Dernier article ?

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Pendant que Mona se délasse en terre africaine, je suis resté dans l’hexagone. Je profite de ce moment de tranquillité pour ranger les bureaux. Et c’est pas du luxe. Habituellement, durant les congés de Mona, je reste silencieux. Mais je me devais de vous avertir. Est-ce mon dernier article ? Reverrez-vous Mona ? Quoi, direz-vous ? Est-ce le manque qui lui fait perdre la tête ?

Non, mes amis. Selon le Dailymail, la fin du monde est programmée pour demain. Non, vous ne rêvez pas. Et ce n’est pas Paco Rabanne qui revient. Il s’agit de l’apocalypse version Viking. En effet selon la mythologie, la fin du monde est programmée cent jours après qu’un humain ait soufflé dans un Gjallarhorn. Or, un mec a soufflé dans cet instrument de musique légendaire en novembre dernier. Par cet acte inconscient, il a déclenché le compte-à-rebours. Samedi, donc les dieux débouleront sur notre terre. De nombreux tremblements de terre et des batailles nous tueront tous à l’exception d’un couple qui sera chargé de repeupler la terre. Mona, j’en suis certain, ne laissera pas ces divinités nordiques de glace. Ses formes aideront à dégeler l’ambiance. Aussi, je crois pouvoir dire qu’il ne reste qu’une place pour un reproducteur mâle. Si jamais, je suis ce survivant, je prends l’engagement de lui faire des têtards bien de chez nous. Repeupler la France sera notre mission, notre défi.

Certes, depuis quelques années, les annonces de fin du monde se multiplient. Et à chaque fois, le jour annoncé, nada.

Bien que seul, je vais déguster un verre de vin. Pourquoi un verre ? Si c’est la fin, je finirai la bouteille de ce Château Margaux 2000. Quand à finir, autant  finir en beauté. Les mots me manquent pour décrire ce vin grandiose. De toute façon, ça n’a pas d’importance. Votre caviste ferme définitivement ce soir….

Drôle de drachme

En Grèce, la cohabitation ente les dieux et les hommes n’est pas de tout repos. Il suffit de penser à Phèdre de Racine.
Mais vous savez surement que le dramaturge français s’est inspiré d’un auteur grec : Euripide. Je vous rappelle le scénario :

Hippolyte  voue un culte passionnel à la déesse Artémis ce que ne supporte pas Aphrodite. Cette dernière, pour se venger enflamme le cœur de sa belle-mère, Phèdre, femme du père du héros  d’une passion amoureuse dévorante. Dévorée par cette passion incestueuse, elle se pend. Le père, Thésée, à la maison et découvre sa femme suspendue, avec dans sa main, une tablette accusant Hippolyte de l’avoir déshonorée. Thésée bannit son fils. Mais dans sa fuite, le petit a un accident de char qui le tue. Heureusement Artémis disculpe le fiston qui rentre pour mourir dans les bras de son père.

C’est clair pour tout le monde ? En tous cas, pas gaie la famille ! Relations pour le moins complexes et compliquées.

Euripide est le premier auteur à représenter l’amour dans ses pièces. Il y mêle jusqu’au paroxysme : passion, vengeance, jalousie et amour.

Certaines d’entre vous me trouvent parfois misogyne. OK ! Je rends les armes bien que Mona pourra vous en dire un max sur mon amour à votre endroit mes petites poules. Mais ! Tiens pour vous montrer ce que c’est un gars qui en a sa claque des donzelles, lisez cette fameuse tirade du petit Hippolyte lorsqu’il est informé de l’amour que lui porte sa belle mère :

O Zeus, pourquoi as-tu fait naître à la lumière du soleil les femmes, engeance de mauvais aloi? Si tu voulais propager la race des mortels, ne pouvais-tu le faire sans le secours des femmes? Ne valait-il pas mieux que les hommes, consacrant dans tes temples de l’or, du fer, ou de l’airain brillant, obtinssent des enfants à ce prix, chacun en raison de la valeur de son offrande? Délivrés des femmes, nous eussions vécu libres et tranquilles dans nos demeures. Maintenant, au contraire, il faut épuiser nos richesses pour introduire ce fléau dans nos familles. Une chose nous montre combien la femme est un présent funeste: le père qui a mis au monde et élevé une fille, la dote pour l’établir loin de lui et s’en voir délivré. L’époux qui reçoit dans sa maison ce don funeste, se plaît à revêtir d’ornements magnifiques sa détestable idole ; il la couvre de parures, le malheureux, et il épuise sa fortune. Il est réduit à cette extrémité : s’il s’est allié à des parents illustres, il doit paraître fier d’un hymen plein d’amertume ; son épouse est-elle vertueuse, mais d’une famille sans ressource ; il doit oublier le mal en faveur du bien. Le plus heureux est celui qui ne possède chez lui qu’une femme simple et sans esprit. Je déteste une femme trop avisée ; me préservent les dieux d’une épouse qui en sait plus qu’il ne convient à son sexe! Car ce sont surtout les savantes que Vénus rend fécondes en fraudes ; tandis qu’une femme simple et bornée dans son esprit a moins de ressources pour le vice. On devrait aussi retirer aux femmes leurs suivantes, et ne leur laisser pour compagnes que des bêtes muettes, pour qu’elles n’eussent personne à qui parler, ni qui pût à son tour leur adresser la parole. Mais maintenant les femmes perverses trament dans leur intérieur de coupables complots, que leurs suivantes vont porter au dehors. C’est ainsi, misérable, que tu es venue négocier avec moi l’opprobre du lit paternel ; tes paroles ont souillé mes oreilles, il faut qu’une onde limpide les purifie. Et comment pourrais-je me livrerai! […] Malédiction sur vous! Jamais je ne cesserai de haïr les femmes, dut-on dire que je me répète sans cesse ; car elles ne cessent point non plus d’être criminelles. Qu’on leur apprenne donc à être sages, ou qu’on souffre que je les poursuive toujours de mes reproches.

Bob, ben, çà calme les chiennes de garde, non ? Vous ma petite Mona, qui êtes si belle, si intelligente, allez donc sortir deux verres propres, je vous prie. Je sers le Château Larruau 2010. Pour les fidèles de ce blog, ce n’est pas une découverte. Ce vin est un de mes chouchous. Mais, ce millésime a donné un vin exceptionnel dans ce cru de Margaux. Quel plaisir déjà et ce sera un immense vin pour ceux qui sauront patienter.

Ne pas parler en vin

Sacré Albert ! Je veux parler de celui qui fut Président de la République de 1932 à 1940 : Albert Lebrun.
En 1935, il se rendit dans le Médoc. A l’époque, l’espérance de vie était de 55 ans pour les hommes et 60 pour les femmes. Autant dire que les couples fêtaient rarement leurs noces d’or. Mais, lors de sa venue en terre girondine, le Président rendit hommage à 407 couples médocains qui fêtaient leurs 50 ans de mariage. Il s’adressa à eux :

Vous êtes la preuve vivante et éclatante de l’excellence du vin pour la santé de l’homme. J’en appelle aux prohibitionnistes et aux abstentionnistes.

J’imagine la tronche de tous ces pisse-froid qui animent (si le mot est adapté) toutes ces associations antialcooliques et qui choisissent systématiquement des buveurs de vins pour illustrer leurs campagnes…

Nous Mona, on s’en fout ! On sait que depuis des lustres, le vin est une des bases de la civilisation méditerranéenne à laquelle, qu’ils le veuillent ou non, nous appartenons. Bon, çà s’arrose. Bien qu’il soit encore bien jeune et qu’il saura se faire attendre de longues années, je ne résiste pas au plaisir de vous servir le Château Larruau 2009. Ce Margaux que j’ai déjà eu l’occasion de vous présenter, est une bombe dans ce millésime.

Plastiques : tac

Mona, j'avais dit les plumes... pas le poulet

La crise a du bon. Pendant 50 ans de vaches grasses, nous nous sommes contentés de fabriquer des produits à base de produits pétroliers sans rechercher à les économiser. Ainsi, les plastiques utilisés pour nos voitures, nos ustensiles en tout genre ont largement pompé les réserves d’hydrocarbures.

Depuis le début d’année, des chercheurs ont présenté des plastiques contenant peu ou pas de pétrole. Un savant américain a créé un composite de plastique contenant 50% de plumes de poulets. Un brésilien a exposé un plastique nano-cellulosique composé de fibres végétales. Ces fibres d’ananas et de bananier bien que très légères, sont aussi résistantes que du Kevlar. Voilà un bon moyen d’économie tant pour la matière première utilisée que pour le poids des voitures, avions… et leur consommation.

Mona, je me refuse à boire un vin dans une bouteille plastique. Mona, passez moi un tire-bouchon, je vous prie. Je vais déboucher un vieux vin : Château Larruau 1986. Bien qu’ayant passé les 25 ans, la couleur de ce vin de Margaux est encore soutenue, le nez est sur la fraise. Après deux heures de carafe, ce vin est une caresse pour le palais. Bravo Bernard !

Saint et millions

Comme je peux plus les boire, je les peins

Alors que Lépicurien faisait la promotion de la bande dessinée de Simmat et Bervovici, un article du Nouvel Observateur tombe à pic. Les auteurs des Caves du CAC 40 ont vu juste : le vin, çà peut être le jack pot : des rentabilités incroyables, voire indécentes.

Une image parlant plus qu’une longue phrase :

Et les informations qui circulent sur le prix des primeurs 2010 de ces châteaux devraient encore améliorer la marge…

Mona ldorado, c’est vous !

Margaux défendu

Il est des vins confidentiels : ainsi Château Bel-Air Marquis d’Aligre. Ce vin de Margaux n’a pas été retenu parmi les vins classés en 1855. Il faut dire qu’à l’époque, le Marquis ne vendait pratiquement pas de vin et en tout cas pas au négoce bordelais. Il le gardait pour sa table et pour ses proches. Or les courtiers se sont basés sur les prix de vente aux négociants pour établir leur classement.
Par contre, en 1932, lorsque les Crus Bourgeois furent créés, le Château fut propulsé Cru Bourgeois Exceptionnel.

Encore de nos jours, ce vin est connu et reconnu comme atypique, hors mode. En effet, Monsieur Jean-Pierre Boyer, le propriétaire, élève ses vins en cuve béton alors que les autres vignobles du Médoc utilisent des barriques. Il ne les vend qu’après 3 ans d’élevage… Il ne cherche pas à faire des bêtes à concours mais des vins à boire.

Ce vin est particulièrement élégant, fin et « digeste ». Apparemment, il en était déjà de même au XIX° siècle et le Marquis d’Aligre avait fait ajouter un médaillon sur les épaules de la bouteille. Y était inscrit : « défense d’en laisser ». (illustration ci-dessous)



Le Château Bel Air Marquis d’Aligre fut d’ailleurs appelé par les professionnels : « Le Margaux défendu ».

Mona, je vous invite à goûter le millésime 2004 du Château Bel-Air Marquis d’Aligre. Ce vin a un nez d’une extrême finesse, la bouche est tout en élégance avec des tannins très fins. Le pied, quoi !

Baise un peu la bajoue

Cet hiver, la grippe A (H1N1) a été au centre des préoccupations de nos dirigeants. Les conseils des autorités sanitaires sont clairs. Voici un court extrait d’un dépliant que l’on trouve sur Internet :

grippe_aComment se transmet le virus ?

  • Par la toux, l’éternuement, ou les postillons
  • En embrassant une personne grippée ou en lui serrant la main
  • En touchant des objets contaminés par une personne malade (poignées de portes, barres dans les bus, boutons d’ascenseurs…)

Lors d’une pandémie comme lors d’une épidémie “les gestes de chacun font la santé de tous”.

embrassade2Et, c’est vrai qu’au plus fort de la crise, lors de rencontres avec des amis, nombre de femmes refusaient tout contact : baisers ou même poignée de main. Pire, elles trouvaient prétexte pour éviter le rapprochement conjugal ou extraconjugal.

Pourtant, Manfred Schedlovski, un chercheur suisse de Zurich, vient de prouver que c’est exactement le contraire qu’il faudrait faire. Le sexe et les baisers langoureux seraient des ennemis pour les microbes. En effet ses recherches ont montré que le sexe n’était pas seulement bénéfique pour la condition physique générale des gens, mais également pour le système immunitaire. Certaines cellules aident à se débarrasser des maladies, en pénétrant les corps étrangers pour les détruire. Pendant une relation sexuelle, le nombre de ces cellules augmente considérablement dans l’organisme, et peut quasiment doubler après l’orgasme.

Quelques médecins spécialistes de l’immunologie ont fait savoir qu’ils partageaient sa thèse. Même si ce genre d’informations scientifiques doit être confirmé, moi j’y crois…

Bon Mona, afin de commencer à vérifier les dires de ce petit Suisse, je vous propose de boire tous les deux dans le même verre, un joli vin de Margaux : Château Marquis d’Alesme Becker 2006.
Et si j’attrape la grippe avec ce vin et avec vous de plus, ce sera… du bonheur. Allez hop, Mona, je sers. A la votre !

Si vous n’avez vu cet extrait de Canal+ et que vous avez le coeur bien accroché, voici une bonne méthode pour attraper toutes les épidémies qui traînent :