Syrah

syrahBien que couvrant une petite surface en Vallée du Rhône Septentrionale, lorsqu’elle est issue de Côte-Rôtie, d’Hermitage, Saint Joseph, Cornas… la Syrah joue dans la même cour que les plus grands vins de Bourgogne ou de Bordeaux.

Facile à travailler, elle demande à être guidée, surveillée, bridée par la main d’un bon vigneron. On lui a trouvé de lointaines origines  (Shiraz en Perse), mais le plus probable est qu’elle est un cépage local. Devant le succès, elle essaime vers l’Ardèche, la Drôme, la Provence, le Languedoc Roussillon, les Corbières et même le Gaillacois. Certaines rumeurs laissent entendre, que Bordeaux ne serait pas fâché d’en planter pour ses vins de pays (?). Pour analyser ce cépage dans sa région de prédilection, il vous faudra d’abord acheter une bonne paire de chaussure de montagne. De terrasse en terrasse, des pieux en forme de « V » inversé, vous feront découvrir des ceps, arrimés deux par deux, défiant le ciel et sculptant le paysage.
Plus au Sud, vous la trouverez solitaire portant des grains ellipsoïdes d’un joli noir bleuté.

Sur de jolis terroirs et à faible rendement, c’est la grande classe : au nez, tabac, régisse, musc, truffe, humus, cassis, fumé, épices, moka, chocolat, venaison, violette, cerise, framboise… En bouche, profondeur et velouté des tannins. La Syrah « parle de suite au gosier » et au coeur. Elle est cajoleuse. Mais souvent, après 20 ans de cave, on confond les vins de la Vallée du Rhône Septentrionale avec les grands vins de Bordeaux. Est ce parce qu’à une époque, des moûts étaient transportés jusqu’en Aquitaine pour donner de la couleur : on disait « ermitager » son vin.

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