Mémémoire

mona-lit-memoire

France-Info a repris sur son site deux études récentes sur la mémoire. Tout d’abord une étude anglaise affirme que l’absorption de plus de 36g d’alcool par jour est néfaste pour la mémoire. Soit un homme qui boit 35cl de vin, ou 9cl de whisky ou de pastis, ou 18cl de porto accélère le déclin de sa mémoire. Ainsi un homme de 55 ans ayant picolé quotidiennement ses trois pastis quotidiens aura sa mémoire aussi dégradée que celle d’un abstinent de 61 ans. Le nombre de femmes buvant excessivement étant trop mal établi, l’étude ne concerne que les mâles.

Bon, je dois vous avouer que bien qu’étant femme, je déguste ma demi-boutanche journellement. Donc, je comprends mieux mes oublis. J’avais peur d’avoir Alzheimer. Ouf !

Heureusement une seconde étude donne une solution pour développer sa mémoire. Et devine, il faut se faire escalader le mont de Venus. Purée, je comprends pas. Moi qui invite chaque soir un gonze à rejoindre ma chambrée, ça devrait annuler mes excès de boisson. Bon je ne vois qu’une solution. Ne pouvant me priver de goûter aux flacons exceptionnels que Lépicurien met à ma disposition, je serai obligée de sélectionner mieux les reproducteurs qui se glissent dans mon pageot. Ils devront revenir sur l’établi à plusieurs reprises. Il y va de ma mémoire, merde !

Mona des trous… de mémoire. Pas vous ? 

Coin, coin

mona-tuileries
Mona a testé les Tuileries. Dur, dur !

Sauf pour les constipés chroniques qui fréquentent assidument les thermes de Châtel-Guyon, vider ses tripes quotidiennement est d’une grande facilité. Il suffit de se poser sur son trône, de lire pendant que les étrons plouffent dans l’eau et de tirer la chasse.

Mais durant des siècles, nos ancêtres n’ont pas connu tel confort et même les grands de ce monde devaient déféquer dans des conditions peu confortables et leur pudeur pouvait être mise à mal. Il suffit d’évoquer la Palatine pour que les odeurs du passé remontent jusqu’à nous.

Ames sensibles, passez votre chemin. Nos aïeux parlaient de ces choses sans détour. Je vous propose deux extraits de textes anciens

Oh ! Qu’il est beau de voir le long d’une muraille
Un régiment d’étrons en ordre de bataille !
Les plus gros à nos yeux semblent des généraux,
On y voit des sergents, soldats et caporaux ;
Les uns en vrais troupiers fument d’un air capable,
D’autres se plaisant mieux au plaisir de la table
Sont plongés jusqu’au cou dans un liquide impur ;
Celui-ci déjà saoul s’étend contre le mur ;
Celui-là, tout couvert d’une barbe velue,
Ainsi qu’un vieux sapeur se montre à votre vue ;
Et ce jeune conscrit, timide et gelé,
Qui tremble d’être un jour par un chien avalé ;
Et ce beau grenadier dont s’honore l’armée !
Et ce tambour-major entouré de fumée !!!

Pour ceux qui auraient encore envie de poursuivre cette  lecture, voici le lien du texte intégral de Physiologie Inodore Illustrée. Pour ma part, je n’ai retenu qu’un échantillon acceptable pour notre civilisation aseptisée.

L’autre extrait est tiré d’un livre que nos plus fidèles lecteurs connaissent déjà bien. Le Tableau de Paris de Louis Sébastien Mercier est une mine pour les amateurs d’histoire du XVIII° siècle. Il évoque ici les premières latrines payantes installées dans Paris.

Autrefois le jardin des Tuileries, le palais de nos rois, était un rendez-vous général. Tous les chieurs se rangeaient sous une haie d’ifs, et là ils soulageaient leurs besoins. II y a des gens qui mettent de la volupté à faire cette sécrétion en plein air : les terrasses des Tuileries étaient inabordables par l’infection qui s’en exhalait. M. le comte d’Angiviller, en faisant arracher ces ifs, a dépaysé les chieurs qui venaient de loin tout exprès. On a établi des latrines publiques, où chaque particulier satisfait son besoin pour la pièce de deux sols ; mais si vous vous trouvez au faubourg Saint-Germain, et que vos viscères soient relâchés, aurez-vous le temps d’aller trouver l’entrepreneur ? L’un se précipite dans une allée sombre, et se sauve ensuite ; l’autre est obligé, au coin d’une borne, d’offenser la pudeur publique ; tel autre se sert d’un fiacre ou d’une vinaigrette ; il transforme le siège de la voiture en siège d’aisance: ceux qui se sentent encore des jambes, courent à demi-courbés au bord de la rivière.

Instructif, n’est-il point ma Chère Mona ! Bien que les effluves dont est chargé cet article pourraient perturber notre dégustation, je vous invite à bien rincer nos deux verres. J’y verse un vin d’Arbois. Honneur au Savagnin élevé sous voile ! Le Domaine de la Tournelle nous offre un joli 2005. Des notes d’oxydation le réservent invitent à une cuisine orientale.

Avoir plusieurs phéro … feu

mona-pheromones-bar

J’ai déjà évoqué les phéromones, ces substances chimiques émises par de nombreux animaux qui transmettent aux autres individus de la même espèce des informations qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle. En ce qui concerne la race humaine, aucune étude n’a pu prouver le même phénomène. Et pourtant l’homme et la femme secrètent des molécules qui pourraient être des phéromones. On les trouve surtout dans la sueur. Mais il n’en fallait pas plus pour que les marchands du temple ne créent un besoin auprès de consommateurs non avertis. Ainsi, des parfums phéromones vous assurent d’envoyer, mes petits choux, des messages subliminaux au sexe opposé. En vous aspergeant la tronche avec ces flagrances : à vous des nanas ou des mecs comme s’il en pleuvait… Youpi !

Mais depuis peu, en France, une mode venue tout droit de chez l’oncle Sam attire les célibataires en recherche de l’âme sœur. Le principe est de réunir des convives qui préalablement, durant trois nuits, auront dormi avec un t-shirt de coton virginal. Et là, miracle, il s’imprégnera de l’odeur du participant. Attention, entre chaque nuit, il est indispensable de conserver ce vêtement au frigidaire pour qu’il conserve les précieuses phéromones. En venant à la soirée, il faut bien entendu le transporter dans un sac le plus hermétique possible.  

Sur place, les t-shirts sont mis dans des sacs numérotés (chiffre connu du propriétaire uniquement). Chacun peut sentir à loisir… et si une substance retient votre attention, vous vous faites prendre en photo à coté du sac. Cette image défile sur écran. C’est le moment de vérité, si le gars ou la fille qui est avec votre sac vous branche, vous pourrez vous rapprocher de l’invité sensible à vos phéromones. Et une grande histoire d’amour peut commencer. Youpi !

Je dois vous avouer que j’ai participé à une soirée, sans être vraiment convaincue, mais en amenant un t-shirt que j’avais fait enfiler à Cheeta lors de mon voyage au pays de Tarzan. Ben le résultat fut immédiat. C’est un mec ayant un système pileux tellement développé que Demis Roussos semblerait fraichement épilé, qui s’est fait portraitiser avec mon sac. Inutile de vous dire que je n’ai pas donné suite. La forêt vierge, c’est bien durant les vacances mais pas pour une partie de bilboquet sur matelas Epeda multi-soupirs.

Moi qui suis sensible aux odeurs depuis que Lépicurien m’a formée à la dégustation, j’ai été gênée par certains sacs qui auraient pu venir du zoo de Vincennes ou de la Palmyre. Alors je ne sais pas si les phéromones aident à trouver un partenaire pour une partie de polochon, mais il est certain qu’il y a des mecs qui ne doivent pas avoir l’eau courante chez eux…

Mona tellement de t-shirts blancs qu’elle peut en changer chaque soir.

Lion sot ?

Vous vous rendez compte : j’étais en promenade en pleine savane quand un lion a voulu me transformer en sandwich. Ni une, ni deux, Tarzan a sorti le couteau suisse multi-lames qui ne le quitte jamais et bien qu’aussi écolo que Nicolas Hulot et José Bovet réunis, il n’a pas hésité à en mettre un coup au mangeur de viande crue et non hachée. Certes, il n’a pas visé une région vitale, mais le fauve, il a morflé grave et il est reparti en jappant comme un caniche à sa mèmère sortant de chez le toiletteur affublé de sa coupe lion. Je suis certaine qu’il aura compris la leçon et qu’il n’attaquera plus une nana de sitôt. Ah, ça fait des souvenirs, vous pouvez me croire ! Je ne vois pas ce que Lépicurien pourra me faire pour me surprendre maintenant…

Bon en attendant mes petits chats, toutes les bonnes choses ont une fin (faim, aurait dit le lion). Je reprends mon zinc pour vous retrouver dès lundi. Courage, mon retour, c’est dans 3 jours bande de veinards. 

mona-tarzan-lion

Plouf

Oh, merde, mon précieux journal est tombé à l’eau. J’ai sauvé cette photo . Nous sommes, Tarzan et moi juchés au sommet d’un arbre où mon ami a installé une jolie terrasse . On a passé de long moments à se délasser sur les cimes. Que ça fait du bien. C’est moins confortable que le bureau mais tellement relaxant…

mona-foret-tarzan-abimee

La pompe Afrique

Oui, je sais, certains vont dire que je ne m’embête pas, que je ne rate jamais l’occasion de prendre des congés. Certes, ce n’est pas faux! Mais si je ne profite pas des largesses de Lépicurien, qui le fera à ma place. Et maintenant que j’ai retrouvé mon ami Tarzan, c’est un plaisir de m’échapper et de plonger au fond de la forêt vierge. Et c’est comme pour les nanas, la forêt est de moins en moins vierge. Au rythme où l’homme pille ce trésor de verdure, j’ai peur que la forêt se réduise comme peau de chagrin, un peu comme le poil pubien…

Allez courage, mes biquets, je vous enverrai des cartes postales et photos. Bises à vous et bonnes vacances à ceux qui en prennent et bon courage aux autres.

mona-part-tarzan

Chasse aux hommes

mona-stand-tir-hommes

Jusqu’à maintenant la femme française représentait le charme, la séduction, la grâce simple et chic. Et boum, badaboum, IPSOS vient de réduire en cendres la sirène-pinup qui habitait mes rêves. Selon l’institut, nos compatriotes ne pensent pas avoir un fort potentiel de séduction (comme quoi, dès qu’une femme pense…).
Et pourtant lorsqu’elle repère un gars qui la fait frétiller du sous-sol, une femme sur deux ose attaquer pour ne pas laisser s’envoler un beau gosse bien équipé. Et lorsqu’elles chassent le mâle, le taux de réussite de nos gonzesses est d’une fois sur deux. Encourageant, non ? C’est nettement supérieur aux grands prédateurs de la savane africaine. Bravo les filles !

Mais la vraie révolution, c’est Internet. Avec les réseaux sociaux et les blogs, la femme papillonne comme un mec et accepte de rencontrer des inconnus de plus en plus souvent et parfois seulement pour tirer un coup (pour continuer dans la cynégétique). Sur un site comme www.adopteunmec.com, c’est la meuf qui choisit. Quand je vous dis que tout fout le camp.

Sans surprise, les donzelles craquent pour George Clooney qui devance Brad Pitt et Guillaume Canet. Les photos de ces gars qu’elle reluquent en boucle dans la presse people les font baver comme des moules de bouchot et les font fondre avant d’embraser leur petit brasero…    

Bon au bureau, je dois vous dire que Mona, elle est séduisante à un point que c’est pas permis. Mais comme je suis son patron, ça la bloque et elle préfère dévoiler ses charmes à des gigolos qu’elles picorent çà et là. Frustration !

Pour revenir à l’enquête, le plus surprenant, c’est qu’elle a été financée par Boursault, le fromage. Certes, Boursault a déjà utilisé les services de Juliette Gréco avec son déshabillez-moi. D’ailleurs leur publicité est toujours axée sur la séduction. Pourquoi pas ? Mais ça reste un produit laitier industriel alors que chaque femme est unique et plus ou moins coulante. Merde, il fallait le dire !

Ouuuuiii, Mona, vous m’appelez ? Ah, vous voulez boire un coup. Entendu, permettez-moi de vous servir un Clos du Breuil 2001 de François Chidaine (Montlouis) prouve, s’il en est besoin, l’énorme potentiel du cépage Chenin. Agrumes et miel se mêlent pour un vin bien équilibré. Chapeau l’artiste !

Petite reine

mona-abeille-reine

Même si je n’ai pas vocation à étaler ma vie privée dans ses feuilles, je dois vous dire que je suis grand amatrice de miel et que ce produit magique est le seul qui se loge sur mon pain matinal. Il remplace même avantageusement le sucre de betterave ou de cane à sucre. Vous allez me dire que c’est très bien mais que vous vous en foutez et que chacun mange ce qu’il veut…quand il veut.

Ok, vous avez raison mais si je vous ai parlé de mon petit déjeuner, c’est pour vous rappeler les dangers qui pèsent sur notre apis mellifera. Affaiblie par les produits chimiques déversés depuis plus de 50 ans, attaquée par un acarien au nom charmant : Varroa destructor, la mortalité des abeilles est énorme. Chaque année, la Californie importe d’Australie des milliards d’abeilles pour polliniser amandiers et orangers. Arrivées sur place, elles font leur boulot et parasitées par le Varrao, elles meurent peu de temps après avoir terminé leur travail.

Mais aujourd’hui, je souhaite vous parler du faux bourdon qui n’existe que pour féconder une reine. Né au mois de mars, ce gros lard ne sait rien faire. Sa langue est trop courte pour butiner les fleurs, il n’est pas équipé de dard pour défendre la colonie, ils n’a pas les glandes nécessaires pour produire de la cire… En un mot, il n’est qu’un sexe sur pattes.

Enfin vient le grand jour, la jeune reine s’envole poursuivie par un essaim de mâles en rut. C’est donc en plein vol que la rencontre a lieu. Le plus rapide à la course pénètre l’Apis queen et envoie la purée avec tant de puissance qu’il y fait exploser son service trois pièces ce qui déchire son abdomen. Et c’est les tripes à l’air que le mec tombe en piqué comme un kamikaze dans le Pacifique. Mais la reine a encore la boîte à ouvrages qui la taquine et siffle un second bourdon qui lime comme un fou avant de tomber lui aussi éventré au champ d’honneur. Sachant qu’elle passera sa vie à pondre et ne prendra plus jamais son pied, elle se fait grimper par une bonne dizaine de reproducteurs qui s’effondreront comme les copains. Quant au plus grand nombre, ceux qui rentrent puceaux à la ruche, ils sont entretenus par les ouvrières jusqu’à la fin de l’été. Sentant que la bouffe va se raréfier, les abeilles foutent à la porte ces mâles qui n’en branlent pas une. Ces bouches inutiles mourront de faim et de froid comme la cigale de La Fontaine. Dur, dur (si j’ose dire) !

Mona le bourdon en pensant à ces pauvres bêtes.