Breuvage non philtré ?

Mona est prête. Et vous ?
Mona est prête. Et vous ?

Je reçois tellement de courriers me suppliant de vous aider à trouver l’amour que j’ai des difficultés à mentionner tel ou telle. Mais vous êtes attachés à la personnalisation de mes réponses. Aussi, c’est en tirant au hasard que je cite le courrier d’Anna Baulizan. Agée de 48 ans, elle tricote en attendant le prince charmant qui en met du temps à venir…

Moi qui ai un succès fou auprès de la gente masculine, j’ai du mal à comprendre ce qui bloque d’autant plus que le mâle a besoin de peu de chose pour développer aux yeux de tous sa personnalité. Ah, j’en ai vu des chapiteaux dressés comme dirait une Bouglione.

Bon, bref, je ne suis pas là pour vous raconter mes aventures textuelles mais pour répondre à vos demandes.

Alors ma chère Anna Baulizan, je vous propose un philtre d’amour.

Pour ce breuvage, vous aurez besoin d’un œuf de poule, d’une cuillère à soupe de cannelle, 50gr de chocolat, 30gr de beurre, 10cl de rhum blanc, 10cl de lait, une rose rouge et enfin un cheveu vous appartenant.
Prévoyez également une bougie blanche, un briquet et une photo de l’être que vous souhaitez glisser dans votre pieu.
Bon, on y va :
Faites fondre le beurre et le chocolat ensemble; y ajouter la cannelle puis le jaune de l’œuf uniquement, le rhum blanc et le lait, mélangez pour obtenir un joli mélange fluide et homogène. Jusque là, c’est facile.
Prélevez un pétale de votre rose, roulez le après avoir glissé votre cheveu. Déposez le tout au centre de votre casserole ; laissez le tout reposer exactement huit minutes. Attention tout écart en plus ou en moins peut avoir des conséquences néfastes. Un débordement d’une minute peut, par exemple, faire rentrer un bœuf dans votre chambrée. Vous dire que le chronomètre est indispensable ! Après avoir retiré le pétale empaquetant votre cheveu (que vous conserverez précieusement), c’est prêt à l’emploi.
Mais le philtre seul ne suffit pas. Et c’est là que vous devez allumer la bougie blanche, si possible au pied d’un arbre. Déposez le pétale sur la photo de l’être aimé, puis enflammez le tout pour que la photo brûle ; une fois le feu éteint, recouvrez la de terre et buvez immédiatement le philtre. Vous devez savoir que plus la photographie mettra de temps à brûler, plus les effets du philtre mettront de temps à apparaître. En règle générale, les effets mettent de deux heures à neuf jours à se manifester. Au-delà, vous devrez recommencer mais pas plus de deux  fois.

Alors Anna, heureuse, vous allez bientôt mettre un bel oiseau dans votre cage. En tous cas, je vous le souhaite.

Mona pas eu besoin de philtre pour enflammer les cigares de ces messieurs !

Invignez-vous

mona-dupont_invignez-vous

Il y a encore peu, nous vous informions des prouesses réalisées par nos exportateurs de vins. Avec leurs bouteilles, ils ont fait rentrer autant de devises qu’avec la vente de 182 Airbus. Et pourtant, nos gouvernants sous la pression des lobbys hygiénistes continuent à présenter le jus de la treille uniquement comme un poison : assimilé aux boissons fortement alcoolisées, il est banni et considéré comme un danger pour la société. N’entendait-on pas encore ces jours ci, un médecin déclarer (contre l’avis des scientifiques du monde entier) que la prise même d’un verre de vin augmente le risque de cancer.

9782246807728Dans ce pays du bien vivre que la terre entière nous envie, nous passons notre temps à nous tirer une balle dans le pied. Buvez du vin, nobles étrangers pour les bienfait de notre balance commerciale si déséquilibrée, mais sachez que chez nous, ce liquide alcoolisée n’a pas sa place.

Jacques Dupont qui livre chaque année le numéro Spécial Vins du Point a déjà pointé du doigt ce (french ?) paradoxe incompréhensible. Mais là, il s’est lâché davantage en nous proposant un bouquin au titre qui résonne : Invignez-vous.

Il est en effet temps. Après la loi Evin, nos hygiénistes incitent les parlementaires à alourdir les taxes sur le vin pour lutter contre l’alcoolisme. Heureusement, quelques Sénateurs, élus de départements viticoles, ont déclaré s’opposer à une telle mesure. Affaire à suivre. 

La lecture du livre de Jacques Dupont est indispensable pour comprendre qu’avec le vin, c’est un pan entier de notre civilisation qui pourrait s’effondrer.

Bon Mona, en attendant, ça ne doit pas nous empêcher de boire un coup.  Je sers un Madiran, c’est pour bon pour le French Paradox. Gorgé de tanins, c’est parfait pour mon cœur. La cuvée du couvent 2007 du Domaine Capmartin (100% Tannat) est prête pour accompagner un beau plat de viande du Sud-Ouest. Allez à la nôtre !

Tout feu, tout femme

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Jean Suicifoux me confesse dans un courrier très attendrissant, être follement amoureux d’une jeune fille, bien sous tous rapports. Mais cette dernière semble sourde à ses avances et ne répond à aucune d’elles. Rongé par la flèche de Cupidon, Jeannot se dessèche sur pied comme une herbe de la savane en plein cagnard. Et la belle reste froide comme un glaçon barbotant dans un verre de whisky pendant que Jean lui lance son regard de veau ou de poisson frit.

Ne vous moquez pas braves gens ; ce regard idiot de l’emmouraché, nous l’avons tous connu. En tout cas, je l’espère pour vous. Quand Eros vous a catapulté sa flèche dans le fion, vous vous moquiez complètement de ce que pensaient les autres de votre attitude. Car dans ces moments là, nous tournons autour de notre cible d’amour comme un papillon tourbillonne autour d’un réverbère maculé de la pisse des chiens du quartier.

Après ces effluves romantiques, place à ma réponse.

Mon petit Jean Suicifoux, chacun doit trouver sa solution. Mais, pour vous aider, je vous livre un truc extrait d’un traité de sorcellerie du XVI° siècle qui conseille à l’homme épris d’une gonzesse qu’a les portugaises du cœur ensablées, de modeler une figurine de cire. Quand la poupée est faite, il faudra y inscrire sur le front le prénom de la bien-aimée et sur les seins, son prénom à soi. Après l’avoir aspergé d’un peu d’eau bénite, le gars plantera quatre aiguilles dans les flancs et le dos de la statuette. Enfin, il la fera fondre au dessus d’un feu en jetant des graines de moutarde et du sel sur le foyer. A mesure que s’élèveront les flammes, l’amour rentrera dans le cœur de la fille.

Bon si ça marche, mon Jeannot, envoie moi une jolie carte postale pour que tout le monde en profite.

Mona pas besoin d’allumer un feu pour enflammer son cœur. 

Politique : il faut regarder les choses en farce

Monsieur Clemenceau, on dirait que vous avez des dents de Tigre
Monsieur Clemenceau, on dirait que vous avez des dents de Tigre

Clemenceau fut un grand homme politique. Celui qui fut surnommé le Père La Victoire en 1918, était connu pour sa férocité. Il aimait à dire :

En politique, on succède toujours à des imbéciles et on est remplacé par des incapables.

Un parlement, c’est un ramassis de ce qu’il y a de plus nul, de plus ignorant et de plus vulgaire dans ce pays.

Un gouvernement est une assemblée de médiocres, d’ignares et de roublards sans scrupule, nommés par un Président de la République lui-même médiocre et ignare.

Toute ressemblance avec des personnages vivants ne serait que fortuite (ndlr)…

Et puis, pour détendre l’atmosphère, je vais vous raconter une anecdote qui montre que le hasard peut être à l’origine de faits historiques.

Après la guerre de 1918, les Alliés négocient ce qui deviendra le fameux traité de Versailles. Souffrant d’une rage de dent, Clemenceau se rend chez le docteur Hugenschmidt. Ce dentiste serait le fils naturel de Napoléon III. Il discute avec son illustre patient du retour de l’Alsace-Lorraine dans le territoire français. Le Tigre lui confie que les Anglais n’y sont pas favorables et que les discussions seront très difficiles. Le dentiste se souvient que l’impératrice Eugénie détient une lettre du roi de Prusse datée du 26 octobre 1870 dans laquelle il reconnaît que l’Alsace-Lorraine est bien une propriété française. L’extraction se termine. Clemenceau demande au chirurgien de se rendre en Angleterre où vit Eugénie et de lui ramener le précieux courrier. Quelques mois plus tard, le Traité est signé rendant à la France les régions Alsace-Lorraine.

Vous voyez ma chère Mona qu’une dent peut faire basculer l’histoire. Bon, c’est pas tout ça, histoire de boire un coup, je vous invite à déguster un Riesling Grand Cru Pfingstberg 2010 du Domaine Zusslin. Un vin alsacien d’une grande pureté aux notes minérales et long en bouche.

Faut ri-gauler

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Mon cher Guy Liguily, votre courrier a retenu toute mon attention. Vous y révélez que coté nanas, c’est la cata. Chaque jour, vous vous couchez seul et vous vous relevez dans le même état. Et pourtant, vous avez tout essayé : boîte de nuit trois fois par semaine, abonnement à Meetic, look branché… La photo que vous avez jointe parle plus que vos écrits. Vous avez vu la tronche que vous faîtes. On croirait que vous venez de vous faire piquer votre oseille ou beugner votre caisse toute neuve. La dernière fois que vous avez ri, ça remonte à quand ? Vous avez tellement une bouille triste que vos commissures en sont déformées. Ne savez point, mon cher ami, que le rire est le propre de l’homme (comme disait Bergson… avant d’entrer) et qu’une fille qu’on fait rigoler a déjà un pied à la mairie. Bon, d’accord, si vous n’avez pas le tempérament à vous bidonner, il ne sert à rien d’essayer les blagues pouraves ou de raconter des histoires drôles en ratant la chute. C’est un art de savoir les envoyer avec succès.

Quand on n’a pas les aptitudes nécessaires à l’emballement d’une jeune fille par le rire, on se fait aider. Des psychologues ont mené des expériences desquelles il ressort qu’un chasseur de donzelles sans humour a tout intérêt à les emmener voir une comédie ou un artiste comique. Une fois que la cocotte s’est fendue la poire à s’en faire couler le rimmel, elle est mûre pour vous tomber dans les bras aussi logiquement qu’une pomme choit sur le crâne de Newton. Fastoche Guy Liguily, non ?

Je tiens à ajouter (et c’est valable pour tout le monde) que des cliniciens du Maryland affirment que les couples qui se marrent durant un spectacle ont plus souvent envie d’exécuter un concerto pour fifre et jarretelle en rentrant au bercail. Mieux, ça dure plusieurs jours. Donc, Messieurs, qui vous plaignez souvent auprès de moi de votre manque de pratique, vous voyez ce qui vous reste à faire : emmenez Maman au cirque d’hiver avant de lui faire votre numéro de dresseur sur matelas.

Mona tellement ri qu’elle a du changer de culotte. Vous dire !

La loi et vins

Je bois à la santé de tous les vignerons de France
Je bois à la santé de tous les vignerons de France

Y’en a marre. Ces derniers jours, une étude sur l’alcoolisation des enfants fait la une des médias. Et c’est vrai que savoir que les jeunes pratiquent régulièrement le speed-drinking ou binge-drinking et finissent en coma éthylique. Malheureusement, cette pratique qui consiste à se bourrer le plus vite possible est le signe d’un manque d’éducation. Sûrs qu’en étant né en France, on est un connaisseur inné de savoir manger et boire. Alors qu’au Canada, par exemple, le programme Educ’alcool informe et prévient des dangers de l’alcool. En Belgique, c’est Educalcool qui s’occupe des jeunes. En France, nous avons la loi Evin qui étonne tous les autres pays. Mélanger vin et alcool est une aberration. Quand tout Américain, Japonais rêve de l’art de vivre à la Française, nous ignorons notre patrimoine vini-viticole. Nos vignerons sont souvent des vedettes plus connus là-bas que chez nous. En France, pas grand chose, si ce n’est de la répression !

Pour revenir aux articles de ces derniers jours, j’ai relevé celui du Monde. On peut y lire : «Environ un collégien sur six et trois lycéens sur cinq reconnaît avoir été ivre. Le cidre, plébiscité par les collégiens, est rapidement remplacé par la bière et l’alcool fort au lycée».
Et l’illustration représente des verres de vin. Bizarre, non ! Pourquoi pas un verre de whisky, de vodka dont les ventes ont explosé de près de 50% en cinq ans quand la consommation de vin baisse chaque année en France.

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Bon, je vais pas tomber dans la sinistrose. Et pour ce, je laisse Georges Brassens chanter le vin :   

Avant de chanter
Ma vie, de fair’ des
Harangues
Dans ma gueul’ de bois
J’ai tourné sept fois
Ma langue
J’suis issu de gens
Qui étaient pas du genre sobre
On conte que j’eus
La tétée au jus
D’octobre…

Mes parents on dû
M’trouver au pied d’une souche
Et non dans un chou
Comm’ ces gens plus ou
Moins louches
En guise de sang
(O noblesse sans Pareille!)
Il coule en mon cœur
La chaude liqueur
D’la treille…

Quand on est un sage,
et qu’on a du savoir-boire
On se garde à vue
En cas de soif, une poire
Une poire ou deux
Mais en forme de
Bonbonne
Au ventre replet
Rempli du bon lait
D’l’automne…

Jadis, aux Enfers
Cert’s, il a souffert
Tantale
Quand l’eau refusa
D’arroser ses amygdales
Etre assoiffé d’eau
C’est triste, mais faut
Bien dire
Que, l’être de vin
C’est encore vingt
Fois pire…

Hélas ! il ne pleut
Jamais du gros bleu
Qui tache
Qu’ell’s donnent du vin
J’irai traire enfin
Les vaches
Que vienne le temps
Du vin coulant dans
La Seine !
Les gens, par milliers
Courront y noyer
Leur peine…

 Bon Mona, on est des adultes, on pourrait peut-être s’en faire un petit ? Hein? Allez, je vous propose un Viré Clessé 2007 des Bret Brothers. Un vin bio du Maconnais qui est une belle illustration des progrès réalisés dans la Bourgogne Sud. 

Dure ? Si

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Je sais ; ça devient un sujet récurent et vous vous dîtes que je ne dois rencontrer que des mecs affligés de l’entresol, des mecs qui ont du chewing-gum mâché dans le calbute. Je vous rassure, vous imaginez bien qu’une belle femme comme moi, roulée comme un Cohiba, ayant des courbes comme celles d’une guitare de flamenco, un valseur rond comme des boules de pétanque, a le choix des prétendants. Y a des gars qui dorment sous mes fenêtres, qui me chantent et roucoulent des sérénades d’amour. Non je n’exagère pas. Mais je vous rappelle que notre mission, Lépicurien et moi, c’est de vous aider. Aussi, bien que vous ayant livré à maintes occasions, des moyens pour avoir un costume d’Adam bien amidonné et donc une zigounette raide comme une tringle à rideau, je ne peux laisser notre lecteur, Guy Gnolanberne. Il me dit que sa chipolata est aussi molle qu’une chiffe, qu’il baisse très vite pavillon même quand il a une légère raideur dans son pantalon devant une pouliche carrossée comme une Ferrari. Il y a quelques jours je faisais appel à Mouhammad al-Nafzâwî. C’est lui qui nous propose cette boisson aphrodisiaque :  

…Quant aux boissons qui excitent en vue des opérations de conjonction[1], nous nous bornons à citer celle-ci : on broie des oignons, dont on extrait le jus. On en prend une mesure pour deux mesures de miel écumé sur le feu. On mélange le tout et on fait cuire sur feu doux jusqu’à ce que le jus d’oignon soit absorbé par le miel, devenu à son tour très liquide. On ôte la préparation du feu, on la fait refroidir et on la place dans un récipient en verre jusqu’au moment de l’emploi. On en prend alors le poids d’une okke[2], que l’on mélange avec trois okkes d’eau dans laquelle des pois chiches ont trempé une nuit et un jour. On boit cette potion pendant les nuits d’hiver avant que vienne le sommeil. Si quelqu’un est de tempérament chaud, il n’en boira pas, car cela pourrait lui donner des calculs aux reins. De toute façon, on n’en prendra pas plus de trois jours de suite, sauf si l’on est un vieillard âgé et de tempérament froid; enfin cette potion ne devra pas être absorbée durant l’été.

Bon, je ne sais pas si çà donnera des résultats pour la zigounette de Guy Gnolanberne. Par contre, je me demande si ce mélange oignons et pois chiches ne va pas perturber ses boyaux et mettre en route un concerto ravageur pour instruments à vents. Le risque c’est de gazer une partenaire qui plus est insatisfaite. Vous me tiendrez au courant Guitou ?

Mona fait son boulot. Bon vent, les aminches !


[1] Coït
[2] Unité de poids variable selon les régions des pays autour de la Méditerranée. 

A l’avenir, pourra-t-on toujours biner avec sa pelle ?

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Le livre d’Isabelle Saporta que je vous ai chaudement recommandé subit une attaque en règle sur Agriculture & Environnement. Je vous laisse lire ce texte.

Cependant, des voix s’élèvent contre ce site. Ainsi, la journaliste Marie-Monique Robin affirme que «c’est un secret de polichinelle que ce site est payé par l’industrie chimique» et qualifie Gil Rivière-Wekstein, journaliste, animateur de ce site, de «salarié des fabricants de pesticides», sans pour autant avancer d’éléments tangibles permettant d’étayer ses affirmations (Wikipedia).

Mon ami, Franck Dubourdieu, grand œnologue devant l’Eternel, a posté, sur le site A&E, une réponse à la critique du livre d’Isabelle Saporta. Avec son autorisation, je retranscris ses propos pleins de bon sens :

J’ai lu votre critique sur le livre Noir d’Isabelle SAPORTA
Je considère que c’est un livre courageux dont je vais faire la promo dans ma newsletter (www.franckdubourdieu.com)
Comme tout essai à charge, il y des exagérations, des oublis (par exemple, elle ne dit pas que le maïs et le soja importés d’Amérique du sud sont OGM !!), des erreurs certainement.
Mais malheureusement elle dit  beaucoup de vérités cachées et même trop !!, des vérités que le consommateur ignore.
Elle dénonce à juste titre, ce qui est rabâché depuis 20 ans, confirmé par l’épidémiologie : la dangerosité de l’agriculture conventionnelle; sans parler  globalement de son mauvais goût.

Le seul problème est que la France agricole est dirigée par les puissants du conventionnel (97,5% de la surface agricole utile) et de la chimie alors que l’agriculture vertueuse (bio et biodynamie) ne représente que 2,5 %.
Cherchez l’erreur !
Sincèrement FD

Enfin pour vous faire une idée de la puissance des sociétés qui tirent le plus de profits de l’agriculture productiviste, je vous conseille de regarder un long reportage diffusé sur Arte sur les activités de Monsanto. Edifiant, écœurant et très instructif. Bon appétit !

Mona, je suis de plus en plus persuadé que la marmite est prête à exploser. Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir stopper ce cycle infernal où seul le dollar a une valeur et où l’homme est oublié. Comme titrait récemment un hebdomadaire : 1789 ?

Bon Mona, il faut que je me calme. Rien de tel qu’un verre ? Je vous sers un Cheverny du domaine de Montcy 2011. Un assemblage bio de Sauvignon et de Chardonnay donnent des notes fruitées et fleuries pour notre plus grand plaisir. 

Outrage ou désespoir

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Vous savez combien il est difficile de plaire à tout le monde. Ainsi Sim Kamil me signifie qu’il est tombé par hasard sur le Journal Epicurien. Il estime que ce ramassis graveleux, grivois et obscène n’est que billevesées et coquecigrues ou si vous préférez, Madame Mona, étant donné que vous n’êtes pas lexicologue : balivernes et sornettes. Vos textes licencieux et paillards m’incitent à penser que vous ne raisonnez pas avec votre cervelle mais avec votre bas-ventre. Vous avez le cortex logé en dessous de la ceinture et malheureusement ça ne se soigne pas…

Bon on va s’arrêter là Monsieur Sim Kamil. Je ne prétends pas à l’universalité mais que vous n’appréciez pas mes propos ne vous autorise pas à me traîner dans la boue comme une cholita se battant sous un orage.

Je vais profiter de cette lettre insultante à mon endroit (comme à mon derrière, d’ailleurs) pour donner leur becquées de culture à mes « addictes » qui attendent  mes articles dès 6h30 comme d’autres se plantent devant la petite lucarne à 21h00 pour s’empiffrer de téléréalité.
Monsieur Kamil a en effet un vocabulaire châtié et précieux qui mérite quelques explications pour les francophones que nous sommes qui utilisent rarement plus de 300 mots pour garnir leurs conversations.

Billevesée, c’est quand même plus joli que conneries. Ce vieux mot est composé de bille (beille en vieux françois) issue du latin botula (boyau) et de vesée (vèze) qui signifie ventru ou gonflé. Même si ce mot est peu employé de nos jours, on peut le glisser dans une conversation avec un rappeur pour soutenir que ses écrits ou paroles sont vides de sens.

Quant à coquecigrue, c’est un très joli mot qui est un mélange de coq, grue et de cigogne. Ce n’est plus un vocable, c’est une volière. C’est pratiquement un synonyme de billevesée. En un mot, c’est dire des sottises. Lâchez un soir à un de vos convives : vos coquecigrues me laissent de marbre. Et c’est lui que vous verrez pétrifié.

Voilà, mes petits chats comment Tata Mona, elle a profité d’une tentative de déstabilisation d’un gougnafier et malotru pour vous servir une leçon de français de haute volée. C’est bien simple si j’étais ne serait-ce qu’un peu narcissique, je m’embrasserais dans le cou.

Mona pas la grosse tête, mais…