C’est un Pise aller sans retour ?

Retour au pays de Slow Food
Retour au pays de Slow Food

Vous en ai-je déjà parlé ? Je n’en suis pas certaine. Dans mes veines coule du sang florentin. Certes mes aïeux sont venus en France il y a plus de cinq cents ans, mais je reste toujours attachée aux pays de mes ancêtres. D’ailleurs, j’adore les pâtes, la panna cota, l’osso bucco, le tiramisu et les bottes… italiennes. Hé, vous voyez je suis ritale et fière de mes racines. Vous allez me dire, mes petits chats, que vous êtes ravis de rentrer un peu plus dans mon intimité mais perque je vous confie ça maintenant.

Parce que j’ai tellement honte de la France, que je vais prendre ma valise et retourner au pays de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. Si vous vous tenez informés, vous ne pouvez ignorer que plus le temps passe, plus la France se complait à manger de la merde.

Tout d’abord, Mc Donald’s France est considérée par sa maison mère comme une société très performante, innovante. Plus de 1200 boutiques (je me refuse à appeler ces endroits restaurants) distribuent leurs hamburgers et nuggets dans l’hexagone et les files s’allongent devant leurs drives. C’est bien simple, cette simple vision est pour moi source de boutons et d’urticaire.  Comme si ça ne suffisait pas, Burger Bing, autre chaîne américaine de fast-food vient d’annoncer l’ouverture de 25 boutiques dès cette année. Il faut dire que leur premier lieu de vente ouvert à Paris Saint Lazare ne désemplit pas. Escoffier doit se retourner dans sa tombe.

Et dans l’article que je viens de lire, une étude du Cabinet de Conseil en Marketing et Développement de la Restauration (GIRA) confirme mes mauvais pressentiments : la France devient le pays de la malbouffe. Oui, vous lisez bien, je n’invente rien. Tenez pour vous en convaincre, je reprends les paroles de Bernard Boutboul patron du Gira : en 2000, on comptait un burger vendu pour neuf sandwichs ; en 2007, un pour sept, et en 2013, un pour deux. Il se vend 970 millions de burgers en douce France ; purée de ta sœur.

Voilà Français, vous glissez dans la fange. Vous pays de Rabelais, de Carême, de Grimod de la Reynière, de Brillat-Savarin, de Curnonsky, d’Escoffier, nos ancêtres doivent nous vômir

Et comme si cela ne suffisait pas, le même journal relève que les livres de junk-food, cette bouffe de restauration rapide, fleurissent chez les éditeurs. Les Frenchies veulent refaire chez eux les kebabs, burgers, acras qu’ils avalent sur le pouce dans la rue. Ainsi le jeune chef Brice Morvent écrit en introduction de son bouquin : La junk food correspond à une envie subite, une addiction, une tentation irrépressible qui nous assaille à chaque coin de rue et dans chaque grande surface. Pourtant, on sait bien qu’elle n’est pas bonne, et on ne sait pas ce qu’elle contient. L’idée de ce livre est de désindustrialiser et d’humaniser la junk food, en élaborant soi-même ses recettes avec de vrais et bons produits.

Bon après tout ça, vous comprenez pourquoi je veux fuir et rejoindre le pays de Slow-food où les Amerloques se sont cassé les dents avec leur malbouffe.

Mona les boules (de buffala ?)

Dis moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es

mona-tellspec

Le budget que nous consacrons à notre nourriture fond comme neige au soleil. En 2012, les dépenses alimentaires étaient de 13,2%. Cependant ces chiffres cachent une réalité complexe. A la fois, nous continuons à défendre les repas traditionnels (sanctuarisés par l’Unesco).  On y cultive l’art du bien manger et du bien boire. Ce repas gastronomique met l’accent sur le fait d’être bien ensemble, le plaisir du goût, l’harmonie entre l’être humain et les productions de la nature. Simultanément, le temps consacré à cuisiner pour un dîner est passé de 42 à 28 minutes en semaine et de 60 à 35 mn le week-end.

La part des plats préparés à explosé, près d’un plat sur deux a été élaboré par une usine. Le nombre de fast-foods, de kebabs, sandwicheries est au zénith. Les restaurants qui utilisent l’industrie agro-alimentaire pour nourrir leurs clients sont aussi nombreux que les mouches sur un étron. Quel plaisir d’aller au resto pour bouffer la même chose que chez Findus ou Sodebo. La France est devenue un modèle de réussite pour McDo, un énorme marché pour les sushis et les pizzas… Burger King, autre chaîne de fast-food, constatant l’énorme succès de ses premiers sites en France va ouvrir 400 boutiques dans les 10 ans (25 dès 2014)…

Pis, peu de consommateurs s’intéressent à ce qu’ils ingurgitent. Il faut dire que la composition des produits écrite en tout petit et souvent en sigles incompréhensibles (E100…) ne facilite pas les choses.
Mais les choses vont peut-être changer. Des Américains ont présenté un petit appareil permettant d’analyser la composition chimique d’un aliment. Miniaturisé, il peut s’accrocher à un porte-clés et un seul bouton enclenche le processus. En quelques secondes, le résultat s’affiche sur votre smartphone. Ok, ça fait un peu science-fiction. Pourtant les concepteurs assurent pouvoir commercialiser le TellSpec dès la fin 2014. Patience ! Je dois vous dire qu’avec Mona, nous sommes impatients de tester ledit appareil.

Enfin pour bien manger, il faut de bons produits frais et goûteux. Or les groupes chimiques tels Mosanto ont imposé leurs semences au niveau mondial en sélectionnant des fruits, légumes et céréales non pour leur qualité gustative mais pour leur uniformité, leur facilité à rentrer dans des emballages standard et à se conserver dans les linéaires des grandes surfaces. En un mot, le con-sommateur acceptant n’importe quoi, on oublie de demander son avis et on se parle entre industriels et distributeurs. Néanmoins, il y a de l’espoir. La part du bio augmente de 5% par an et même si cela ne représente que 2,5% de notre consommation, on veut être optimiste.

Il nous reste à transmettre cet héritage déjà si dégradé et si fragile aux générations montantes. Elevés au lait en boîte, puis aux petits pots, découvrant les sodas et la malbouffe, nos jeunes sauront-ils garder le plaisir de partager un bon repas en famille ou entre amis alors qu’un nombre important d’entre eux mange sur le pouce ou grignote devant un écran en buvant du caca-cola. Si les bases sont là, on peut espérer un retour à la civilisation européenne au fil du temps.

Mona, je sais combien vous êtes attachée à notre patrimoine culinaire et vinicole. Quel dommage que vous n’ayez pas d’enfants à qui transmettre cette passion de la table. Je vous invite à parfaire votre connaissance des vins de l’hexagone. Je vous sers un Beaujolais Blanc 2011 de Xavier Bénier. Un vin fleuri, minéral. Et si c’était l’apéro idéal. Quoi, Mona, déjà fini ? Je vous ressers ? 

Resto de m…..

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Vous avez la chance d’habiter Fréjus dans le Var. Tant mieux pour vous, vous bénéficiez d’un ensoleillement que beaucoup vous envient. Et puis la cuisine méditerranéenne est si bonne ! Enfin bon, faut quand même bien choisir. Les services d’hygiène viennent de fermer un restaurant de la cité au joli nom de Jardins d’Anatolie. Dois-je vous rappeler que c’est la région orientale de la Turquie. Issu du grec, Anatolie vient de lever de soleil. Tout un programme, ça fait rêver. Et cette région est productrice de bons produits agricoles. Miam, miam.
Mais dans les Jardins d’Anatolie, ce que vous pouviez attendre c’était au mieux la turista, au pire une forte intoxication. Dans le PV, les enquêteurs ont noté une hygiène inexistante, des viandes avariées… De plus, les propriétaires avaient créé une recette de keftas très originale : une spécialité en quelque sorte. Pour fabriquer leurs boulettes, ils mélangeaient viande verdâtre et pâtée pour chiens. Un délice !

Et ce qui parait incroyable, c’est que la fermeture ne semble que provisoire. La réouverture sera possible après que les travaux demandés suite au contrôle seront effectués.
Bon appétit.

Mona, votre cuisine est de qualité, c’est certain. Et pour l’accompagner, que diriez-vous de ce Bourgogne Côte Chalonnaise La Digoine 2009. Ce vin rouge du Domaine de Villaine, dans un millésime ensoleillé sera déjà excellent sur une viande. Vous m’invitez à manger. Que c’est gentil Mona.

Aux bouffes parisiennes ?

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Dans ces pages, nous avons eu l’occasion de dénoncer cette société qui ingurgite, gâche, s’empiffre, vomit, détruit des tonnes de nourriture industrielle. Les distributeurs de hamburgés et de néfaste-fodd ont créé des empires. Ils distribuent leur malbouffe prémâchée, sucrée, grasse et dégoulinante. Et puis quand on a bouffé durant plusieurs années, on a recours à la médecine et on se fait liposucer le bide. Et on recommence. Cette vidéo de 6.15 mn illustre l’absurdité de ce système qui engraisse quelques groupes financiers en nous faisant grossir.
Bon appétit…

Mona, on peut quand même boire un bon coup de vin, non ? Allez je sers un Savennières du Domaine aux Moines 2003. Bien que solaire, ce millésime est d’une grande finesse dans cette propriété, et pourtant quelle persistance et longueur en bouche. Bravo Tessa Laroche.

Chiming-gum

Mona teste la "bouffe" pour vous

De plus en plus de Français font confiance à l’industrie agro-alimentaire pour les nourrir. Quand je dis font confiance, ce n’est pas le mot juste. En effet, c’est plutôt par facilité, manque de temps, paresse… que l’industrie agro-alimentaire a remplacé « maman » en cuisine. Et on en a pour son pognon : 92% des tomates poussent hors sol, de plus en plus de salade en sachet, de jambons reconstitués, d’additifs en tous genres : colorants, exhausteur de goût, conservateurs…

Une étude récente fait froid dans le dos. Pour avoir tous les détails, je vous invite à visiter ce site. Et si vous êtes encore en état, une lecture de ce document devrait vous instruire !

En résumé, des analyses ont été faites sur les repas d’enfants de 10 ans. Il faut noter que le choix des aliments tient compte des recommandations du ministère de la santé notamment sur le nombre de fruits et légumes.

– Matin : Thé au Lait, pain de mie, beurre, confiture, jus de raisin.

– En-cas à 10h: pomme.

– Midi : salade composée (salade verte, tomate, thon) ; haricots verts, steak ; baguette ; raisin.

– Gouter : smoothies aux fruits rouges.

– Soir : salade verte, saumon/riz; citron pour le saumon ; fromage fondu; pêche ; pain

– 1 fois dans la journée : chewing-gum pour enfant

– Et eau du robinet comme boisson durant la journée.

Les analyses menées par des laboratoires indépendants révèlent la présence de 128 résidus chimiques ingérés par nos chers bambins. Sur des résidus, plus de la moitié seraient potentiellement cancérigènes ou être à l’origine de troubles endocriniens. Ainsi le beurre contiendrait jusqu’à 15 résidus et le saumon … 34. Et j’oubliais l’excès de nitrates retrouvés dans l’eau du robinet.

Il va bien falloir que l’on fasse quelque chose. Sinon, les petits hommes verts qu’on attendait de Mars, ils pourraient venir plus vite, mais de beaucoup moins loin, si vous voyez ce que je veux dire. Nous personnellement avec Lépicurien, on a arraché la pelouse et on a planté des légumes à la place. On laisse la nature agir et sans ajouts autres qu’un peu de fumier, on mange des légumes qui ont du goût et moins de saloperies.

Mona-pétit, mes petits chats !

Néfaste food ?

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Lepicurien, mon chef bien aimé, m’a appris à aimer les bonnes choses. Bien que moins investie que lui dans la croisade contre la malbouffe, je cherche à bien manger et bien boire. Or depuis quelques années, l’industrie agro-alimentaire a chassé, de nombre de tables, les plats longuement mijotés, les saucissons séchés lentement dans la cheminée, les jambons ayant patiemment dormi dans le saloir. A la place de ces merveilles, des sachets de jambon dégoulinants de flotte, des barquettes de boulettes de viande et de légumes sans vie et sans croquant. Et sur chaque étiquette, sachet, ou conserve, une litanie de E…
Même si je ne suis pas qualifiée pour juger de leur action sur ma santé, je me suis posée des questions. En se documentant, on trouve que ces ajouts ne sont pas aussi neutres qu’on ne le dit. Aussi sans prétendre à une étude scientifique, je vous soumets quelques conseils glanés au fil de mes lectures qui, je l’espère, vous guideront dans les allées de votre supérette ou hypermarché.

Il existe environ 350 additifs autorisés, qui entrent dans notre alimentation. Les additifs alimentaires sont présents dans la quasi totalité des produits issus de l’alimentation industrielle. Ces sont des ingrédients que l’on ajoute aux aliments et dont le seul but est la rentabilité du produit. Ils peuvent allonger la conservation, modifier la couleur ou les qualités gustatives d’un produit, on améliore la consistance,…. Ils peuvent être d’origine minérale, végétale, animale ou provenir de synthèse chimique. Avant d’être autorisés à entrer dans l’alimentation humaine, ils doivent faire la preuve de leur utilité et de leur innocuité. Dans ces conditions seulement, ils sont autorisés par arrêté ministériel, et inscrits sur une liste commune à tous les états européens. Ils sont ensuite obligatoirement mentionnés sur les emballages des produits alimentaires sous le nom de code E suivi du chiffre à 3 numéros qui les concerne.

Certains additifs, en raison de leur innocuité bien connu, sont utilisables en quantité libre ; d’autres et c’est la majorité sont soumis à des conditions d’usage réglementées, mais certains, au fur et à mesure des connaissances que l’on peut avoir sur eux, peuvent être considérés comme dangereux.

Quels sont ces additifs ? Comment les reconnaître ?

colorants3LES COLORANTS (E100 à E199) sont des additifs inutiles, ajoutés pour appâter le client. Les couleurs vives séduisent la clientèle, alors on n’hésite pas a en rajouter : sodas, jus de fruit, charcuteries, bonbons, confitures, pâtisseries, plats cuisinés,…. Ils ont aussi pour but, et là on le dit moins, de cacher la mauvaise qualité de certains aliments. L’usage de colorants par un industriel rend le produit suspect, puisque par définition il est inutile.

Colorants à éviter le plus possible : E102, E104, E 110, E120, E122, E124, E127, E132, E142, E151, E171, E173, E175, E180
Colorants à éviter systématiquement : E123, E131, E160, E163, E174

LES CONSERVATEURS (E200 à E299) prolongent la durée de vie des aliments en empêchant la prolifération microbienne et les fermentations dans les aliments. Si certains de ces additifs ne présentent pas de nocivité, d’autres sont dangereux : E249 à 251, utilisés dans les charcuteries.

A consommer, mais sans excès : E200 à  E203, E 222 à  E224, E226, E227, E236, E237, E238, E 260, E261, E262, E263, E270, E280 à E283, E 290,
A éviter : E210 à E219, E221, E235,
A éviter absolument : E220, E230, E231, E232, E 233, E239, E249, E250, E251, E252

LES ANTIOXYDANTS (E300 à E399) sont dépourvus ou presque de nocivité. Leur rôle est d’éviter que l’action de l’oxygène ou des substances oxydantes viennent dégrader les produits alimentaires, en particulier les conserves. Certains de ces additifs peuvent même s’avérer bénéfiques pour la santé comme les vitamines C et E de synthèse et leurs dérivés naturels ou artificiels ; leurs dérivés synthétiques le sont beaucoup moins.

A éviter : E310, E311, E312
A éviter absolument : E320 et surtout E321

LES MODIFICATEURS DE CONSISTANCE c’est la grande famille des « Agents de texture », utilisés dans la quasi majorité des sauces, crèmes, glaces, chocolats, margarines, confiseries, pains, pâtisseries, … ces additifs couvrent donc plusieurs rubriques : LES ÉMULSIFIANTS pour sauces, mayonnaises, pâtisseries,… des produits peu recommandables issus de la chimie, qui « forcent » la nature vatus. Les mayonnaises et sauces dérivées ne se dégradent pas grâce aux STABILISANTS (E450 à E452) qui maintiennent en l’état les mélanges et les couleurs, mais aussi la structure des émulsions d’eau et de corps gras qui devrait normalement retomber. Ils peuvent aussi bien détériorer notre santé en perturbant l’assimilation des graisses dans notre organisme.

LES GÉLIFIANTS (E400 à E407) qui donnent de la consistance, et LES ÉPAISSISSANTS (E405 et E410 à E415 et E460 à E466) augmentent la viscosité des préparations liquides (sauces, crèmes, glaces…) c’est la famille des celluloses et des gommes.

à éviter si possible : E400, E401, E404, E410, E 413, E473, E464, E481, E482, E483
A éviter : E403, E405, E407

LES ACIDIFIANTS, répartis dans plusieurs catégories E170, E260 à E270, E325 à E338, E350 à E 354, E363, E380, E500 à E507, E513, E524 à E528, E575. Utilisés comme conservateurs, ou pour modifier la saveur, ils augmentent ou diminuent l’acidité des préparations. Leur emploi est fréquent notamment en confiserie, jus de fruits, plats préparés.

A peu utiliser : E 500, E 507, E 570sex_on_the_beach_jello_shot

LES ÉDULCORANTS – E950 à 967 apportent une saveur sucrée. On distingue les édulcorants d’origine naturelle dont le nom se termine par OL (ex. polyol) et ceux de synthèse. Ils entrent dans l’élaboration de boissons sans alcool, limonades, sodas, desserts, confiseries,

LES EXHAUSTEURS DE GOÛT – E620 à E 640. Ce sont des glutamates qui renforcent le goût des aliments. Fréquemment utilisés dans : potages déshydratés, plats cuisinés, etc…  Ils sont inutiles et dangereux notamment : E620, E621, E625

DIVERS

E925 CHLORE et E951 ASPARTAME sont à éviter absolument.

La malbouffe n’est pas une fatalité. Bien sûr je ne vais pas lancer un mouvement à la Ralph Nader. Je doute de sa réussite en France. Mais si chaque consommateur prend conscience de sa force et fait un peu attention à ce qu’il achète, il est possible de modifier le comportement de ces industriels qui mêlent chimie et cuisine. Si chacun arrête les achats de produits contenant des additifs dangereux, ils disparaitront de nos rayons.

La chimie ingurgitée à haute dose doit agir sur notre corps, chassons la.

Mona chète pas n’importe quoi, et vous ?

Et mon Q, c’est du poulet

poulet-plastiqueAu début du XX° siècle, le poulet était un plat de luxe réservé aux grandes occasions et aux fêtes carillonnées. De nos jours, avec le développement de la malbouffe et des chaines de fast-food, c’est devenu un aliment banal, souvent sans goût si ce n’est celui des sauces qui l’accompagnent. Des usines de “Chicken Nugetts engloutissent des millions de bestioles. Il faut donc produire vite des animaux dans d’immenses poulaillers industriels. La qualité n’est pas le critère, c’est la plus forte prise de poids en un minimum de temps. Et là, c’est une énorme réussite. La durée de production d’un poulet standard de 1,5 kg est passée de 120 à 33 jours entre 1925 et 1998, soit deux fois moins qu’un poulet labellisé. “Ils pèseraient de sept à huit kilos (soit le poids d’un dindon) si on les laissait atteindre l’âge adulte”.

En France, sur les 800 millions de poulets produits, les poulets standards représentent 68% en tonnage, les poulets labellisés 18%, les poulets certifiés 10% (un intermédiaire entre le standard et le labellisé) et les poulets bio 1%, les 3% restants n’appartenant à aucune de ces catégories.

Les défenseurs des animaux dénoncent régulièrement les conditions d’élevage : des recherches réalisées en France ont montré que, dans les poulaillers industriels, 4% des volailles sont incapables de marcher. Mais, tant qu’ils en vendent, c’est que çà marche….!!! Et puis on s’en fout, l’essentiel c’est qu’ils arrivent à temps, même en boitant, à l’abattoir pour remplir nos gamelles.

Epicuriennes, Epicuriens, je reste persuadée que nous avons les clés de ces poulaillers entre nos mains. Si nous n’achetons plus ce genre de bouffe, ces sites seront fermés. Oui, je sais, c’est utopiste. Mais on peut rêver.

Alors prenez 3 minutes ou 10, si vous le pouvez, pour visionner un extrait du film Le Marché de la Faim –We feed the World– (durée 3.31 mn) ou celui des membres de PMAF –association pour la Protection Mondiale des Animaux de Ferme– (durée 9.42mn). A vous dégoûter et à vous faire devenir militant.

Mona spire à changer le monde avec vous.