Mesdames, faut être en tétée

En mai 2009, les femmes Kényanes faisaient la grève du sexe pour obliger les hommes politiques à trouver un compromis (si j’ose dire).


Actuellement, en Arabie Saoudite, des femmes veulent utiliser, à leur avantage, une fatwa pour pouvoir conduire elles-même leur voiture…
Si elles n’obtiennent pas satisfaction, elles menacent d’appliquer à la lettre l’édit religieux.

De quoi s’agit-il ? Les femmes, ne pouvant pas conduire et étant riches, utilisent les services d’un chauffeur pour leurs déplacements. Or, le Cheick Abdul Mohsen Bin Nasser Al-Obeikan (vous pouvez respirer), membre du Conseil des grands oulémas d’Arabie Saoudite a édicté une fatwa qui invite les femmes à « donner le sein à leurs conducteurs afin d’en faire l’équivalent de leur propres fils et frères de leurs filles« . Le religieux explique que, devenus membres de la famille, les étrangers peuvent se mêler au reste du foyer sans violer la loi islamique qui interdit aux hommes et aux femmes de frayer ensemble. En effet, dans l’Islam, la relation entre frères et sœurs de lait est jugée aussi importante que la fratrie de sang.

Bien qu’il ait écrit que « la femme peut donner le sein à un homme adulte pour en faire son fils« , Al-Obeikan explique que sa parole a été déformée par les médias et qu’il voulait dire que « le lait tiré de la femme devait être bu par l’étranger dans une tasse« .

En attendant, les femmes l’ont pris au mot et demandent si elles doivent donner le sein en public ou devant leur mari.

Plus sérieusement, des militantes s’interrogent sur ce texte : « je peux donner le sein à un étranger, mais je ne peux pas conduire ma voiture » ou bien : « je n’ai pas donné le sein à mes propres enfants, dois-je le donner à mon chauffeur ?« .

Et on se pose la question : est ce que cette fatwa s’applique également au personnel de maison. Les hommes devront-ils téter les femmes de chambre pour devenir frères et sœurs ? Dur, dur…

Pour en savoir plus, consultez l’article de Courrier Internationnal

Mona pas donné le sein à Lépicurien. Il ne deviendra pas mon frère ; il reste le patron.

1 pensée sur “Mesdames, faut être en tétée”

  1. bonjour,
    j’ai lu l’article de « courrier »; j’ai recherché cet hallucinant arrêt (fatwa) sur Internet; je suis parvenu ici (antre autres destinations); je souhaite commenter – merci:
    1/parmi les statuts juridiques (portant effets)en droit islamique (lequel est peu appliqué outre la sphère privée même si de nombreuses législations nationales y font référence), figure celui de frère/soeur de lait;
    2/il est vérifiable que ce statut naît de plusieurs allaitements consécutifs jusqu’au rassasiement AVANT un certain âge (2 ans lunaires si ma mémoire est bonne);
    3/les curieuses pirouettes et autres acrobaties de quelques personnes intéressent sans doute les lecteurs, qui sont peut-être alors censés prendre les musulmans pour de drôles d’imbéciles;
    4/il faut alors rappeler en quelques mots que l’arabie porte le nom de SEOUDITE depuis que la tribu d’Ibn Séoud y a pris le pouvoir en menant une guerre contre les musulmans, pour instaurer leur schisme, le Wahhabisme, qui a fait l’objet de nombreux avis d’exclusion de la sphère islamique (« excommunication ») depuis;
    5/on peut comprendre que pour un lecteur occidental peu informé, l’islâm englobe le Wahhabisme comme le schisme (des « chites », Iran), mais pour les « scolastiques » (traditionnalistes, orthodoxes), inclure le wahhabisme dans l’Islâm est la dernière aberration à la mode; il y a de quoi s’arracher les cheveux: leur théologie même est différente de celle des musulmans!
    6/pour distraire les lecteurs on peut ajouter cet « avis » attribué au défunt Khomeyni: si un homme tombe du 7° étage, bandant, et pénètre en arrivant au sol un femme qui aurait été là, cuisses ouvertes, la question est de savoir s’il faut le punir ou non.. Pensez-vous sérieusement que les théologiens et juristes musulmans se posent ce genre de questions?

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