A fleur de peau

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Y’a des nouvelles qui en foutent un coup. Tenez par exemple, je ne sais pas si vous avez vu la trouvaille de chercheurs qui sont parvenus à transformer des cellules de la peau en cellules germinales primordiales. Vous allez dire que ça vous en fait une belle ! Ok, je vais vous traduire la chose en langue vernaculaire, en vulgate ou langage populaire. Les cellules en question se trouvent habituellement logées dans les rognons à Papa ou dans la tanière à Maman. Et là bien au chaud, elles deviennent de belles cellules de reproduction. Oui, oui, vous avez bien lu. Les toubibs espèrent que dans quelques années, un simple prélèvement de peau permettra d’avoir des spermatozoïdes et des ovules à la disposition des couples infertiles. Que Papa ait un braque en chamallow ou que Maman ait le garage à chiards fermé à double tour, on s’en fout. Un bout de peau et hop, en quelques semaines, Madame aura la guérite bombée comme le capot d’une américaine de La Havane.

Moi ce genre d’info ça me fout le tracsir, les fouettes, la trouille ; ça me fout les foies, j’ai la chair de poule, des suées dans le bas du dos. J’ai le trouillomètre à zéro. Oui, j’ai la pétoche. On a le droit, non ?

Savoir que la science avance à cette allure là, ça me glace le sang. C’est bien simple je ne vais même plus oser me gratter de peur que quelqu’un ramasse mes peaux mortes et tente de faire un têtard ayant mes traits inimitables.

Mona une peau de satin de Noël.

Pesticides : plein les burnes

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Dois-je vous redire que j’aime le vin ? Nenni, me direz-vous en chœur, vous qui lisez mes billets depuis longtemps et voyez les vins que j’ai aimés et que j’ai partagés avec vous et Mona.

Cependant, il est un autre thème qui me préoccupe, c’est la fertilité de nos jeunes. A plusieurs reprises, j’ai attiré votre attention sur la baisse régulière de production de nos roubignoles tant en quantité qu’en qualité.

Un article du Monde a relancé mes angoisses. Le titre est alarmant : les Français inégaux devant la baisse de la qualité du sperme.

Dans le corps de l’article, il est rappelé que depuis 1989, la concentration de spermatozoïdes dans le jus d’homme a baissé de près d’un tiers. A ce rythme là, les julots, ils vont éjaculer de la flotte dans une cinquantaine d’années.

Mais, moi qui habite le Sud-Ouest, j’ai les miches. Ce sont l’Aquitaine et le Midi-Pyrénées qui sont les régions les plus touchées. Selon les auteurs de l’étude, les facteurs environnementaux seraient à l’origine de l’assèchement des pruneaux des Gascons. Ils soulignent que ces deux régions ont une forte activité agricole (dont vinicole). Or il est bon de rappeler que les vignobles qui ne représentent que 3% de la surface agricole utile, répandent 25% du tonnage de produits chimiques aussi divers que variés…

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Quant au fameux vignoble Bordelais, bien que les vignerons assurent diminuer régulièrement leurs traitements, le nombre de propriétés certifiées en bio demeure très faible. Je reprends les chiffres indiqués par Franck Dubourdieu dans son article sur le bio :

Fin 2009, on compte 2500 ha certifiés en bio sur les 115 000 du vignoble bordelais, soit 2% de la surface, avec 439 exploitations. Le vignoble bordelais est à la traîne par rapport aux autres vignobles (10% du vignoble de la Côte d’Or sont certifiés en bio) et à la moyenne nationale : 3,3%. On note cependant 2900 ha en conversion et on prévoit une surface multipliée par quatre d’ici 2015. Le nombre d’exploitations en bio non certifiées seraient aujourd’hui du même ordre.

Bon, les gars, si vous voulez conserver des consommateurs issus de vos régions, il est urgent de modifier vos manières de travailler.

Mona, ça me fout le moral en baisse. Vous comprenez pour un mec, maintenir sa production personnelle de liqueur d’amour, c’est fondamental. Bon, pour ne pas m’assécher les valseuses, j’ai choisi un vin de Bourgogne où la baisse de fertilité est moins préoccupante : Pouily-Fuissé Sur la Roche 2006 de Jacques et Nathalie Saumaize.  Une très grande pureté, finesse pour ce vin qui pourra encore se conserver, mais que c’est bon !

Les bourses au plus bas

Décidément, mes petites chattes, vous êtes formidables. Si, si, j’insiste. Tenez par exemple, j’ai reçu un courrier de Justine Petitegoute qui me signale la publication d’une nouvelle étude sur un sujet qui nous préoccupe depuis longtemps : la diminution du nombre de spermatozoïdes. Il y a de quoi s’inquiéter car non seulement, c’est la reproduction même de l’espèce qui est en jeu, mais c’est également une diminution de moments de tendresse qui nous attend nous, pauvres femmes. En effet, si nos hommes ont les valseuses qui contiennent de moins en moins de béchamel, de crème fouettée ou d’écume blanche, ils seront moins enclins à nous rincer la cuvette ou à cracher dans le bénitier à maman. Et çà, c’est pas bon pour nous.

Personnellement, me dit Justine, j’ai pas envie de me contenter des joujoux si en vogue auprès de mes copines (de cheval ?). Ces fausses clarinettes à perruque ne sont que des pis-aller et ne sauraient contenter des filles roulées au moule comme moi. Alors, après avoir milité pour sauver les baleines, les ours et les dauphins, je vous propose, Mona, de lancer un S.O.S pour nos Jules…

Justine, votre idée est magnifique : sauver l’homme, lui rendre sa fierté en lui laissant suffisamment de bouillon génératif dans les bibelots pour nous arroser régulièrement le gazon sans risquer de les assécher ou pis de provoquer une pénurie qui nous empêcherait de faire de beaux lardons pour que l’humanité perdure. Concrètement, je ne sais pas encore ce que je peux faire, mais je vais y réfléchir et vous tiendrai informée de mes recherches.

Mona plus de mal avec ses actions en bourse qu’à mettre les bourses en action. Bizarre, non ?

Je vais au pieu pour avoir une belle mine

Ma chère Sarah Fréchi, votre courrier a retenu toute mon attention. Si j’ai bien compris votre  problème, ma petite chatte vous vous sentez lasse, fatiguée, stressée ; en un mot vous êtes, comme on dit, un peu déprimée et vous cherchez un produit naturel pour lutter contre ce mal du siècle. Dans votre lettre, vous me confiez que vous avez uniquement des rapports protégés ou bien, pour parler comme les d’jeunes, vous demandez à vos partenaires de dresser le chapiteau uniquement s’il est bien bâché. Ceci est indispensable à partir du moment où vous changez souvent de cavaliers ou de monture. Mais sachez que cette pratique vous prive des bienfaits de la liqueur amoureuse. En effet, une étude américaine est formelle, la gougoutte à pépère est composée d’au moins trois antidépresseurs : la mélatonine, la sérotonine et la thyrotropine  (çà ne s’invente pas). Leur présence dans le sang féminin favoriserait notre bien-être mental, mes chéries.

En étudiant la vie de 293 femmes, les chercheurs New-Yorkais sont affirmatifs : celles qui ont régulièrement des rapports sexuels sans k-way durex sont moins déprimées que celles qui consomment avec une capote anglaise. Pire, les femmes qui ont des rapports protégés sont tout autant déprimées que les femmes abstinentes.

Et puis, ma chère Sarah Fréchi, en plus des antidépresseurs, la rosée d’amour contient du cortisol, de l’ocytocine et de l’estrone. Ces agents chimiques augmentent le sentiment d’affection, facilitent le sommeil et favorisent la bonne humeur.

Alors, çà vaut peut-être le coup de trouver un gigolo à demeure et connaître la grande secousse sans utiliser de cache antenne à Popaul. Donc Sarah, pour chasser ce bourdon qui sonne dans votre caboche, je vous invite à la fidélité. Oh, je vois d’ici les licencieux et libertins qui vont dire que la Mona, elle fait dans la grenouille de bénitier. Possible mais Sarah, n’écoutez pas ces perfides, car en suivant mon conseil, votre moral s’améliorera en laissant votre voisin de pageot faire éternuer son cyclope sans mouchoir.

Mona un moral d’acier… comme son homme.   

L’élixir se barre en couilles

Lépicurien en a déjà parlé à deux reprises et j’ai eu l’occasion en avril de m’inquiéter du niveau de vos bourses. Votre liqueur d’amour se raréfie à la vitesse d’un faucon plongeant sur sa proie. Si çà continue, vos roubignoles produiront aussi peu de bouillon génératif que le désert de Gobie ne donne de maïs transgénique. Vous dire !

Et si vous pensez que je suis uniquement préoccupée par mon plaisir à vider régulièrement les bijoux de famille de certains mâles, vous vous méprenez.

Non il s’agit, ni plus ni moins que de l’avenir de l’humanité. Et avec Lépicurien, nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter. Le dernier cri nous vient d’Israël. Ce pays qui a toujours soutenu une politique nataliste volontariste, est préoccupé par la qualité de ses dépôts bancaires, non pas ceux de la finance mais ceux des banques du sperme. La baisse de concentration en spermatozoïdes  oblige à rejeter les deux tiers des dons. Le docteur Jacob Roben déclare : « Cela fait pitié. Nous voyons ces beaux garçons arriver pour faire un don, puis nous devons leur annoncer que la qualité de leur sperme est tellement faible qu’ils pourraient bien avoir à revenir nous voir comme clients. »

Nous avons déjà parlé des causes qui attaquent vos roubignolles, mes petits chats. Mais il est bon de les rappeler.

Souvent relevée (si j’ose dire), l’exposition aux phtalates omniprésents dans les plastiques ; mais on pense aux téléphones mobiles trop souvent glissées dans les poches de pantalon et à la présence d’hormones femelles dans l’eau potable recyclée sans oublier la pollution liée aux pesticides…

Alors pour que vos pendentifs, Messieurs, continuent à nous offrir leur rosée d’amour, pour que vos burettes lâchent une huile de reins de bonne qualité qui viennent féconder la petite graine de maman, il faudra obligatoirement revoir notre mode de vie. Il fallait le dire !

Mona pas envie de suivre les « courts de bourses ».

On manque trop de jus ?

En 1966, Jacques Dutronc chantait : On nous cache tout, on nous dit rien. Et il avait bien raison le Jacquot. Le pire, c’est que cela est toujours vrai.

En matière de santé, les chimistes continuent à vendre des produits dont on ne connait pas (ou ne dit pas) les conséquences sur notre organisme.

Ainsi, Lépicurien a déjà traité à deux reprises un sujet sensible. Comment expliquer la baisse constante de la qualité des spermatozoïdes ? Et si vous vous inquiétez, mes petits loups, de la baisse de la bourse, moi je m’inquiète plutôt de l’état de vos bourses… bande (si j’ose dire) de petits reproducteurs.

Une équipe américaine, dès les années 80, réalisait une analyse microscopique des éjaculats et comptait les cellules sexuelles masculines. Les chercheurs annonçaient que l’on était passé de 113 millions/ml en moyenne dans les années 1930 à 66 millions/ml en moyenne 50 ans plus tard.

Et en France ? Des études des Centre d’Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humains (CECOS). Une première étude montrait qu’entre 1973 et 1992, la concentration de spermatozoïdes baissait d’environ 2,1% par an chez les donneurs de sperme. Plus inquiétant, plus les hommes étaient nés récemment, moins la qualité de leur semence était bonne.

Une étude vient d’être publiée. Elle confirme qu’au cours des 30 dernières années, le  nombre de spermatozoïdes tombe de 30%. De plus ils sont moins mobiles et meurent  plus vite.

On constate également des différences significatives d’une région à l’autre. Par exemple, en Basse-Normandie, le volume de l’éjaculat est plus important. Le nombre de spermatozoïdes est élevé dans le Nord et faible dans le Sud-Ouest. Par contre, ils sont plus mobiles à Bordeaux qu’à Tours… D’où cette expression qui a toujoursg rencontré un énorme succès dans les cours de récréation : T’habites à combien de kilomètres de Tours ?

Les recherches continuent. A ce jour, on nous dit que l’on n’a pas d’explications à cette désertification constante des bourses. Est-ce dû à une élévation de la température de notre scrotum ? Quelle est l’action des produits chimiques, de l’alcool et du tabac durant la grossesse ? Et quid des aliments que nous ingérons ?

Néanmoins, une étude Danoise semble incriminer la chimie. Pour les chercheurs, les métabolites de phtalates sont associés à la diminution de la production de l’hormone mâle testostérone, les pesticides polychlorés et les agents retardateurs de flamme polybromés au cryptorchidisme.

Mona pas compté les cellules de ses amants, car quand on aime, on ne compte pas.

Au fond du trou

trois, deux, un… départ

Est-ce parce que je suis père de garçons, que le sujet m’interpelle ? En tout cas, le constat fait peur :

Au cours des 50 dernières années, la fertilité masculine n’a fait que baisser. Les hommes auraient perdu la moitié de leurs spermatozoïdes en un demi-siècle, sans doute à cause des polluants. A cette baisse en nombre, s’ajoute une fragilité des spermatozoïdes restants. Ainsi, on constate que l’ADN qu’ils portent est endommagé, ce qui empêche le développement d’un embryon sain.

Et pourtant, il faut qu’ils soient costauds nos braves spermatozoïdes. En effet, lors du grand saut dans le corps féminin pour tenter de rejoindre l’ovule, les spermatozoïdes subissent des changements de température et autres agressions chimiques en tous genres. Un véritable parcours du combattant. Jugez plutôt, l’escalade du col de l’utérus où de nombreux concurrents s’embourbent dans les glaires ; arrivée dans une des deux trompes qui peut être vide (50% des athlètes y laisseront la vie)… Au final, un seul de ceux qui se sont alignés sur la ligne de départ, arrivera à franchir les obstacles et tel un matador transpercera la membrane de l’ovule. Et au bout du compte, même le gagnant aura perdu 90% de son volume. Et malgré ce régime express, il doit conserver son paquetage ADN en bon état. Or des chercheurs du CNRS ont montré que des défauts dans le processus de compactage sont responsables de nombreux cas d’infertilité masculine.

Bon, Mona, on va boire un coup. Et on va se faire plaisir avec la cuvée « Le trou d’Annette ». Un rosé en vin de pays d’Oc 2009, à base de Syrah, fruité et frais.

Les bourses ou la vie

don-spermeA la seringue et dans un tube à essai ! Si nous ne réagissons pas, c’est probablement ainsi que nos arrière-petits-enfants feront des bébés. Non qu’ils auront cédé aux avances des cloneurs et manipulateurs génétiques en tout genre, mais tout simplement ils ne fabriqueront plus assez de spermatozoïdes pour faire autrement. Oui, c’est un fait, au cours des cinquante dernières années, nos cellules sexuelles mâles ont pris un sacré coup dans le flagelle. Alors qu’elles grouillaient à plus de 120 millions dans chaque millilitre de sperme dans les années 1950, on n’en recenserait plus aujourd’hui qu’une soixantaine de millions par millilitre.

Et encore, ces chiffres ne valent que pour les plus chanceux. Chez les jeunes Occidentaux, de loin les plus touchés par le phénomène, le bilan pourrait être encore plus désastreux. L’étude la plus récente a montré qu’au Danemark, le sperme d’un jeune sur cinq contiendrait moins de 20 millions  de spermatozoïdes par millilitre. Pour les spécialistes de l’infertilité, c’est très inquiétant : à cette concentration, il faut deux à trois fois plus de temps pour obtenir une grossesse. Et en dessous de ce seuil, cela devient carrément difficile d’avoir des enfants sans passer par des méthodes de procréation médicalement assistée.

Mais bon sang de bonsoir, quel fléau a donc décimé ainsi nos vaillantes bourses ? D’après les spécialistes, nos glandes auraient été bien malmenées par l’augmentation de la pollution, mais aussi par notre mode de vie. A l’école ou au bureau, à la cantine, puis devant la télé, nous passons presque deux tiers de notre temps assis. C’est très mauvais! Dans cette position, les testicules écrasés contre les cuisses se réchauffent, Or les spermatozoïdes doivent se maintenir à 34° C, soit 3°C de moins que le reste du corps. C’est pour cette raison que les testicules sont situés à l’extérieur.

L’arrivée de l’ordinateur portable a aggravé la situation. Les jeunes passent des heures le portable sur les genoux. Or des études récentes ont montré que cette position, combinée avec la chaleur produite par la machine, réchaufferait les testicules des utilisateurs de 2 à 3° C en une heure. Quand on sait qu’il suffit d’augmenter la température de 1°C pour faire diminuer la production de spermatozoïdes de 40 %, on imagine les dégâts!

Fortement préoccupée par ces statistiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé aux plus grands spécialistes de l’infertilité de se réunir. C’était en en novembre 2005. Au terme de ce congrès, les ministres de la santé sont tombés d’accord pour faire du sauvetage des spermatozoïdes l’une des priorités des années à venir.

Les autorités sanitaires européennes invitent les jeunes hommes à porter des vêtements amples et à se lever plus souvent. Dans les écoles, des pauses « rafraîchissantes » devaient même être imposées deux fois par jour aux garçons. Au Danemark, ces pauses ont été mises en places. On a constaté une nette amélioration. Après 12 semaines, la fertilité des étudiants aurait augmenté de 10%.  Chez nous, à ma connaissance : rien.

slip

Mais la trouvaille pour inverser durablement ce phénomène vient d’Italie. Un professeur a mis au point le slip intelligent et climatisé. Ce sous-vêtement est un bijou de technologie. Dès que la température des bijoux de famille dépasse les 34°C, des ventilateurs d’un millimètre de diamètre se mettent en marche. Cela produit un souffle insensible mais suffisant pour faire baisser la température.

Pour l’instant, c’est encore un prototype, mais…

En attendant, Messieurs, aérez vous l’esprit !