Gibier de potence

Après avoir tiré un coup, j'aime boire un coup

Vous savez surement que sous la monarchie, seuls, les rois et les nobles avaient le droit de chasser et ils se montraient particulièrement jaloux de cette prérogative. Des lois draconiennes furent édictées contre les vilains et serfs (ouaf, ouaf !) qui avaient l’audace d’empiéter sur leur privilège. Guillaume le Conquérant faisait crever les yeux de ses sujets qui tuaient un sanglier ou un cerf. Enguerrand III de Coucy, qui vivait du temps du roi Saint Louis, fit pendre deux gentilshommes qui avaient poursuivi un lièvre dans sa forêt. Quant à Louis XI, il mit tout le monde d’accord en interdisant la chasse aux seigneurs comme aux roturiers pour réserver tout le gibier pour lui seul.

Ma chère Mona, j’ai réussi à braconner une bouteille de Noblesse du Temps 2007 du Domaine Cauhapé. Ce Jurançon moelleux vous fera bicher… 

Une fille dans le vent

Bien que soutenu par Voltaire, il fallut attendre 1738 pour que Les Pièces Libres d’Antoine Ferrand soient publiées alors que l’écrivain était mort depuis 1719. Et encore, ce n’est pas à Paris mais à Londres qu’il fut édité. Il faut dire que ses vers sont souvent irrévérencieux ou coquins.

Comme je préfère les poèmes légers, je vous en offre deux.  

Astrée un jour s’enquit du Médecin
Quel temps était à l’amour plus propice
L’ébat, dit-il, au matin est plus sain,
Mais vers le soir il a plus de délices.
Oracle sûr, savante Faculté !
Bien répondu ! Depuis ce temps, Astrée
Chaque matin le fait pour la santé
Pour le plaisir, le fait chaque soirée.

 §

Ma charmante Nanette,
J’entends un petit bruit;
C’est ton cul qui caquette,
Apprends-moi ce qu’il dit.
Aurait-il reçu quelque injure
Dont il murmure?
A-t-il quelque chagrin
Contre son bon voisin?

Parlons en confidence,
Ce voisin si mignon,
Prend-il en patience
Cette espèce d’affront?
Que je voudrais, quand tu lui lâches,
Sur la moustache,
Un petit camouflet,
Voir la mine qu’il fait! 

Mona pas tout compris. Vous voulez lui expliquer ?

J’en buvat trop…

La loi Evin a tenté d'enterrer le vin

Jean Buvat (1660-1729) est un mémorialiste français qui nous a laissé un journal sur la Régence. Cette période est synonyme de débauche. Il faut dire que le Prince Philippe d’Orléans savait donner l’exemple.
Jean Buvat (nom prédestiné ?) nous relate une scène de beuverie et conclut en disant : « Toute cette scène ne manqua pas d’être bientôt rapportée à M. le duc d’Orléans, à qui elle donna grand sujet de rire. »

Le 20 dudit mois de septembre 1719, il se passa dans le cloître de Saint-Germain l’Auxerrois, une scène extraordinaire dont voici le fait. Le sieur Nigon, avocat, étant mort le 19, et sa bière étant exposée sur les sept heures du matin à la porte de son logis, couverte du drap mortuaire et environnée de cierges avec des chandeliers et un bénitier d’argent, on avertit le duc d’Arenberg, jeune prince des Pays-Bas qui logeait dans une maison voisine, que les prêtres de la paroisse allaient venir prendre le corps de cet avocat pour l’inhumer. Ce duc, qui avait passé la nuit à boire avec quatre autres seigneurs, descendit avec eux, suivis de leurs laquais, ayant tous une bouteille de vin et le verre en main. L’un s’approche du cercueil, lève le drap mortuaire, et apostrophant le défunt, lui dit : «Mon pauvre Nigon, que fais-tu là? Viens boire avec nous.» Un autre saute sur le cercueil comme à cheval, et s’étant fait donner le bénitier, en renverse l’eau sur la tête du mort, en disant: «Tiens, bois, mon pauvre Nigon, car tu es mort de soif.» Puis, en faisant d’autres extravagances à l’entour de la bière, ils renversèrent les chandeliers et rompirent les cierges. Les prêtres, venus pour le convoi, furent bien étonnés de voir la scène de ces ivrognes, et n’en pouvant tirer que des obscénités, prirent le parti de porter le corps le mieux qu’ils purent. Ces seigneurs et leurs gens suivent le convoi dans le même équipage, et, le corps étant posé dans l’église, ils en font le tour et se mettent à entonner, au lutrin, des Alleluia et des Requiem alternativement. Les remontrances que leur firent quelques prêtres sur leurs extravagances et sur le scandale qu’ils causaient ne firent pas plus d’effet que les menaces du curé de faire venir des hoquetons du Roi pour les mener en prison. Cela n’empêcha pas le curé de porter, après le service, ses plaintes devant un commissaire du Châtelet, qui furent attestées par les ecclésiastiques et par un grand nombre de personnes. Le lendemain matin ces seigneurs, avertis de ce qui s’était passé le jour précédent, et de ce que le curé voulait intenter contre eux au sujet de leurs extravagances, dont ils avaient entièrement perdu le souvenir, prirent sagement le parti d’aller chez le curé, à qui ils firent de grandes soumissions, et le prièrent d’excuser le vin qui les avait portés à des choses auxquelles ils n’auraient jamais pensé dans leur bon sens. Ainsi cela fut assoupi, le curé s’étant contenté de leur repentir. Le duc d’Arenberg ne suivit pas le convoi, parce que peu après qu’il fut descendu proche du cercueil il tomba comme mort, tant il était ivre, de sorte que ses camarades le firent porter dans son lit ; et étant descendus de nouveau, ils dirent au défunt : «Mon pauvre Nigon, viens avec nous, tu boiras tant que tu voudras, et puis nous t’enterrerons comme nous venons de faire au duc d’Arenberg, qui a tant bu qu’il dort content.»

Ma chère Mona, on est obligé en ces circonstances de goûter un vin du domaine d’Arenberg. Cette winery australienne a raflé (sans jeu de mot) de nombreux trophées. Je vous propose de tester leur Cabernet Sauvignon 2005. C’est une boisson d’homme, comme dirait Lino Ventura. Personnellement, je n’irais pas à la nage jusqu’au pays des kangourous pour en ramener une bouteille…

Indien vaut mieux…

Une indienne coûte trois sioux

Chacun d’entre nous a rencontré Le Bourgeois Gentilhomme de Molière sur les bancs de son école. Pour le plaisir, je vous fais relire un petit bout d’une scène.

ACTE I scène 2

M. JOURDAIN, en robe de chambre et en bonnet de nuit; le Maitre de Musique, le Maitre à danser, l’élève du Maitre de Musique, une Musicienne, deux Musiciens, Danseurs, deux Laquais.
[….]

MONSIEUR JOURDAIN.
Je vous ai fait un peu attendre; mais c’est que je me fais habiller aujourd’hui comme les gens de qualité; et mon tailleur m’a envoyé des bas de soie que j’ai pensé ne mettre jamais.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE.
Nous ne sommes ici que pour attendre votre loisir.

MONSIEUR JOURDAIN.
Je vous prie tous deux de ne vous point en aller qu’on ne m’ait apporté mon habit, afin que vous me puissiez voir.

LE MAÎTRE A DANSER.
Tout ce qu’il vous plaira.

MONSIEUR JOURDAIN.
Vous me verrez équipé comme il faut, depuis les pieds jusqu’à la tête.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE.
Nous n’en doutons point.

MONSIEUR JOURDAIN.
Je me suis fait faire cette indienne-ci.

LE MAÎTRE A DANSER.
Elle est fort belle.

MONSIEUR JOURDAIN.
Mon tailleur m’a dit que les gens de qualité étaient comme cela le matin.

LE MAÎTRE DE MUSIQUE.
Cela vous sied à merveille.

J’ai souligné une phrase énigmatique. De nos jours, on dirait crûment :
Je me suis fait cette indienne.
Mais c’est grossier… et ce n’est pas le même sens.
En effet, à cette époque, des indienneurs fabriquaient des robes de chambre faites de toiles de coton décorées de motifs en provenance d’Inde. On les nommait «indiennes» même si elles étaient réalisées en France. Ces vêtements furent très à la mode dans les milieux chics et précieux (on dirait bobos) et Molière ne pouvait qu’en rire.

Mona aimé ces robes de chambres tipi-ques.

Curieux : vos bovins sont acides

En 1783, comme le souligne Sébastien Mercier dans le Tableau de Paris, les Champs-Elysées sont encore un lieu champêtre. Un homme d’affaires a l’idée de faire venir un troupeau de vaches suisses pour vendre un lait reconnu comme bon pour la santé.

On avait annoncé avec beaucoup d’emphase une laiterie de vaches suisses et tous les bons parisiens disaient : nous boirons du bon lait de Suisse. Les poitrinaires se regardaient comme déjà guéris ; les tempéraments usés comptaient sur le rétablissement de leurs forces. Mais on ne songeait pas que les entrepreneurs n’avaient pas les épaules assez fortes pour transporter aux Champs-Elysées les montagnes couvertes de sapins où croissent les végétaux substantiels.

Les vaches maigrirent dans les maigres pâturages, donnèrent un lait commun et finirent par être livrées aux bouchers. L’entreprise échoua à la grande surprise des badauds qui demandaient toujours du bon lait des vaches suisses.

Bon le lait, pourquoi pas. Mais comme disait Toulouse-Lautrec : je boirai du lait quand les vaches mangeront du raisin. Deux verres à vin seront les bienvenus, Mona. Je sers un Givry de chez Joblot : Pied de Chaume 2007. Prêt à boire pour notre plus grand bonheur. Ah la vache, çà fait du bien par où çà passe ! 

L’habit rouge hérité

Mazarin et Anne d'Autriche

Depuis quelques temps, circule sur le net, un extrait d’une conversation entre Colbert et Mazarin :

Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin : On en crée d’autres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, c’est impossible.
Colbert : Alors, les riches ?
Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… C’est un réservoir inépuisable.

Il est vrai que ces mots pourraient être mis dans la bouche de notre Ministre des Finances actuel.
Et d’ailleurs, généralement, les commentaires qui accompagnent ce texte sont : « décidément, nos gouvernants n’ont pas changé » ; ou bien : « c’était, il y a 400 ans !! ».

Certes, certes ! Mais je me dois de vous rappeler que ce dialogue est tiré d’une pièce, Le Diable Rouge, qui a été créée en 2009 écrite par un auteur contemporain Antoine Rault qui ne cherche pas à faire œuvre d’histoire. Le metteur en scène, Christophe Lindon disait :
C’est davantage un spectacle sur le pouvoir que sur le XVIIème siècle, avec un fond politique.

Mona toujours envie de vérité pour vous…

Sens-tu, ce bleu émane…

Vivent les fromages qui puent

Encore une fois les autorités européennes veulent faire rentrer les fromages dans le rang. Ils veulent être certains qu’aucun des micro-organismes qui font le goût unique de chaque fromage sont totalement inoffensifs pour notre santé. Pour ce, l’agence européenne de sécurité alimentaire a demandé à la communauté scientifique d’évaluer bactéries, levures et moisissures qui interviennent dans le processus de fabrication et d’affinage des fromages.

Déjà que l’industrie fromagère utilise des laits tellement aseptisés que le  goût des fromages ressemble plus à celui du plastique qu’à celui de l’étable, il est possible qu’au terme de ces études scientifiques, une partie de notre patrimoine fromager disparaisse au nom du risque zéro. En effet, chaque micro-organisme devra obtenir le statut de «présomption d’innocuité reconnue» pour pouvoir continuer à fleureter avec les fromages.

Même si nos gouvernants ont vendu leur âme depuis bien longtemps aux commissions de Bruxelles, nous devons exiger de pouvoir perpétuer nos traditions Que seraient nos repas de famille sur le territoire national, sans un joli plateau de fromages qui puent ? Que les européens n’en veuillent pas dans leurs assiettes, ne doit pas nous priver de déguster ces fromages au lait cru qui font notre nation. Empêchera-t-on les petites productions de fromages goûteux ? Pas plus tard que la semaine dernière, avec Mona, nous avons mangé un vrai coulommiers qui fleurait tellement l’étable que j’ai eu l’impression d’être plongé dans une ferme avec ses odeurs de vaches. Elles rodaient autour de la table. Manger un tel fromage, ce n’est pas pour se nourrir, c’est pour rêver, s’évader, se plonger dans son passé. C’est vivre en harmonie avec tous ces paysans qui nous ont précédés. Autant dire, toutes ces choses que les technocrates européens ne peuvent pas comprendre.

Epicuriennes, Epicuriens, ne laissez pas mourir nos fromages. C’est un bout de notre histoire, de notre civilisation qui partirait avec…

Vive le fromage, vivent les bactéries fromagères et vive la France.

Mona, j’ai eu des accents gaulliens. Ce que je peux vous dire, c’est que çà libère, mais çà donne soif. Vite un gorgeon, ma chère Mona. François Villard est un des grands de l’appellation Saint-Joseph. Son Mairlant 2010 est un vin blanc qui nous fera l’apéritif. Mais si un chèvre passe à coté de vous, vous pourrez lui faire son affaire.

Breakfast nippon ni mauvais

La machine à breakfast

Au milieu des années 80, Tim Burton réalise son premier long métrage : Pee Wee Big Adventure. Le pitch comme on dit maintenant est l’histoire de Pee Wee, un adulte qui ressemble à un enfant. Eternel optimiste, sa vie est bouleversée par le vol de sa bicyclette. Il part à la recherche de son amour perdu et nous entraîne dans des aventures de plus en plus burlesques. Ce film nous ramène dans notre enfance. Film culte pour certains, ridicule pour d’autres.

Au début du film, le réveil du héros, son petit déjeuner sont un moment d’anthologie. Tout se fait automatiquement…

Mais on sait bien que le cinéma, c’est de l’artifice… Pourtant en 2009, deux artistes designers japonais ont créé à Amsterdam une machine à breakfast entièrement automatique. Vivant en Angleterre, ils ont tout prévu : thé, toast, omelette, bacon, jus d’orange…

Les visiteurs de l’exposition ont pu tester la fiabilité de la machine. 

Seul inconvénient, l’engin mesure 15 mètres, autant dire que ce n’est pas encore demain que vous pourrez l’installer dans votre cuisine.

Mona bien aimé Pee Wee. Vous voulez un thé ou un café ? 

Plein les bottes

François de Bassompierre est un contemporain d’Henri IV. Selon Tallemant des Réaux «le nom de Bassompierre était synonyme d’élégance et de perfection». Cet homme de guerre, puis Ambassadeur était vu par ses contemporains comme mais le beau, intelligent, charmeur, galant, joueur et bon vivant.

Dans ces lignes, je ne vous relaterai ni sa carrière militaire ni sa vie sentimentale bien qu’elle fut riche et tumultueuse.

J’évoquerai simplement deux de ses maîtresses les plus connues. En 1604, il tombe amoureux de Marie-Charlotte d’Entragues, la jeune sœur de la favorite du Roi Henri IV. Mais le monarque est gourmand ; il a des vues également sur la petite sœur. Un mémorialiste raconte que

«le roi soupira un jour à Guise : Ah, Marie d’Entragues nous méprise pour idolâtrer Bassompierre ! Monsieur de Guise s’offrit de défier en duel Bassompierre. La rencontre eut lieu au Louvre et Bassompierre fut gravement blessé ; en arrachant l’arme de sa blessure, ses viscères sortirent et tombèrent le long de ses chausses et une hémorragie terrible s’ensuivit. On lui plaça un rouleau de charpie dans la plaie et grâce à sa robuste santé, il réussit à survivre. C’est au cours de sa convalescence qu’il rencontra Mademoiselle de Guise, Louise Marguerite de Lorraine, avec qui il noua une solide amitié».

Cette Louise de Guise épousa François de Bourbon-Condé prince de Conti qui, non seulement était son ainé de trente ans, mais était sourd, bègue et souvent décrit comme simplet. Bassompière fit ce qu’il put pour adoucir la vie de la jeune femme…

Mais ce libertin était également réputé pour son coup de fourchette et son impressionnante descente. Ainsi, ambassadeur en Suisse, il défia à qui le voudrait de faire mieux que lui. Il enleva sa botte, la remplit à ras bord de vin et la vida d’un seul trait. Inutile de dire que personne ne lui arriva à la cheville (si j’ose dire).

Grand amateur de bonne chère, il mourut comme il se doit : attablé dans une hôtellerie de Provins.

Ma Chère Mona, je ne vous propose la botte ! Mais sortez donc deux verres, je vous prie. Je verse un Pomerol, le Château Taillefer 2006. Un millésime classique qu’on peut commencer à boire. 

Evitez les pattes des puces

Le chartreux est une vieille race de chats. Originaire du Moyen-Orient, il serait arrivé chez nous sur les bateaux de retour des Croisades. Pourquoi ce nom ?

Les Chartreux sont des moines dont l’ordre remonte à 1084, fondé par Saint Bruno. Bien que vivant dans une bâtisse commune, ils résident dans la solitude chacun ayant un ermitage. La légende dit que ces moines adoptèrent le chat bleu qui, vivant dans cette atmosphère silencieuse, aurait fait «vœu de silence». Encore de nos jours, cette race est connue pour peu miauler. Doté d’une fourrure particulièrement épaisse et serrée, le félidé est peu ennuyé par les parasites.

Et phénomène étrange, alors que nos ancêtres et même princes et rois étaient mangés par les puces, les moines Chartreux étaient exempts de ces petites bestioles. Selon, le traité des superstitions, un ecclésiastique y vit une grâce divine. Des savants y voyaient simplement une hygiène plus soignée. Et pourtant, les Chartreux vivaient pauvrement, utilisaient la même paillasse durant toute leur vie cloitrée, la même robe de bure et couchaient tout habillés.

Le mystère s’épaissit autant que la fourrure du chat qui a pris leur nom…

Si Mona pas de puces, est-ce dû à sa fourrure ?