Emma, allez aux fourneaux

mona-nelson

William Douglas Hamilton était un aristocrate écossais qui fut diplomate britannique dans les années 1760 à 1800. Veuf, il rencontra la jeune Emma Lyon. Ils se marièrent malgré une différence d’âge de 34 ans. Après 7 ans d’union, ayant près de 70 ans et sentant qu’il aurait du mal à satisfaire sa jeune femme, il favorisa une relation entre Horatio Nelson, le futur héros de Trafalgar, et sa moitié. Tant qu’à être cocu, autant choisir le gars qui poinçonnera Madame. Les caricaturistes de l’époque se régalèrent. Ainsi Cruikshank réunit les protagonistes en train de fumer la pipe et présenta un vieux Hamilton essayant en vain d’allumer une petite pipe tandis que Nelson fumait un engin long et de forme phallique. Emma qui le regardait avec envie lui déclara : la pipe du vieil homme est toujours éteinte tandis que la vôtre brûle avec une grande vigueur. Ce à quoi Horatio lui répondit : Oui, je vais faire assez de fumée pour vous en remplir.

william-emma-hamilton_nelson

Osé, non ? Bon Mona, y’aurait pas de mal à se remplir d’un peu de vin, non ? Alors que diriez-vous du Domaine 2011 des Roches Neuves. Cette entrée de gamme de ce vignoble est un concentré de fruits. Un vin de plaisir immédiat prêt à boire.  

Moite, moite

mona-armoire.jpg

Vous savez mes petits chéris que je ne suis pas marida et que je suis libre comme l’air. Pour mes parties de rodéo, je change de cowboy comme d’autres changent de liquette. Au gré de mes rencontres, je laisse un beau mâle inconnu escalader mon mont de Vénus. Et cela me convient. Le seul truc, c’est que parfois au réveil, je me demande où je suis ne reconnaissant aucun des meubles qui m’entourent. Non que je sois pochtronnée, mais à force de changer de piaule, on n’a pas de repères…C’est humain, non ! Et pour pas me gourrer de prénom, je les appelle tous « chéri », ça leur plait et çà évite les erreurs…

Et quand je lis que près d’un mariage sur deux finit devant un tribunal, ça ne m’encourage pas à me faire bagouzer l’annulaire gauche.

Et le divorce, souvent ça se passe mal. Ainsi un Rosbeef pur beurre que sa bergère avait largué comme une vieille chaussette écossaise, pris d’un coup de sang, coupa en deux parts égales tous les meubles et bibelots achetés par le couple. Violent mais juste et honnête !
On a même vu un Cambodgien, ayant découvert qu’il était cocu, demander le divorce. Devant diviser le patrimoine en deux parts, il détruisit la moitié du sweet-home conjugal laissant à son ex-moitié la moitié qui lui revenait un peu trop venteuse à son goût de Cambodgienne.
Quant au Dr Richard Batista, chirurgien américain, il demanda au tribunal de récupérer ce qui lui appartenait. Huit ans avant de découvrir que Madame Batista se faisait couvrir par un masseur-kinési à la main experte, il lui avait donné un de ses reins. Un divorce difficile, l’impossibilité de voir ses enfants, il demanda la restitution de son rognon ou à défaut un dédommagement de 1,5 million de dollars. Finalement, les juges ont estimé qu’un «rein, ce n’est pas un bien marital quantifiable» et que le cocu ne pourrait récupérer son organe même en sauce Madère. Purée de ta mère!

Bon ben tout ça, c’est pas fait pour accélérer mon passage chez Monsieur le Maire. Ah, non ! Et puis de toute façon, j’ai pas trouvé le Roméo qui me servirait journellement mon Jujus au pageot.

Mona besoin de personne pour son breakfast.

Le gendre humain

mona-kama-cocu

Sans être une chienne de garde, vous savez mes petites chattes, que j’ai toujours fait en sorte que le sort de la femme soit au moins égal à celui des hommes. Mais, je me souviens avec horreur d’une époque pas si lointaine où les femmes n’avaient même pas le droit de tromper leur mari alors que ces derniers s’affichaient sans crainte avec leurs maitresses. Un homme surpris en fâcheuse posture avec une femme (autre que la sienne) n’était pas poursuivi alors que Madame en se glissant dans un autre lit était condamnée à un enfermement dans un couvent pour deux ans. Seul le mari trompé pouvait écourter cette peine. Si au terme de la peine, il n’était pas venu récupérer son épouse, cette dernière devait rester enfermée.

Pis, certains hommes au XVI° et XVII° siècle gardaient prisonnières dans leur demeure l’épouse volage et la punissait.

Ainsi Marguerite de Navarre assure avoir rencontré en Bavière, une femme à la tête rasée, vêtue de noir, séquestrée dans sa chambre auprès du squelette de son amant assis sur une chaise. Lorsque la malheureuse avait soif, elle devait boire dans le crâne de son ex-galant.

Dans le même genre, Crisèle, jeune femme fort belle est mariée par ses parents à un vieil homme laid alors qu’elle est amoureuse d’un beau Chevalier. Le mari au courant se venge lorsque le preux soldat est tué au cours d’une guerre. Son cœur est conservé dans une chapelle où Crisèle se rend chaque jour. Son époux vole le cœur, le fait cuire, le transforme en pâté et le sert au repas de sa femme. Puis, lorsqu’elle a fini, il lui révèle la recette :
Ainsi Madame, vous serez le tombeau de votre amant.
C’est d’autant plus dur que cet amour ne fut que platonique. A la mort de son mari, Crisèle se retira dans un couvent et prit l’habit.

Non, mais vous vous rendez compte de l’atrocité de ces récits.

Mona plus envie de manger ni de cœur ni de pâté… Elle a eu trop d’amants.

Folle au dessus d’un nid de cocus

mona-cocu-lit

Charles Fourier est un philosophe utopiste qui, entre autres, classa les humains en 810 catégories afin qu’ils puissent vivre en harmonie. Marx et Engels y virent une critique radicale de la société de leur temps. Constatant le nombre élevé de banqueroutiers et de cocus, Fourier assurait que c’était le signe évident de la malfaisance de notre état social. Aussi pour bien cerner le problème, il n’hésita pas à décrire 80 types de cocus dans son Tableau analytique du Cocuage. Bien que le texte soit assez long, j’ai jugé utile de le publier afin que nul n’ignore ce qui peut l’attendre à la suite d’un bref passage devant Monsieur le Maire. Afin que vous puissiez trouver facilement le descriptif de tel ou tel cocu vous intéressant, j’ai reproduit l’index ce qui évitera à ceux qui se reconnaissent dans telle ou telle autre catégorie de se farcir l’ensemble de ce texte.

Mon homme est encore plus sot !

mona-cocu-mari

Dans un dîner de la Saint-Martin, un mari gros, gras, gourmand et bête, racontait avec une ridicule affectation, devant sa femme, les exploits galants de sa jeunesse.

-En ai-je fait de ces cocus ! s’écriait-il on souriant à ses convives.

Et comptant sur ses dix doigts, il ajoutait complaisamment:

-J’ai fait cocu M. A., j’ai fait cocu M. B., et j’ai fait cocu M. C.

-Assez, assez, Monsieur Merluchet, s’écria la dame du logis, dont cette sotte énumération blessait l’amour-propre ; en vérité, si je vous laissais dire, vous ne vous arrêteriez qu’à la moitié de l’alphabet.

-Moi, bobonne! Oh! j’irais bien jusqu’à l’Y, répondit avec fatuité le ci-devant jeune homme.

-Voyez-vous cela! Eh bien, s’il en est ainsi, Monsieur Merluchet, vous avez eu plus de chances que moi, reprit avec malice l’épouse outragée, car en fait de cocu, mon ami, je n’ai pu jamais en faire qu’un seul.

Vous voyez ma chère Mona, il ne sert à rien de se vanter. Ce texte du XVIII° siècle le confirme. Notre gougeât s’est fait claquer le bec ce qui le privera de goûter avec nous ce Ratafia de Bourgogne de Laurent Pillot : un assemblage de jus de raisin et de fine de Bourgogne élevé prés de deux ans en barriques. Produit passé de mode mais si bon.

Le jaune est mis

mona-duel

Si vous lisez régulièrement nos feuillets, vous savez que le sort des conjoints encornés ne nous laisse pas insensibles. Pour le plaisir, nous rajoutons ce jour trois anecdotes sur ce thème.

Après un délicieux souper dans lequel les vins les plus exquis avaient été versés à profusion, un Duc disait à plusieurs de ses amis :
-Corbleu ! si j’en crois mes pressentiments, je vais faire bien des cocus cette nuit.
-Vous, Monseigneur! Et chez qui donc allez-vous courir la pretantaine ? lui demanda-t-on avec curiosité.
-Messieurs, je suis un homme rangé, répliqua le duc, en affectant le plus grand sérieux…, je vais coucher avec ma femme.

*****

Un herboriste nommé Bienjambé revenait un matin de monter sa garde, lorsqu’à son grand étonnement il surprit sa femme en conversation criminelle avec un de ses voisins. N’écoutant aussitôt que sa colère, et profitant avec courage du sabre dont il était armé, notre homme allait se jeter sur son indigne rival, lorsque l’épouse coupable, pour protéger les jours de celui qu’elle aimait, vint héroïquement se placer devant son mari : — Que vas-tu faire, Bienjambé? lui cria-t-elle, en arrêtant violemment son bras… Malheureux!… Mais tu veux donc tuer le père de tes enfants!

*****

Une femme d’un certain âge ayant appris que son mari rendait de fréquentes visites à une jeune actrice, se présenta chez cette demoiselle, et lui dit d’un ton plein de mépris :
-Madame, toute peine mérite salaire, voilà 5 francs pour la visite que mon mari vous a rendue ce matin.
-Madame, lui répliqua la spirituelle soubrette, en faisant une belle révérence, donnez-m’en 10, car il reviendra ce soir.

Bon, ben, nous boirons un coup à la mémoire de tous ces braves gens qui vécurent et aimèrent au XVIII° siècle. Je vous sers le Bourgueil La Coudraye 2009 de Yannick Amirault. Un vin de copains facile à boire, gourmand idéal pour un joli casse-croûte. Néanmoins il pourra se bonifier en cave pour les plus patients.

Drôle d’oiseau

mona-coucou

Décidément dès qu’on aborde le sujet des cocus, vous réagissez. Je remercie chaleureusement Sophie Stiquet qui m’a adressé en toute simplicité cet extrait de Sganarelle ou le cocu imaginaire, pièce de Molière (1660).

Et quant à moi, je trouve, ayant tout compensé,
Qu’il vaut mieux être encor’ cocu que trépassé.
Quel mal cela fait-il ? la jambe en devient-elle
Plus tortue, après tout, et la taille moins belle ?
Peste soit qui premier trouva l’invention
De s’affliger l’esprit de cette vision,
Et d’attacher l’honneur de l’homme le plus sage
Aux choses que peut faire une femme volage !
Puisqu’on tient, à bon droit, tout crime personnel,
Que fait là notre honneur pour être criminel ?
Des actions d’autrui on nous donne le blâme :
Si nos femmes sans nous ont un commerce infâme,
Il faut que tout le mal retombe sur notre dos :
Elles font la sottise, et nous sommes les sots.
C’est un vilain abus, et les gens de police
Nous devraient bien régler une telle injustice.
N’avons-nous pas assez des autres accidents
Qui nous viennent happer en dépit de nos dents ?
Les querelles, procès, faim, soif et maladie
Troublent-ils pas assez le repos de la vie,
Sans s’aller, de surcroît, aviser sottement
De se faire un chagrin qui n’a nul fondement ?
Moquons-nous de cela, méprisons les alarmes,
Et mettons sous nos pieds les soupirs et les larmes.
Si ma femme a failli, qu’elle pleure bien fort ;
Mais pourquoi, moi, pleurer quand je n’ai point tort ?
En tout cas, ce qui peut m’ôter ma fâcherie,
C’est que je ne suis pas seul de ma confrérie.
Voir cajoler sa femme, et n’en témoigner rien,
Se pratique aujourd’hui par force gens de bien.
N’allons donc point chercher à faire une querelle
Pour un affront qui n’est que pure bagatelle.
L’on m’appellera sot, de ne me venger pas ;
Mais je le serais fort de courir au trépas.
Je me sens là pourtant remuer une bile
Qui veut me conseiller quelque action virile :
Oui, le courroux me prend ; c’est trop d’être poltron ;
Je veux résolument me venger du larron :
Déjà, pour commencer, dans l’ardeur qui m’enflamme,
Je vais dire partout qu’il couche avec ma femme.

 J’en profite, en abordant à nouveau ce sujet, pour souligner cette bizarrerie de la langue française. En effet, cocu vient du mot latin coxis, coucou. Le coucou est un oiseau bien connu pour déposer ses œufs dans le nid d’autres oiseaux, ainsi que font certains hommes ou femmes à l’égard, souvent, des conjoints de leurs amis. De coxis, nous avons fait cocu, cocuage, avec cette différence que nous avons appliqué l’injure à celui qui la reçoit et non à celui qui la fait. En bonne grammaire, le cocu est le galant, mais par un abus trop ordinaire des mots, en bon français c’est le trompé qu’on appelle cocu. Autre curiosité, l’adjectif cocu est masculin comme si les femmes n’avaient pas le droit à leur qualificatif…

Mona pas de mari, donc pas de cocu.

Je trinque quand elle fait le tapis

mona-maupassant

Guy de Maupassant a toujours été considéré comme un homme à femmes. Certes, certains biographes lui prêtent plus de mille maîtresses. L’un d’eux chiffre même précisément à mille et trois, les femmes qui passèrent entre ses bras. Mais en réalité on ne sait pas grand-chose de leur identité. Ce qu’on sait, c’est qu’il connut nombre de prostituées anonymes, aussi bien que des femmes très en vue rencontrées dans les meilleurs salons littéraires. Dans ses poèmes, on trouve d’ailleurs des vers qui parlent d’un mari trompé. Dans ses lignes, nous avons déjà souvent parlé des cocus. Mais là, l’auteur est dur ; non seulement, il trompe le gars mais en plus, il l’assassine en vers :

 Sans respect

Je connaissais fort peu votre mari, madame;
Il était gros et laid, je n’en savais pas plus.
Mais on n’est pas fâché, quand on aime une femme, 
Que le mari soit borgne ou bancal ou perclus.

Je sentais que cet être inoffensif et bête
Se trouvait trop petit pour être dangereux,
Qu’il pouvait demeurer debout entre nous deux, 
Que nous nous aimerions au-dessus de sa tête.

Et puis, que m’importait d’ailleurs. Mais aujourd’hui 
Il vous vient à l’esprit je ne sais quel caprice.
Vous parlez de serments, devoirs et sacrifice
Et remords éternels! … Et tout cela pour lui?

Y songez-vous, madame? Et vous croyez-vous née, 
Vous, jeune, belle, avec le cœur gonflé d’espoir, 
Pour vivre chaque jour et dormir chaque soir 
Auprès de ce magot qui vous a profanée?

Quoi! Pourriez-vous avoir un instant de remords? 
Est-ce qu’on peut tromper cet avorton bonasse, 
Eunuque, je suppose, et d’esprit et de corps,
Qui m’étonnerait bien s’il laissait de sa race.

Regardez-le, madame, il a les yeux percés
Comme deux petits trous dans un muid de résine.
Ses membres sont trop courts et semblent mal poussés, 
Et son ventre étonnant, où sombre sa poitrine,

 En toute occasion doit le gêner beaucoup.
Quand il dîne, il suspend sa serviette à son cou
Pour ne point maculer son plastron de chemise
Qu’il a d’ailleurs poivré de tabac, car il prise.

Une fois au salon il s’assied à l’écart,
Tout seul dans un coin noir, ou bien s’en va, sans morgue, 
À la cuisine auprès du fourneau bien chaud, car
Il sait qu’en digérant il ronfle comme un orgue.

Il fait des jeux de mots avec sérénité;
Vous appelle: «ma chatte» et : «ma cocotte aimée »
Et veut, pour toute gloire et toute renommée
Être, en leurs différends, des voisins consulté.

On dit partout de lui que c’est un bien brave homme
Il a de l’ordre, il est soigneux, sage, économe,
Surveille la servante et lui prend le mollet,
Mais ne va pas plus haut … Elle le trouve laid.

Ma Chère Mona, j’aurais pu ouvrir un vin jaune du Jura, mais pour éviter toute peine à ceux qui voudront boire un coup avec nous, je vais vous proposer un vin rouge de Bourgogne : Beaune Grèves 1er cru 2002 du domaine Tollot-Beaut. Un nez de fruits rouges, petite touche de torréfaction. Elégance, équilibre magnifique et beaucoup de noblesse et des tanins soyeux. 

Contrat et corné

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter quelques extraits du livre d’Adolphe Ricard. Mais je ne résiste pas au plaisir d’en rajouter une petite couche

Cocu vient du mot latin coxis, coucou. Le coucou est un oiseau qui, au rapport de Pline, dépose ses œufs dans le nid des autres oiseaux, ainsi que font certains hommes à l’égard des femmes de leurs amis. De coxis, coucou, nous avons fait cocu, cocuage, avec cette différence que nous avons appliqué l’injure à celui qui la reçoit et non à celui qui la fait. En bonne grammaire, le cocu est le galant, mais par un abus trop ordinaire des mots, en bon français c’est le mari.

****

Un propriétaire des environs de Montargis, qui habitait la capitale depuis plusieurs années, reçut un jour à sa table le fils d’un de ses fermiers. Au dessert, comme on était de bonne humeur, le rentier s’adressant au jeune campagnard, lui dit en riant, devant sa femme.
-Eh bien ! Jaclot, y a-t-il toujours beaucoup de cocus dans notre pays?
-Oh! pour ça oui, m’sieur, qu’y en a, mais…
-Mais quoi? fit le propriétaire curieux.
-Oh! m’sieur, y en a pas tant c’pendant, que quand vous y étiez, répliqua le satané Jaclot.

****

Un épicier, dont la jeune femme venait d’accoucher après cinq mois de mariage, se rendit chez sou médecin pour connaître la cause de cette paternité si précoce.
-«Comment donc cela se peut il faire, Monsieur ?» lui disait-il avec inquiétude et la figure toute bouleversée.
-«Qui le sait, grands dieux! répondit le docteur, mais tranquillisez-vous, mon ami, ajouta-t-il du ton le plus sérieux, cet accident arrive souvent aux premiers enfants, mais jamais aux autres.»

****

Je ne sais pas vous, mais moi, ces histoires de cocus, çà me fait toujours rire. Il faut dire que je ne suis pas mariée !

Mona bien ri et pas… jaune…Monsieur Ricard.

J’ai mal cocu !

Puisque je vous dis que ce n'est pas moi !

Avec Lépicurien, nous avons déjà eu l’occasion de parler de ce fléau qui touche nombre de couples : je veux parler du cocuage.

Bien que ne pouvant être touchée par ce mal (et non mâle) puisque je ne suis pas passée devant Monsieur le Maire, je ne peux rester indifférente au lancement de ce nouveau site : Révèle les Cocus. Les Français qui, à d’autres époques, furent, dit-on, les champions de la délation vont pouvoir se lâcher. Le principe est simple : dénoncer une infidélité conjugale en indiquant l’adresse email ou le profil Facebook  de la personne trompée qui est prévenu gratuitement par un message lui apprenant qu’il est cocu. Pour accéder à la totalité des informations fournies, le malheureux devra bourse (si j’ose dire) déliée. Quant au délateur, s’il indique le nom de l’amant(e), il touchera un peu de pognon…

Bravo aux créateurs de ce site qui va chercher les bas-fonds de l’être humain. Ils en sont tellement fiers qu’on ne trouve pas leurs coordonnées sur le site. Par contre, çà marche : au moment où est publié ce texte, s’ajoutent quotidiennement de 200 à 300 inscriptions. Décidément, les Français parlent aux Français.

Mona pas envie de dénoncer ses amants….