Ouah !

mona-obelisque
Certaines méchantes langues diront que ça fait ton sur thon

Nous eûmes avec Mona une discussion érudite, certes, mais fort intéressante. Mona voulant sonder mes acquis, je suppose, me demanda alors que nous éclusions notre gorgeon de blanc du matin : Quel est le plus vieux monument des rues de Paris ? Je devins aussi blanc que mon godet. Allais-je être digne de l’aura que Mona nourrissait à mon endroit ? La capitale défilait sous mes yeux. Et enfin la lumière se fit dans ma cervelle embrumée.

-Ma Chère Mona, ce sont sans aucun doute les Arènes de Lutèce.

Je vis immédiatement dans ses yeux qu’elle considérait la réponse fausse. Damned, me dis-je sont-ce les Thermes de Cluny qui furent édifiés avant. Non pourtant, j’étais sûr de moi. Les Arènes ont été construites à la fin du 1er siècle de notre ère.

Mais Mona pouffait, se trémoussait sur sa chaise, piaffait et se moquait de moi.

-M’enfin Lépicurien, moi qui vous vénère pour l’étendue infinie de votre culture, vous oubliez l’Obélisque de la Concorde… ouh, ouh !

-Ah non ma belle, votre choix ne peut être retenu. Certes, ce bloc fut taillé pour le temple de Louxor au XIIIème siècle avant J-C. Mais, je m’élève en faux. Il ne s’agit pas d’un monument parisien ou lutécien. Il n’arriva dans la capitale française qu’en 1834 et fut dressé sur la place de la Concorde le 25 octobre 1836.

Ceci étant dit, pour vous prouver ma bonne foi, je vais vous relater l’histoire de cet obélisque.  En 1830, Méhémet Ali, vice-roi d’Égypte, offre à la France deux obélisques du temple de Louxor. Champollion, celui qui déchiffra les hiéroglyphes, fut chargé d’en choisir un. Compte tenu de la taille  et du poids, il était inenvisageable de transporter les deux en une seule fois (23m pour 222 tonnes).

Un navire est spécialement conçu à Toulon pour l’obélisque : le Louxor. Après un voyage de 12.000 km, on le décharge sur les quais parisiens. Si Louis-Philippe a choisi la Place de la Concorde, c’est que ce monument étranger ne fera pas polémique entre les Royalistes, les Républicains et les Bonapartistes et fera oublier la guillotine.

Quant à son piédestal, il fut taillé dans du granit breton et retrace le démontage en Egypte, le transport et l’érection à Paris. A propos, ma Chère, saviez-vous qu’à Louxor, l’obélisque reposait sur une base carrée décorée de seize babouins dressés sur leurs pattes arrières et dont le sexe en érection est bien visible. Pour ne pas choquer la société parisienne, on n’installa pas  le soubassement originel sur la place de la Concorde. Si vous voulez voir les babouins au garde-à-vous, rendez-vous au Louvre et dirigez vous vers les antiquités égyptiennes.

Bon Mona, votre question fut l’occasion pour moi de revisiter un monument que nous voyons souvent de notre voiture sans y porter attention. Bien, j’ai parlé, parlé. J’ai la muqueuse asséchée. Servez-moi, s’il vous plait, un verre du Château Tournefeuille 2009. Ce Lalande de Pomerol est déjà fort agréable. Il remplit la bouche et aimera tenir compagnie à un carré d’agneau, une entrecôte.

Ai-je un crayon habile ?

Bourvil a immortalisé les marchand(es) de crayons. Il faut dire qu’à Paris, comme dans toutes les villes universitaires, ce métier était fort répandu. Ils avaient prix l’habitude d’étaler leurs marchandises sur les parapets du Pont-Neuf. Ils vendaient tout ce qui était nécessaire pour le dessin : crayons de mine de plomb, pastels, sanguines et puis, pour certains, des pinceaux, de la peinture…

L’invention du crayon remonte au XVI° siècle. Les Anglais qui avaient beaucoup de graphite dans leur sous-sol devinrent les fournisseurs de toute l’Europe. Mais durant la Révolution, la perfide Albion cessa toutes exportations vers la France. Rapidement les stocks de crayons fondirent. Heureusement un artiste-peintre inventeur passionné, mit au point en 1794, la mine graphite moderne composée d’un mélange d’argile et de graphite ce qui permet à la France d’avoir sa propre production. Perfectionnant sans cesse ses crayons il en fit une marque référence pour tous les artistes. Ce Monsieur s’appelait Nicolas Jacques Conté. Et les crayons qui portent son nom sont toujours utilisés et restent symbole de qualité.

Mona utilisé des Conté pour son autoportrait. 

Un père et passes

Putain, çà fait cher....

Au cours des années, un homme passe ses journées dans les rue de plaisir de Paris. Il repère un client qui sort d’un hôtel de passes les bourses vidées.,mais ayant un portefeuille garni. Il l’interpelle et le traite de « salaud ». Il l’accuse d’avoir couché avec sa femme. Et il dit bien fort « Je ne supporte pas d’être cocu par votre faute. » Généralement, le client, ne souhaitant pas être remarqué propose de l’argent. Et dès ce moment, les choses s’arrangent. Le bougre encaisse les billets qu’on lui tend et fonce sur une autre proie.

Mais, un jour, les choses tournent mal et notre maître-chanteur tombe sur un récalcitrant qui non seulement ne lui donne pas un rond, mais, de plus, le fait arrêter. « Salaud…je l’avais bien dit. »

Ma chère Mona, je ne peux encourager de telles pratiques. Mais çà ne doit pas nous empêcher de déguster. Allez vite, deux verres… Je vous sers un Clos des Grives 2005. Ce Crozes-Hermitage est à point, au sommet de sa forme. Du plaisir, que du plaisir ! Le 2009 l’égalera au moins.

http://www.vins-rhone.com/fr/2547-Crozes%20Hermitage.html

Orage, ô désespoir…

En ce 1er juillet 1810, un temps orageux pèse sur Paris. C’est ce jour que l’ambassade d’Autriche a retenu pour fêter le mariage de Napoléon avec Marie-Louise. Plus de vingt têtes couronnées sont réunies et l’ambassade brille comme un des palais des Mille et une nuits. C’est une débauche de bougies qui éclaire convives et salons. Par moments, des coups de vents n’inquiètent pas assez les services de sécurité pour empêcher de tirer un magnifique feu d’artifice. Une fusée tombe sur une galerie provisoire : début d’incendie rapidement éteint sans que les invités ne remarquent quoi que ce soit.

Mais un coup de vent fait bouger un lustre qui se rapproche d’un rideau de mousseline qui s’enflamme. Rapidement le feu s’étend. Le couple impérial est évacué ainsi que les principales personnalités.

Pendant ce temps, les danseurs ne s’aperçoivent de rien jusqu’à ce que:

« Sur cette foule qui se bouscule, se presse, s’entasse, s’écrase, les bougies liquéfiées, la cire et le goudron enflammés, gouttent, tombent, brûlent les cheveux, les nuques, les épaules, les gorges et les bras nus, s’attachent aux habits brodés d’or, percent les légers tissus des robes… Les cordons qui supportent les lustres rongés par le feu, se rompent ; les lourdes masses de bronze en tombant renversent, blessent, écrasent ceux qui se trouvent en dessous, défoncent le parquet… et dans ces trous, dans les branches de métal, les gens trébuchent, s’empêtrent, se foulent aux pieds, se brûlent et se déchirent. »

Un grand nombre de volontaires du quartier participèrent aux secours. Des voleurs en profitèrent pour dévaliser tout ce qui semblait avoir de la valeur…

On ne connut pas le nombre exact de victimes mais le chiffre de 90 morts circula. La belle-sœur de l’ambassadeur, Pauline Charlotte d’Arenberg-Hohenfeld, princesse Joseph de Schwarzenberg, notamment fut retrouvée écrasée par une poutre. C’est grâce à ses bijoux (non volés) qu’elle fut identifiée.

Napoléon fut fortement affecté par ce drame. Pensait-il à la bousculade qui avait endeuillé le mariage de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les autrichiennes étaient-t-elles porte-malheurs pour les gouvernants de France ?

En 1811, l’Empereur ordonna la création d’un corps militaire de sapeurs du génie de la Garde impériale chargé d’assurer la sécurité incendie des palais impériaux qui deviendra rapidement le bataillon des sapeurs-pompiers de Paris chargé de prévenir les incendies dans la capitale.

Mona, rendons hommage à ce corps de sapeurs qui a rendu et rend toujours tant de services. Buvons à leur santé un vin du Liban. La cuvée 2008 du Château Musar est le second vin de ce domaine qui produit de très jolis vins. L’étiquette toute rouge brille comme un camion de pompiers !

Allais, circulez…

Bruant, Mona et son chat noir...

A la fin du XIX° siècle, un cabaret connut un succès phénoménal à Paris. Le Chat Noir, créé à Montmartre en 1881 par Rodolphe Salis, fut fréquenté par nombres d’artistes et de chansonniers. Ainsi Aristide Bruant, le chansonnier à l’écharpe rouge, y composa l’hymne de l’établissement : la Complainte du Chat Noir qui devint un classique. Chaque soir, le public reprenait le refrain de cet chanson qui a traversé le temps. Quand on a des clients comme Charles Cros, Alphonse Allais, il est naturel de vouloir écrire. Dès 1882, parait un journal gratuit au nom du Chat Noir. Quand on demandait à Adolphe Willette, caricaturiste et artiste peintre pourquoi on ne le trouvait pas dans les kiosques, il répondait :
-Vous vous voyez demander à la marchande: « Mademoiselle, avez-vous le chat noir ? ». Genre de question à avoir des ennuis.

Alphonse Allais y collabora pendant une dizaine d’années et ses impostures étaient particulièrement appréciées. Dans le numéro du 14 mars 1885, il écrivait :

 » Le 26 février 1802 lorsqu’on vint « déclarer » à la mairie de Besançon la naissance de l’illustre poète, le scribe municipale en entendant décliner les noms de l’enfant ne put réprimer un mouvement d’admiration.
– Victor Hugo, oh ! oh!Le soir au repas de famille, il ajouta au menu ordinaire deux bouteilles de vin vieux.
Comme sa femme et ses enfants semblaient étonnés de ce luxe :
– Nous pouvons bien faire un petit extra ce soir, car c’est aujourd’hui qu’est né Victor Hugo, notre grand poète national « .

Ma Chère Mona, on va faire un petit extra, nous aussi. Allez, on va ouvrir un grand vin de la Vallée du Rhône : Les Grandes Places 2001 de Jean-Michel Gerin. Pas de mots pour décrire ce pur moment de bonheur partagé avec vous, ma Chère. La Côte Rôtie, çà se mérite…

retrouver ce média sur www.ina.fr

Bavière du tout

Admirez les magnifiques courbes de Mona melette norvégienne

Il est des recettes entourées de mystère. L’omelette norvégienne en fait assurément partie. Pourquoi omelette, pourquoi norvégienne ?
En effet, ce dessert n’est ni une omelette, ni d’origine norvégienne…
C’est du blanc d’œuf battu qui contient de la glace posée sur une génoise. Alors ?

Il faut remonter à 1867, Exposition Universelle de Paris qui est entièrement dédiée à la fée Électricité. Le Chef du Grand Hôtel de Paris veut créer un dessert en hommage à la Science. Il s’appuie sur les travaux du Comte de Rumford qui avait établi que le blanc d’œuf battu est un mauvais conducteur de chaleur. Battu en neige, le blanc d’œuf joue le rôle d’isolant et, tout en dorant, il protège la glace de la chaleur du four.
Ce comte de Rumford était américain et avait longtemps vécu en Bavière avant de s’installer à Paris. Le Chef, répondant au nom de Balzac, veut lui rendre hommage ; mais peu averti en géographie, il aurait situé la Bavière en Norvège…On dit que ce dessert fut servi pour la première fois à une délégation chinoise. En tout cas, cette recette améliorée par d’autres chefs deviendra un grand classique de la cuisine française dès la fin du XIXe siècle…

Mona-melette, c’est vous ?

Témoins de Gévéor

Eugène Briffault est un journaliste gastronomique du XIX° siècle. Il a laissé un livre régulièrement publié depuis plus de 150 ans : Paris à Table. On apprend énormément de choses dans cet ouvrage sur ce que mangeaient nos ancêtres et sur leurs manières de se tenir à table. En ces temps, où le vin est mis à l’index par nombre de nos politiques, il est rafraichissant de lire qu’à cette époque :

En 1845, Paris a consommé plus de 1 million d’hectolitres de vin; 115 litres[1] environ pour chaque habitant. Cette quantité est celle du vin réel, et introduit légalement dans Paris; mais qui dira jusqu’à quel point se sont étendues la fraude et la fabrication. Le comité vinicole évalue à 500 000 hectolitres l’eau vendue pour du vin. Ce n’est encore qu’un chiffre probable. Paris a bu, en outre, 119 hectolitres de bière et 14 000 litres de cidre et de poiré. Les eaux-de-vie ont fourni à sa consommation 36 000 hectolitres, dans lesquels on comprend, il est vrai, les liqueurs et les fruits à l’eau-de-vie, les eaux de senteur, les vernis à l’alcool, et l’alcool pur. Nous pensons que les quatre cinquièmes de cette quantité doivent être attribués à la consommation de la bouche.

Ma Chère Mona, je vous propose un Armagnac du Château de Laubade. Le bas-armagnac 1990 est fondu, équilibré…


[1] Selon l’Insee, la consommation de vin était de 54,4 litres par habitant en 2008. Ce chiffre est contesté : il inclut la consommation des nombreux touristes. En ôtant ces achats,  la consommation réelle est estimée de 41 à 43 litres….

Cures à Passy

bain-moyen-age2Depuis longtemps, on a exploité les vertus des eaux pour la santé. Aller prendre les eaux était une activité très prisée des nobles et puissants. Sous forme de bains ou par absorption, les cures étaient un moyen de garder ou de retrouver une bonne forme. Ainsi, près de Paris de nombreuses sources étaient exploitées. Celles de Passy datent de 1657.  C’est dans cette même paroisse qu’en 1719, l’abbé Le Ragois en découvrit d’autres qui eurent beaucoup de succès. On disait en particulier qu’elles guérissaient la stérilité. Il y eut affluence à Passy, les curistes avaient pour traitement, outre le verre d’eau habituel, d’exécuter une marche sautillante, avec pirouette tous les cinq pas.
Dans l’établissement de bains, on trouvait également des salles de jeux et de bal, qui devaient fortement contribuer …  à la guérison des femmes stériles, disent les mauvaises langues !alcool-grossesse

En souvenir de ces sources ferrugineuses aujourd’hui épuisées, on a baptisé une des rues située entre  l’Avenue du Président Kennedy et la rue Raynouard : « rue des Eaux » -XVI° arrondissement. C’est là que se tient le Musée du Vin de Paris. Nombre de Parisiens ont organisé, dans ses celliers du XV° siècle, l’enterrement de leur vie de garçon et pas qu’avec de l’eau.

En voyant le logo sur les bouteilles de vin, je me demande s’il vaut mieux tomber enceinte ou ivre morte.

Votre Mona vinée.

On trouve tout à … Cognacq-Jay

samarLa Samaritaine doit son nom à la machine hydraulique, ornée d’un groupe de plomb doré représentant Jésus et la Samaritaine, qui flanqua le Pont-Neuf à la hauteur de la deuxième arche de 1600 à 1813. Ce Grand Magasin, qui a fermé ses portes en 2002, doit son existence à un camelot qui vendait de la bonneterie dans un parapluie là où avait été édifiée ladite machine, et qu’on appelait, en hommage à son bagout, « le Napoléon du déballage ». Agé de trente ans en 1869, Ernest Cognacq, ce Rétais de naissance, avait déjà roulé sa bosse dans toute la France. Il avait été marchand forain, commis de magasin et même boutiquier à son compte à l’enseigne « Au petit bénéfice », si petit en effet qu’il y avait mangé toutes ses économies. Mais deux ans de déballage sur le Pont-Neuf lui ont permis de reconstituer un petit magot de 5.000 francs.
Sans s’éloigner de sa clientèle, il sous-loue à la journée (15 francs) le local dont dispose un cafetier au coin du quai du Louvre et de la rue de la Monnaie. Un an plus tard, à la tête de deux employés et d’un fonds prospère, il se décide à prendre le local à bail et à en faire une vraie boutique, peinte en bleue, à l’enseigne de la Samaritaine.
C’est en 1872 qu’il épousera Louise Jay, première vendeuse au rayon de confection du Bon Marché, qu’il connaissait depuis quatorze ans.
Il a dix mille francs de côté ; elle, le double. Toute leur vie durant, et ils vivront respectivement jusqu’en 1928 et 1925, ils agrandiront l’entreprise au fur et à mesure de leurs disponibilités, sans jamais emprunter un sou à qui que ce soit.

Louise Jay
Louise Jay
Ernest Cognacq
Ernest Cognacq



Étrange couple! Lui, jovial et bon vivant, elle, ostensiblement avare, revêche, impitoyable et se vantant de l’être, ils n’en sont pas moins d’accord sur la politique de la Samaritaine, cette « Samar » à laquelle ils sont constamment rivés, même le dimanche. Elle reproche à son mari de fumer des cigares de dix sous – « comme s’il était Rothschild! » – mais prend son parti de ses achats de tableaux. « J’aime mieux, dit-elle, qu’il fasse la fortune des marchands que celle d’une danseuse. » Cette femme sans enfant, épousée sur le tard, a la vertu ombrageuse d’une vieille demoiselle.
Quand deux employés célibataires sont surpris à flirter, la direction les met en demeure de se marier sans délai, sous peine de renvoi. Ce n’est pas pour rien que la plus célèbre des oeuvres philanthropiques des Cognacq récompense les familles nombreuses. L’ambiance n’a rien de frivole à la « Samar » qui, contrairement au Louvre, au Bon Marché ou au Printemps, ne cherche nullement à se donner des airs de palais. C’est un magasin et rien de plus. Louise et Ernest Cognacq ont fort bien compris que leur cliente-type, fourmi économe et laborieuse comme ils le sont eux-mêmes, aurait l’impression de payer de sa poche toute décoration superflue. Ces ennemis du faste créeront toutefois la « Samaritaine de luxe » sur le boulevard des Capucines et légueront à la Ville de Paris la collection d’art passablement hétéroclite réunie au Musée Cognacq- Jay.

Ce musée est situé au 8 rue Elzévir, dans le quartier du Marais. Vous pourrez y admirer des collections de peintures de Largilliere, Chardin, Rembrandt, Ruisdael, E. Vigée Le Brun, de La Tour ; des dessins de Watteau, Fragonard et des sculptures de Houdon, Clodion et Greuze.

Votre Mona … chat landais