Il m’a célébré le poilu

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Bonjour Mona
Vous êtes ma dernière chance, ma bouée de sauvetage. Je suis follement amoureux d’un gars qui après m’avoir fait sauté la pastille ou si vous ne pigez pas, disons qu’il a défraîchi ma fleur blanche avec son gros pistil . Si vous préférez, le gus m’a déviergé et m’a cassé ma tirelire à tout jamais.
Mais à peine avait-il fini sa partie de rodéo sur gazon frisé, qu’il grilla une cibiche puis se rhabilla et partit sans même m’embrasser. Je chialais comme une madeleine deux Prout. Je mis plus d’une heure à fermer mes écluses. Depuis je laisse message sur message dans sa boîte vocale. Mais que dalle, il me laisse comme une vieille serpière trouée sur le rebord d’un seau et ne me rappelle pas. Ma mère m’avait bien dit que de filer une miche sur la fournée, c’était risqué. Mais quoi qu’il fit après m’avoir pris mon berlingot, je l’aime. Je sais que c’est lui qui sera mon Jules. Je me vois déjà en blanc avec une belle jarretière et puis lui faire de jolis tétards dans un beau lit à baldaquins.
En attendant, je suis aussi seule qu’un ténia dans le bide d’un légionnaire et le doute m’habite.C’est décidé. Si vous ne réussissez pas à me ramener mon futur légitime, je vais me faire brûler la cervelle. Je suis prête à me foutre en l’air après m’être envoyée en l’air. Je suis prête à tout pour le récupérer celui qui m’a chauffée le sang. Mona, help, I need somebody, help, not just anybody, help, you know I need someone, help !
Sarah

Inutile de vous dire que la lecture d’une telle lettre m’a glacée les sangs. Non ma petite Sarah Tekisdilathe, ne faîtes pas de bêtises. J’ai un truc à vous proposer qui va ramener votre bandeur dans votre pageot et va l’obliger à passer devant Monsieur le Maire. Non vous ne rêvez pas ma chérie, Mona a un truc que les donzelles polonaises utilisent. Vous passez une petite annonce pour acheter un test de grossesse positive. Ça vous coûtera 100 zlotys maxi (25 euros). Vous laissez un message à votre gigolo et lui annoncez qu’il vous a déclenché une maladie de neuf mois et qu’il vous a arrondi le globe après vous avoir fait manger des petits pois pas cuits.

Si j’en crois le journal Rzeczpospolita, ça marche plutôt bien. Une fois que vous aurez récupéré le marchand de bonheur à votre mistigri d’amour, vous pourrez revendre le test. Donc pour que dalle, vous pouvez commander votre belle robe blanche et votre porte-jarretelles immaculé.

Bon, j’en entends d’ici des mecs qui vont dire que c’est pas moral ; que vous êtes déçus qu’une fille comme moi puisse aider des boudins à coincer un gars qu’a juste tremper son biscuit et que, de toute façon, ce genre de piège finira surement mal devant un juge.

Peut-être, bande de machos, mais je dois vous dire qu’il y en a marre que les mecs fassent leur cour jusqu’à ce que la donzelle leur offre son abricot et puis la laissent tomber comme une bouse tombant du cul d’une vache.

Mona pas ce genre de problème. Elle est trop belle !

Qui se marie par amour, a bonnes nuits et mauvais jours.

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Une mariée généreusement dotée

De nos jours, il semble évident que l’on se marie le plus souvent par amour. Mais vous savez bien qu’il n’en fut pas toujours ainsi. Notamment pour la noblesse, le mariage était l’occasion de protéger voire d’augmenter le patrimoine. Aussi ce sont donc les parents qui choisissaient pour leurs enfants le conjoint idéal pour la famille. Une fille bien dotée était l’assurance de revenus réguliers pour le couple. Aussi même si la dulcinée était un laideron, son capital lui donnait une certaine beauté et puis de toute façon, le mari allait chercher ailleurs ce qu’il n’avait pas chez lui. Oscar Wilde disait cela très bien «La meilleure façon de se conduire avec une femme, c’est de lui faire l’amour si elle est belle, et de le faire avec une autre si elle est laide.»

Et j’aime beaucoup ce conseil que Madame de Flahaut distillait à son fils Charles pour le dissuader de faire un mariage d’amour : «Souvenez-vous, mon fils, qu’il n’y a qu’une chose qui revienne chaque jour dans le ménage, c’est le dîner». Et elle en savait quelque chose, elle qui avait épousé à 18 ans, le comte Charles-François de Flahaut de la Billarderie, maréchal de camp, intendant des jardins et du cabinet du roi. Elle rapporta dans ses écrits que ce mari ayant 36 ans de plus qu’elle, la laissa bien seule dans son lit ; en un mot, le mariage ne fut jamais consommé.

Diantre, fichtre et corne de bouc, me diront les plus observateurs d’entre vous. Vous venez de dire que Madame de Flahaut donnait conseil à son fils … Mais alors qui est le père, comme dirait Rachida ? Surement l’homme avec qui elle vécut maritalement durant plus de 10 ans, celui qui fut évêque d’Autun, homme d’Etat, diplomate, Prince de Bénévent : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.

Mona pas de dot, mais est tellement bien dotée par la nature… Qu’on se le dise !

Verres de contact

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Vous savez combien j’apprécie tous les travaux que publient les universitaires. Ainsi deux études ont attiré mon attention. Des chercheurs américains affirment que les hommes diminuent leur consommation d’alcool une fois mariés et que dans le même temps leurs charmantes épouses l’augmentent ; comme une impression de fusion même dans l’absorption de vins et spiritueux. L’autre étude assure que les couples mariés qui consomment la même quantité d’alcool divorcent moins que ceux qui consomment des quantités différentes. Dans 55% des cas, un mariage au cours duquel un des conjoints buvait plus que l’autre a fini en divorce après neuf ans. Quand les deux époux consomment la même quantité, le taux de divorce descend à 35%. Génial, non ?
Mais le plus stupéfiant (si j’ose dire), c’est que le nombre de divorces n’est pas plus élevé lorsque les deux conjoints sont des gros buveurs par contre les divorces sont encore plus nombreux lorsque c’est la femme qui boit plus que son bonhomme. 

Enfin les chercheurs constatent que veuf ou séparé, l’homme, contrairement à la femme, a tendance à augmenter sensiblement sa consommation. Ils précisent qu’il est difficile d’expliquer les causes et que cela mériterait d’autres recherches.

Ben moi, Messieurs, je vais vous la donner la raison. Ce n’est pas que nos Jules nous pleurent d’avantage que nous. Non ce qui les chagrine, les petits biquets, c’est qu’avec notre départ, ils perdent tout à la fois, leur cuisinière et leur femme de ménage. Les questions existentielles qu’ils se posent c’est : qui maintenant va me laver mes slips, qui va me repasser mes chemises, qui va me faire cuire mon bifteck, qui va laver mon assiette ? Pour le reste, ils nous oublient bien vite.

Alors inutile de poursuivre vos études, croyez en mon expérience. Les gars que j’ai eus à la colle dans ma jeunesse, très vite en échange de leur petite partie de rodéo sur sommier, ils laissaient traîner leur linge et attendaient que je débarrasse la table. Vous comprendrez que je me sois lassée et que maintenant je les prends en début de soirée et les relâche dès l’aurore. Aucun mec n’a posé ses valises dans mon home depuis perpète et le matin, il reprend sa brosse à dents et se casse.

Mona pas vocation à entretenir un gonze. Compris ?

Restez serin

Ce soir, la cage sera fermée
Ce soir, la cage sera fermée

Les poètes ont souvent chanté le mariage comme étant une prison dorée dans laquelle l’amour enfermé s’effiloche jour après jour. Ce poème du XVII° est plutôt un avertissement à un jeune n’ayant pas encore franchi le pas de la mairie 

Le Serin et le Pinson.

Qu’il est doux d’être dans sa cage!
Disait au dehors un pinson,
Y voyant un serin qui, de son doux ramage,
Faisait retentir sa prison.
Il a nourriture à foison;
Bon pain et gentille femelle;
Et peut, quand il veut, avec elle,
Rire, boire et manger et dire la chanson.

C’est ainsi que, voyant une jeune pucelle,
Lubin croit qu’il serait au comble des plaisirs,
S’il pouvait se lier d’une chaîne éternelle,
Avec ce doux objet de ses tendres désirs.
Mais la cage et le mariage
Ne font sentir les maux que quand on est dedans.
Pour devise prenez cette leçon fort sage:
Jamais maris, toujours amants.

Bon Mona, cage ou pas cage, je vous invite à siffler un verre de liqueur de Belle de Brillet. Quand la poire rencontre le Cognac, on peut s’en régaler en apéritif avec du Champagne ou en digestif.

Hymen à tout

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Montaigne est un génie. Alors qu’à son époque, on tentait d’expliquer tout par intervention divine, maline ou magique, il affirme que des dérèglements peuvent être d’origine psychologique (même si cette science humaine n’existait pas), ce qui, en ce temps là, était révolutionnaire. Mais le problème, c’est que lire les essais dans le texte original, c’est aussi ardu que vouloir chasser un lion avec un tape-mouches. Le vieux françaois est une langue qu’il faut lire avec un dictionnaire à ses cotés, et encore !

Aussi, pour que vous puissiez vous intéresser à ces belles pages, j’ai décidé de vous traduire, expliquer et commenter une page des Essais. Ce lien vous amènera à la page originale. Etant donné la longueur du texte, je vous propose de diviser en deux articles.

Demain Mona vous rendra sa copie ; aujourd’hui, je vous raconte le mariage d’un ami de Montaigne.

Donc Michou se rend au mariage d’un de ses potes. La nana pour qui ce dernier se passa la corde au cou avait eu un Jules jaloux comme un pou et qui ne se voyait pas tenir la chandelle sans lui rendre la monnaie de sa pièce. L’entourage du bagousé lui fila le traczire à force de le bassiner avec des histoires de sorcellerie. Il raconta à Montaigne qu’il était certain que le type avait embauché une meuf à balai et qu’elle passait son temps à clouer des épingles sur une poupée de cire pour lui réformer sa braguette. Il risquait d’avoir son os à moelle aussi flasque qu’une chique mexicaine. A cette époque, on parlait de « Nouer l’aiguillette». C’était une opération de sorcellerie qui prétendait rendre quelqu’un impuissant. Joli mot, vous en conviendrez, mais pas chouette quand même !
Et bien entendu ce qui devait arriver arriva. Le mec essaya d’entreprendre sa punaise de pageot et sa couleuvre resta aussi grosse et dure qu’un asticot vautré dans un camembert coulant.

Heureusement, à cette époque, au milieu de la nuit de noce, on amenait aux jeunes mariés un réveillon. En effet, pensant qu’ils avaient besoin d’un remontant pour continuer leur parties de galipettes, on leur donnait un petit en-cas et un verre de vin chaud fortement épicé. Le sang bleu profite de l’intermède pour glisser à l’oreille de Montaigne qu’en fait de feu d’artifesse, il n’a toujours pas réussi à allumer sa mèche.

L’essayiste lui dit d’essayer (logique, non ?) sa robe de chambre et lui tendit un plat en or sur lequel il y avait des signes astrologiques. Puis il lui remit un ruban qu’on passait autour du cou quand on avait une casquette de plomb. Le mode d’emploi était le suivant : au cagoinces en robe de chambre, changer l’eau des poissons et se serrer les rognons avec le ruban en posant le plateau devant soi puis lâcher une incantation trois fois de suite (dont Montaigne n’a pas laissé le texte. Dommage mes petits bouchons). Puis retour vers la chambrée, jeter la robe de chambre sur le pucier de façon à ce qu’elle recouvre les deux tourtereaux. Garder le ruban autour des valseuses et rejoindre maman dans le pieu et lui jouer la flute enchantée en deux actes avec la baguette aussi ferme que celle de Karajan conduisant la Cinquième de Bitoven.

Le lendemain matin, le Comte retrouva Montaigne. Il avait les traits tirés (comme une jeune mariée) ; on lisait sur son faciès une extrême fatigue. Il raconta qu’il avait retrouvé son porte-manteau dressé au dessus du ruban. Il rendit visite sans interruption à la penderie de Madame et lui fit un véritable festival de joyeuses. Certes, ce matin, il ne tenait plus debout mais la Comtesse, elle ne pouvait plus s’asseoir. Ah quelle nuit, ah quel pied ! Merci Michou.

Et Montaigne tire (encore ?) la conclusion de cette brusque métamorphose du service trois pièces de Monsieur :
Ces tours de singe accomplissent tout l’effet, notre imagination étant séduite au point de croire que ces étranges moyens procèdent nécessairement d’une science abstruse, c’est leur inanité même qui leur confère poids et considération.

Bon Mona, rendons Hommage à Montaigne qui fut Maire de Bordeaux. Je débouche un Saint-Emilion 2007 : Château L’Apolline. Comme dirait l’autre, il y a du vin.  

Faut pas troubler cette noce

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Herbert Spencer, philosophe anglais du XIX° siècle, a écrit que le mariage est une cérémonie où un anneau est mis au doigt de l’épouse et un autre au nez de l’époux.

Groucho Marx disait qu’une alliance ne protège qu’un seul doigt.

Mais au fait pourquoi porte-t-on son alliance à l’annulaire de la main gauche ? Il faut remonter loin dans le temps. Les Egyptiens, les Grecs et les Romains échangeaient déjà des anneaux lors des cérémonies de fiançailles. Leur port à l’annulaire était une invite à l’amour car les Egyptiens, qui pratiquaient des dissections, affirmaient que seul ce doigt était relié par un nerf directement au cœur.
Au Moyen-Age, en terre saxonne, la fiancée portait son alliance à la main droite et son époux lui glissait pour toujours à l’annulaire de la main gauche le jour du mariage.

Dès les temps anciens, le fait d’enlever son alliance était considéré comme dangereux pour les mariés. Ainsi, circulait une légende : un jeune marié, voulant jouer à un jeu de balle le jour de son mariage, ôta son alliance et, pour ne pas la perdre, la mit au doigt d’une statue de Vénus. Après ce jeu, il voulut récupérer son anneau. Mais la main de la statue s’était refermée dessus et il ne put la remettre. Rentré chez lui, il fut poursuivi par Vénus et ne put connaître sa femme. Il fallut nombre de prières et d’exorcismes pour que Vénus se retirât et que la main de pierre ne s’ouvrit libérant l’alliance.

Dès cet instant tout rentra dans l’ordre comme papa dans maman.

Vous Mona, vous n’avez pas d’alliance, et pour cause, vous êtes la plus belle célib du quartier… Nous allons boire quelques bulles d’une Clairette de Die Tradition de la cave Jaillance. Le Muscat donne fraîcheur, nez de rose. Un bouquet mis à vos pieds.

Je vous adresse mes voeux de Rennes

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Décidément mes petites poulettes, vous faîtes appel à Tata Mona pour des sujets de plus en plus variés. Un peu comme si elle était l’Encyclopédie Universelle. Aujourd’hui, c’est Marie Toimafille qui m’envoie quelques lignes de sa Bretagne natale. La pauvresse m’y annonce qu’elle doit se marier prochainement et qu’elle voudrait une cérémonie tout ce qu’il y a de plus traditionnel mais avec un chic à faire crever de jalousie ses cousines boutonneuses et grassouillettes. Sa question porte sur le cortège lors de l’entrée dans la salle des mariages.

Alors là, ma petite Marie, pas de problème. Il suffit de se plonger dans la Baronne Staffe. Dans ce journal, je vous ai déjà gratifié de ses conseils en matière de fiançailles. Alors poursuivons l’aventure avec le marida. Tout çà est d’une logique !

Le cortège se forme : la mariée au bras de son père ; le marié avec sa mère ; la mère de la mariée conduite par le père du marié ; les demoiselles et les garçons d’honneur ; les témoins et les dames avec lesquelles ils sont venus en voiture.
La mariée a pris le bras gauche de son père, toutes les dames doivent prendre le bras gauche de leur cavalier, alors même que celui-ci aurait l’épée au côté, en cette circonstance seulement, pour l’harmonie. Et vice versa : si son père est un militaire, l’épousée s’appuie sur son bras droit et toutes les autres femmes suivent son exemple, quand bien même les cavaliers seraient en habit.

Donc, le plus important à retenir : si votre père aime le clairon et sort son pantalon de garance, en flanquant sur son coté gauche son aiguille à tricoter les côtes, il vous faudra vous accrocher à sa paluche droite. Par contre, si Papa préfère la musique de chambre, les pantalons de tergal et abomine les broches à bide et les marchands de mort subite, il vous faudra lui attraper son bras gauche. A noter que tous les sbires qui vous suivront devront se calquer sur le duo que vous faîtes avec votre géniteur. Une, deux, une, deux… A la sortie, une fois que vous vous ressortez la bague au doigt (avant plus en soirée, j’espère pour vous, si votre gigolo n’est pas trop bourré), c’est au bras de votre futur ouvreur de tirelire, que vous pavanerez. Même chose, s’il est bidasse, bras droit ; dans tous les autres cas, bras gauche…

Voilà le travail, Marie. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne bourre et kenavo.

Mona pas mangé de galette depuis longtemps et Bevet Breizh.

Ennemie du gendre humain

Yvon Anchiergrave est célibataire. Bien qu’âgé de trente ans, il vit chez ses parents et travaille avec son père pour l’entreprise familiale.

Un jour son géniteur et patron l’appela. Tanguy docile, Yvon rentra dans le bureau paternel.
-Mon fils, je dois te dire que… je suis gravement malade. Il faut te préparer à prendre ma succession…

Assommé par une telle nouvelle, le rejeton se rendit dans un bar plus ou moins louche et but jusqu’à plus soif et même au-delà. Ravagé par la douleur et l’abus d’alcool, il se mit à pleurer.

Une magnifique femme, 90-60-90, s’approcha de lui et s’enquit de son état émotionnel.
-Et, ben, qu’est ce qu’il a le petit canard ?

Yvon, s’essuya les yeux, se moucha bruyamment et regarda son ange gardien. Blonde aux yeux bleus, des traits frisant la perfection, un châssis à courir le Mans sans airbags…Bref, un lot !

Le minot à son papa, ébloui par tant de beauté répandue, se livre :
-Mon Papa, Mademoiselle…
-Tu peux m’appeler, Eve, Chouchou !!!
-Mon Papa,… euh… il va bientôt mourir… Et je vais me retrouver à la tête d’une entreprise et d’une fortune colossale. Mais je suis triste pour mon Papa et me demande si je serai digne de lui succéder…
-Mais tu sais que tu me plais, toi, lui dit Eve Anfeu (c’était son nom, j’y peux rien) se penchant vers lui, lui laissant une vision panoramique sur une vallée encaissée et profonde comme le grand Canyon. Laisse-moi ta carte de visite, Bébé, je vais m’en occuper. On va faire du bon boulot, Coco.

Trois jours plus tard, Yvon apprit qu’Eve Anfeu était devenue sa belle-mère !!!!

Vous voyez Mona, il faut boire raisonnablement. Aussi, si vous avez deux verres propres, je vous propose de déguster un Saint-Peray 2009 Les Figuiers de Bernard Grippa. Quel vin ! Ce sera dur d’être raisonnable avec un tel vin blanc. Mais il le faut. Je n’ai nulle envie de devoir vous passer la bague au doigt après un moment d’égarement!

Hymen à tout…

Après leur nuit de noce, mon père ne tenait plus debout et ma mère ne pouvait plus s'asseoir

Lépicurien est surpris qu’une belle fille comme moi n’ait pas encore la bague au doigt. Je dois vous dire que je ne me sens pas encore prête à passer devant Monsieur le Maire…

Et ce n’est pas l’étude d’un site de rencontre anglais qui va m’encourager. Voyez plutôt :

Alors que les couples, avant de se marier, ont des relations sur un rythme de 4 fois par semaine en moyenne, après trois ans de vie commune, les couples s’estiment heureux lorsqu’ils arrivent à une fois par semaine… Plus grave, 60% des couples interrogés jugent leur sexualité triste et monotone. Ils estiment qu’ils partagent plus la vie d’un ami que d’un amant… et se trouvent frustrés de cette situation.

Plus de 40% trouvent que leur partenaire se laisse aller peu après la nuit de noce et qu’il ne fait plus d’effort de séduction. Pire encore, le même nombre de sondés comprendrait que leur conjoint puisse passer la nuit en dehors du lit conjugal.

Et vous voulez que je convole en justes noces ? Ah, non ! Gardez votre Marche Nuptiale, Monsieur Mendelssohn, pour plus tard.

Mona tend le Prince charmant sans pas-niquer…