Si je continue, je ne lèverai pas que les coudes

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Yves Remord appelle au secours. Ses origines bretonnes ont pris le dessus depuis quelques années. Résultat, il boit… et plus que de raison. Il constate que si au début de son addiction, l’alcool augmentait son plaisir lorsque sa bergère lui ouvrait sa boîte à ouvrage, au fil du temps et de l’augmentation régulière des doses de pastaga et de mauvais visky, son gourdin ressemble de plus en plus à une limace ; et plus çà, va moins il tire sa crampette de peur que son salsifis ne réponde pas présent en arrivant sur le green à mémère. Désespéré, Yves me demande quoi faire car, avec sa femme, ils souhaitent un enfant.

Tout d’abord, mon p’tit Yves, un Breton qui boit, çà n’a rien de choquant, je dirais même qu’au cours de ma carrière, je peux compter sur les doigts d’une seule main les Armoricains qui ne fréquentent pas assidument la chopine. Vous dire ! Bon ceci étant posé, je me dois de vous rappeler que l’alcool est considéré par les Bretons et certains autres hommes comme un stimulant voire comme un aphrodisiaque ; or, c’est complètement faux. S’il porte, certes, la responsabilité de nombreuses déflorations et de beaucoup de grossesses inattendues, c’est parce que c’est un anesthésiant qui lève les inhibitions et endort la crainte des conséquences. En ingurgitant des verres, ce qui serait normalement inacceptable devient possible et même jouissif. Les barrières sautent, les élastiques pètent et les fantasmes et l’impudeur prennent le pouvoir. Oubliées la prudence, la peur du scandale, la retenue … Par contre, avec l’excès de boisson, Popaul a du mal à présenter les couleurs et à rester au garde à vous suffisamment longtemps pour satisfaire Madame ; pis l’ivrogne s’endort souvent sur le rôti… En baissant pavillon trop vite et en dessinant des cartes imprécises sur les draps immaculés, vous avez peu de chance de voir un petiot vous empêcher de pioncer la nuit.

Donc mon cher Yves Remord, vous devez dire non aux boissons alcoolisées et pour cela il faut vous faire aider. Allez donc un voir un alcoologue. Si vous n’en trouvez pas autour du Massif Armoricain (ils ont trop peu de patients), n’hésitez pas à aller à la capitale. Ils boivent moins là-bas, mais, ils se soignent quand même. Si, si !

Je n’oublie pas que dans votre courrier, vous me dîtes que votre mégère est un peu rigide (si j’ose dire, excusez-moi) et a du mal à vous sortir le grand jeu sur matelas Dunlopillo. Pour l’aider à se lâcher, proposez-lui un ou deux petits verres avant de rejoindre la chambrée. L’influence éthylique sera bénéfique à votre gymnastique conjugale ; mais attention Yves, pas plus de deux verres, sinon, elle tombera dans les bras de Morphée avant que vous ne lui ayez montré et monté votre petit guignol.

En résumé, Yves Remord : vous arrêtez la picole et vous donnez à votre moitié deux petits verres de gnole avant de lui présenter vos hommages du soir. Si jamais vous n’arrivez pas à stopper l’alcool, déménagez et cherchez une région où les tentations de pitanche seront assurément moins présentes qu’à Rennes, Brest ou Lorient…

Allez bon courage et quand vous aurez bombé la guérite à Madame et que vous aurez un lardon, envoyez-moi des dragées.   

Mona toujours bu avec Modération et Lépicurien. Kenavo

1 pensée sur “Si je continue, je ne lèverai pas que les coudes”

  1. Encourager un breton à se sevrer. C’est un scandale. Ne buvez pas si vous voulez, Mona, mais n’en dégoûtez pas les autres.

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