Mon homme est encore plus sot !

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Dans un dîner de la Saint-Martin, un mari gros, gras, gourmand et bête, racontait avec une ridicule affectation, devant sa femme, les exploits galants de sa jeunesse.

-En ai-je fait de ces cocus ! s’écriait-il on souriant à ses convives.

Et comptant sur ses dix doigts, il ajoutait complaisamment:

-J’ai fait cocu M. A., j’ai fait cocu M. B., et j’ai fait cocu M. C.

-Assez, assez, Monsieur Merluchet, s’écria la dame du logis, dont cette sotte énumération blessait l’amour-propre ; en vérité, si je vous laissais dire, vous ne vous arrêteriez qu’à la moitié de l’alphabet.

-Moi, bobonne! Oh! j’irais bien jusqu’à l’Y, répondit avec fatuité le ci-devant jeune homme.

-Voyez-vous cela! Eh bien, s’il en est ainsi, Monsieur Merluchet, vous avez eu plus de chances que moi, reprit avec malice l’épouse outragée, car en fait de cocu, mon ami, je n’ai pu jamais en faire qu’un seul.

Vous voyez ma chère Mona, il ne sert à rien de se vanter. Ce texte du XVIII° siècle le confirme. Notre gougeât s’est fait claquer le bec ce qui le privera de goûter avec nous ce Ratafia de Bourgogne de Laurent Pillot : un assemblage de jus de raisin et de fine de Bourgogne élevé prés de deux ans en barriques. Produit passé de mode mais si bon.

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