Qu’alors y faire ?

Un homme a été assassiné. Mais était-ce le bon ?

A Paris, sur l’Ile Saint Louis, une plaque rappelle au 12 de la rue Saint Louis en L’Ile qu’ « en cette maison, l’ingénieur Philippe Lebon a découvert en 1799, le principe de l’éclairage et du chauffage par le gaz« .  Cette invention qui allait révolutionner l’éclairage urbain, il installe pour la première fois dans l‘hôtel de Seigneley à Paris le 11 octobre 1801. Le système se composait d’un four à bois dont les gaz produits sont acheminés dans les différentes pièces de l’hôtel par des tuyaux pour les éclairer et les chauffer.

Il meurt le 1er décembre 1804. Selon sa servante, il semble être mort naturellement et dans son lit. Pourtant, la rumeur parle d’assassinat et fixe la mort au 2 décembre, date symbolique s’il en est. C’est ce jour là que Bonaparte est sacré empereur et devient Napoléon. On dit que Lebon, étant invité à la cérémonie de Notre–Dame, fut tué de treize coups de couteau, dans l’obscurité d’une contre-allée des Champs-Elysées.

Quel intérêt à avoir colporté cette mort brutale ?

Si vous avez des lumières sur ce point, écrivez-moi… car il y a quelque chose qui ne gaze pas dans cette histoire.

Mona, vous allez voir de quel vin je me chauffe. Rincez les verres, j’arrive avec un Vosne-Romanée 2008 du domaine Mugneret-Gibourg. Bien qu’encore bébé, ce vin me réjouit par sa pureté. Du cassis, de la framboise à vous fait péter le nez, ma Chère Mona…

J’ai la peau lisse au c…

Marguerite sut se présenter à la justice sous son meilleur profil

Lépicurien m’a chargée de vous faire découvrir la belle de l’Elysée. Fille d’une famille de grands industriels, Marguerite Japy a soif de liberté et de Paris. Pour ce, à 19 ans, elle épouse un peintre Adolphe Steinheil, quadragénaire certes, mais qui habite Paris.
Vite, elle se rend compte que ce n’est pas le talent de son mari qui lui permettra de vivre comme elle le souhaite. Par contre, son physique de rêve ne laisse pas insensible ses contemporains.

Aussi, elle collectionne les amants et les invite à acheter des toiles à son mari. Elle rencontre le Président Faure qui tombe immédiatement amoureux… Tout se passe comme dans un rêve avec Félix jusqu’à ce jour de février 1899.

La belle reprend son chemin d’amour. Il faut bien vivre.

31 mai 1908, dimanche de Pentecôte, au petit matin, Rémy Couillard (çà ne s’invente pas), jeune employé de maison, trouve les portes de toutes les chambres ouvertes. Dans une première pièce, il trouve la belle Marguerite ligotée. Puis, il découvre Monsieur étranglé et la mère de Madame morte, elle aussi (on dit qu’elle aurait avalé son dentier).

A l’arrivée de la police, Marguerite raconte qu’elle a été attaquée par trois barbus…. Ayant tardé à les renseigner sur la cachette des bijoux et valeurs, ils l’ont ligotée et bâillonnée. Pour le reste, elle ne sait rien.

L’enquête, pleine de rebondissements, accumule les soupçons à son endroit. De plus, Marguerite change de versions à de nombreuses reprises.
Elle comparait devant la cour d’assises. Au terme de dix jours de procès, elle est … acquittée.

La belle Marguerite quitte Paris pour Londres. Elle y épouse lord Robert Brook Campbell Abinger.

Elle meurt en 1954 en emportant son secret…

Mona pas de secret pour vous… si, si

Allez… lisez

Mona aime lire sur la tombe de Félix Faure

La scène se déroule au palais de l’Elysée, le 16 février 1899. Au sortir du conseil des ministres, Félix Faure se plaint à son chef de cabinet d’avoir ressenti, lors de son lever, une violente douleur à hauteur de la nuque. Puis il se rend dans son bureau où il reçoit, à la va vite, deux visiteurs venus plaider la cause de Dreyfus. Les entretiens terminés, il appelle un huissier et lui demande d’apporter un  « petit verre ». L’homme qui connait bien les habitudes du Président, présente rapidement un verre à base de quinquina, réputé pour ses vertus « vivifiantes » (si vous voyez ce que je veux dire).
Sitôt, la potion ingurgitée, Félix Faure s’éclipse dans le salon bleu…

Quelques instants plus tard, des cris bouleversent la quiétude de l’Elysée. Monsieur Le Gall, chef de cabinet, après quelques hésitations, ouvre la porte du salon pour répondre aux appels au secours. Il trouve le Président couché sur le tapis ayant pour tout vêtement un gilet de peau. Manifestement, il est mort. Et ses mains tétanisées sont emmêlées dans la chevelure d’une dame allongée en tenue d’Eve. Vite, vite, il faut agir. Vite, vite, elle doit partir… Pour dégager la belle, il faut  même lui couper des mèches de cheveux. Vite, vite, il faut s’habiller ! Avant de prévenir Madame Faure, qui habite le palais, il faut que la dame doit sortir du salon. Vite, vite, tellement vite qu’elle n’a pas le temps de remettre son corset à lacets. Elle enfile (si j’ose dire) un manteau et part précipitamment.

Madame Faure, prévenue, fait appeler le curé de la Madeleine. Celui accourt pour administrer les derniers sacrements. A la porte du salon, il demande à un huissier :
-« Monsieur Félix Faure a-t-il encore sa connaissance ? »
-« Oh, non, rassurez-vous, elle est partie …. »

Clémenceau qui fut journaliste, écrit :
« Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui. Il a voulu vivre César et il est mort Pompée. »

Pour conclure, une remarque :

Se retrouver mort nu devant son chef de cabinet, c’est un comble pour un Président connu pour son souci extrême de l’étiquette. Ainsi, il avait demandé à toutes ses connaissances de le vouvoyer à dater de son élection. Un des ses amis d’enfance lui aurait répondu :
-« Mais bien sûr, je comprends, Monsieur le Président, mais permettez-moi de vous tutoyer une dernière fois pour vous dire que je t’emmerde. »

Et une question :

Qui est cette belle qui fit mourir Félix Faure en épectase[1] ? Vous voulez le savoir, il faudra attendre demain…

D’ici là, ne nous laissons pas aller. Sans atteindre l’épectase, ma Chère Mona, ne boudons pas notre plaisir. Je vous sers un Château Latour Martillac 2007. Ce Pessac Léognan blanc est élégant et bien équilibré. Un grand vin


[1] Mourir durant l’acte sexuel

Mona reine : ole !

Si je suis reine, vous me verrez à Saint-Denis

A plusieurs reprises, nous avons évoqué la Basilique Saint-Denis. C’est en ce lieu que depuis le XII° siècle, les rois de France sont enterrés. Pourquoi Saint-Denis, pourquoi pas Notre-Dame ?

C’est un homme, de naissance modeste, qui fit de l’abbaye de Saint-Denis, petit couvent inconnu et endetté, une « entreprise florissante » et nécropole des souverains. Il se nomme Suger. Né vers 1080, il est donné par son père à l’abbaye de Saint–Denis. Cette pratique assez fréquente assurait à l’enfant de faire des études et soulageait la famille ne pouvant élever ses enfants.

Il prononce ses vœux religieux à l’âge de 20 ans. A 42 ans, il est élu abbé de Saint-Denis. Il se consacre au redressement spirituel et matériel de l’abbaye. Il devient conseiller du roi. En 1147, le souverain, en partant en croisade, lui confie le gouvernement du royaume.

Et à l’aube de ses 60 ans, il s’engage dans des travaux gigantesques. Saint-Denis est l’une des premières et plus imposantes églises gothiques. Les travaux de la nef seront interrompus en 1147, faute de financement au départ de la deuxième croisade et ne seront achevés qu’au XIII° siècle.

Ses contemporains diront de lui qu’il était resté modeste et uniquement soucieux de beauté et de richesse pour son abbaye et sa basilique.

Dans ses écrits, Suger souligne :

Plus la main divine, aussi douce que puissante, relevant le pauvre de son fumier pour le faire asseoir avec les princes, me tirait de ma bassesse pour m’élever au premier rang, plus aussi, elle me rendait humble et, en dépit de la fragilité humaine, fidèle en toutes choses.

Mona pleuré tellement c’est beau

L’Inde, dis

Il n’y rien à faire. Quand il m’octroie (en s’octroyant) des congés, Lépicurien, il ose pas vous le dire. Aussi, c’est toujours moi qui m’y colle. C’est pas normal. C’est moi qui publie toujours les mauvaises nouvelles. Par contre ne voulant pas vous laisser à une solitude trop pesante, il m’a autorisée à vous poster une image chaque jour. Oh, bien sûr, je suis consciente que vous attendez davantage. Mais, comme çà, au moins, vous saurez que je pense à vous.

Allez mes biquets, je vous en brasse … des bisous.

Rendez-vous le 26 avril…..