Interdit d’y pisser

Mona, papier, je vous prie

Marcel Duchamp propose en 1917 au Salon de la Society of Independants Artists un urinoir. Il semble que l’artiste ait voulu faire une blague même si plus tard, il illustrera le Ready-made et sera présenté à Milan comme symbole d’un objet usuel devenu œuvre d’art par la volonté de l’artiste et le regard qu’on y porte.

En fait l’œuvre originale de 1917 avait disparu et Duchamp dut livrer huit urinoirs qui devinrent instantanément des chefs-d’œuvre.

L’un de ces exemplaires est exposé au Musée Beaubourg. Par deux fois, cet urinoir fut endommagé par un artiste du nom de Pierre Pinoncelli.

Tout d’abord en 1993, il y urine pour lui faire retrouver son usage habituel puis il assène un coup de marteau qui brise l’œuvre.

Et en 2006, il remet le couvert, si j’ose dire, en tapant l’œuvre de Deschamps d’un coup de marteau.

Pour ces actes, il sera condamné à de la prison avec sursis et une forte amende. En appel, la peine de prison sera confirmée mais pas l’amende.

Pour la presse (sans jeu de mots), il posa dans son jardin en « penchieur » à la manière de Rodin.

Ma chère Mona, que de bruit pour une pissotière. Pour pisser, il faut boire. Aussi, je vous invite, ma Chère, à déguster un Rully 2009 de Vincent Dureuil-Janthial. Beaucoup de gras, un fruit exotique, un manque de nervosité lié au millésime…

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