus sain que telle autre au teint blafard et comme étiolé, et qui aurait vécu dans la paresse et l’oisiveté. L’embonpoint médiocre et même la maigreur seront des conditions préférables à l’obésité et à ces tempéraments molasses et empâtés. Ordinairement les femmes maigres ont peu de mamelles, mais ce n’est point toujours une raison pour les croire incapables de nourrir. Ce serait également une erreur de croire qu’une nourrice a peu de lait, quand par la pression du mamelon, il n’en coule point : ici le mode d’excitation est tout, et la succion est le plus favorable.

On doit regarder comme un signe de santé le bon état de la bouche, une haleine douce, et des dents saines et blanches. Le défaut de propreté empêche souvent de reconnaître ces qualités; il faut donc bien distinguer ce qui tient à cette circonstance d’avec ce qui dépend d’une cause morbide. L’absence de quelques dents, quand celles qui restent sont saines, n’est qu’un accident qui ne mérite aucune importance.

Mona, je vous propose une gourmandise du domaine des Sablonnettes de Christine et  Joël  Ménard : Coteaux du Layon Vieilles vignes 2007. Un  nez de fruits blancs, une jolie bouche  acidulée et fraiche. Le pied, quoi !!

Seins aux mères

En septembre dernier, je vous livrais un article sur l’allaitement. Cela me valut quelques moqueries : comment une jolie femme célibataire et qui n’est pas mère peut nous donner des conseils, voire des leçons ?… Et bien, je remets le couvert, si j’ose dire. En effet, en 1829 le Docteur Alexis Delacoux, dans son « Education sanitaire des enfants« , attirait l’attention des femmes sur l’importance de la tétée. Il soulignait que les Françaises étaient déjà moins enclin à sortir leur nénés que leur collègues européennes. Alors, jeunes mères, prêtez vos lolos à vos petits : au moins, çà les habituera pour quand ils seront grands…

Toutes les femmes sont appelées par la nature à nourrir leurs enfants ; celles dont l’état de santé leur permet de remplir ce devoir, et qui ne s’en acquittent point, manquent essentiellement au vœu qu’elles-mêmes se sont imposé en devenant mères. Cette pratique malheureuse, de confier les devoirs de la maternité à des mains étrangères, dut sans doute dans le principe relâcher le lien des familles et devenir fatale à toute association. Nés avec cette coutume, ses inconvénients nous paraissent moins évidents ; mais, pour le philosophe et l’homme éclairé, en est-elle moins une violation d’une des premières lois de la nature ?

A tous égards, il serait digne d’un gouvernement sage, auquel les plus chers intérêts de la société soit précieux, de faire revivre un usage trop négligé aujourd’hui, soit en donnant un juste relief aux bonnes mères, soit en humiliant les femmes qui négligeraient un devoir si essentiel au perfectionnement physique et moral. Au temps de Démosthène, on honorait les mères qui nourrissaient leurs enfants, tandis que celles qui les éloignaient de leur sein devenaient l’opprobre de leur sexe. Pendant les beaux siècles de Rome, chaque dame romaine donnait son propre lait à son enfant. Les Chinois ne regardent point comme une véritable mère celle qui ne nourrit point. C’est l’allaitement maternel qui a conservé aux Géorgiennes depuis bien des siècles le plus beau sang du monde. En Hollande et en Allemagne les femmes se font encore un honneur de nourrir leurs enfants. Mais chez aucune nation les devoirs de la maternité ne sont autant négligés qu’en France. Cependant au temps de la reine Blanche toutes les dames nourrissaient leurs enfants.

Un jour que la reine Blanche était dans un violent accès de fièvre, une dame de qualité, qui, pour plaire à sa majesté ou pour l’imiter, nourrissait aussi son fils, voyant le petit Louis souffrir de la soif, s’ingéra de lui donner la mamelle. La reine, revenue de son accès, prit son fils et lui donna la sienne, mais le petit Louis n’en voulut point. La reine d’abord en soupçonna la cause, et elle feignit de remercier la personne à qui elle était redevable du bon office rendu à son fils. La dame, croyant faire sa cour à la reine, avoua que les larmes du petit Louis l’avaient si vivement touchée, qu’elle n’avait pu s’empêcher d’y porter remède. Mais la reine, au lieu d’être reconnaissante, la regarda d’un air dédaigneux, et enfonçant son doigt dans la bouche de son enfant, elle le contraignit de rendre tout ce qu’il avait pris. La reine dit qu’elle ne pouvait endurer qu’une autre femme eût droit de lui disputer la qualité de mère.
(Varillas, Minorité de saint Louis)


Mona de beaux lolos prêts à l’emploi, et vous ?