Mettez les gaz

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Les flatulences sont des conséquences naturelles de la digestion Mais ces ventosités peuvent créer des problèmes de voisinage en raison de leur bruit et de leur odeur et ce d’autant plus que l’espace est confiné comme à bord d’un avion. Cinq chercheurs danois et britanniques se sont penchés sur le sujet dans la revue New Zealand Medical Journal.

Dans cette étude, ils avancent que le fait d’être en zinc au dessus de la terre, facilite les dégazages intempestifs de nos organismes. Selon eux, le fait de retenir une caisse dans un avion peut avoir des conséquences sur l’organisme et entraîner des dérèglements notamment au niveau cardiaque. Aussi conseillent-ils de se laisser aller en l’air et de larguer sans complexe la perlouse qui gêne votre tuyauterie…

En ce qui concerne le pilote, nos médecins sont formels. Si un borborygme le chatouille, il est indispensable qu’il expédie l’âme d’un haricot blanc vers le ciel faute de quoi le gaz emprisonné dans ses tripes pourrait perturber sa concentration au point de rendre le vol dangereux.

Ok, c’est bien beau ; mais si tout le monde se met à expulser ses locataires gênants, va y avoir des odeurs genre boulle puante.

Heureusement, nos scientifiques y ont pensé et préconisent des solutions :

  • Tout d’abord une solution radicale, utiliser un test d’haleine à l’embarquement pour repérer les individus chargés de méthane pour soit les refouler soit les regrouper au fond de l’appareil avec éventuel paiement d’un supplément. Commercialement, cela paraît difficile.
  • Leur seconde préconisation porte sur les plateaux repas. Les responsables de la bouffe doivent veiller à diminuer les doses de sucres, fibres et à rayer de leurs recettes le cassoulet et autres plats qui font la richesse de notre nation mais qui excitent les boyaux et les concerts pour instruments à vents. Insuffisant.
  • Quant à leur troisième proposition, elle semble plus efficace et simple à mettre en pratique. Il suffirait de bourrer de charbon actif les assises des sièges des avions. Car comme chacun le sait, ce matériau absorbe les mauvaises odeurs. 

Je vais vous faire une confidence. J’ai le bide qui a tendance à faire sa petite tambouille et à me contraindre à lâcher des pastilles du sérail qui parfois sentent tout sauf la rose. C’est de famille. Mon grand-père a fait la bande son du film : L’arrière-train sifflera trois fois. Aussi, j’ai pas attendu que les Danois s’intéressent à mon cas. J’ai fait molletonner au charbon actif mes slibards et petites culottes en coton. Certes c’est moins seyant, mais, je peux larguer en loucedé jusqu’à m’en déchirer le froc sans que Lépicurien ne soit importuné par ma musique au gaz moutarde. Elle est pas belle la vie ?

Mona mangé des fayots. Elle va pas tarder à barytonner du fondement.