Treize émue

Treize à table, çà va, mais douze hommes pour une Mona, c'est trop

Récemment, je fus invité à un dîner. Avec Mona, nous fûmes les premiers. Jeanne Alise nous accueillit fort aimablement et nous prévint que nous serions quatorze à table. Comme nous ne connaissions personne à part elle et son mari, elle nous présenta nos voisins. Puis les convives arrivèrent rapidement. Tout se déroulait au mieux et laissait entrevoir une bonne soirée. Ce jusqu’au drame. En effet, Paul Hissier qui devait venir avec sa femme, arriva seul informant Jeanne que sa moitié était malade et qu’elle ne se joindrait pas à nos agapes. Jeanne Alise fut pétrifiée avant de s’effondrer. Mais s’il manquait un invité, cela voulait dire que nous serions treize à table… Impossible, çà porte malheur !!!

Son soufflé  se rétamerait comme une vieille galette, son gigot d’agneau de pré-salé qui lui avait couté un bras serait trop cuit et dur comme chicotin…

Pendant que notre hôte poussait des cris d’orfraie, fondait en larmes de crocodile, je pensais à Grimod de la Reynière, roi des amphitryons et des gourmets. Alors qu’il lui arriva la même aventure, il dit à la maîtresse de maison :

-A table, il ne faut pas craindre le nombre treize que s’il n’y a à manger que pour douze …

Pour nous, il n’y avait rien à craindre : Jeanne avait prévu pour quatorze et nous ne serions que treize.

Finalement Mona, le fer à cheval que vous aviez dans votre sac a sauvé notre soirée et nous a permis de déguster un dîner de qualité. J’ai même eu deux parts de dessert… Merci Madame Paul Hissier. Et puis, le Pinot Blanc 2007 du Domaine Blanck se mariait si bien avec le soufflet de brochet. Un bien joli vin que nous rentrerons dans notre cave, ma Chère Mona !

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