Campa-gnôle

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L’homme se sent tellement le seul être intéressant de l’univers qu’il n’arrête pas de s’étudier. Et très souvent il utilise les animaux pour cela. Et comme vous le savez si vous nous lisez régulièrement, de très nombreuses études fleurissent en utilisant de pauvres petites bêtes qui n’avaient rien demandé. De là on en tire des conclusions sur notre mode de vie. Ainsi le Figaro relate une expérience menée sur des campagnols, vous savez ces petits rongeurs qui de loin ressemblent un peu à des marmottes (en plus petit). Ce rongeur a une particularité : il reste fidèle à sa femelle et lycée de Versailles. Autrement dit, il est monogame.

Des scientifiques du département de neurosciences comportementales de l’université de Portland qui devaient s’emmerder grave ont proposé à ces bestioles de boire de l’alcool. Les campagnols qui picolent quand même beaucoup moins que les mecs qui les étudiaient se sont vite enivrés. Et quand ils furent complètement bourrés, les chercheurs remarquèrent que les mâles devenaient volages alors que les femelles restaient fidèles comme Pénélope sur son métier à tisser.

En voilà un travail intéressant. Le campagnol lorsqu’il va au bar trempe son pinceau dans le premier trou qui se présente alors que sa femelle l’attend sagement à la maison en lui reprisant ses caleçons de flanelle si utiles pour les premiers frimas. Que peut-on en tirer comme enseignement pour nous les humains ? Bah, je sais pas. J’ai rien trouvé de définitif dans l’article déjà cité.

Il faut dire que quand ils ont bu plus que de raison, t’as de mecs qui dégueulent, d’autres qui appellent leur maman, d’autres qui s’endorment sur le comptoir… et certains qui tentent de redresser leur périscope à moustaches et de le mettre au chaud. Mais c’est rarement un souvenir impérissable. Messieurs, j’attends avec impatience vos prochains travaux. La science avance….

Mona, si je vous propose une dégustation, cela n’est pas pour vous arsouiller et vérifier que vous me resterez fidèle. Oh, non. Je vous propose simplement un moment de plaisir avec un Château-Chalon 2002 du Domaine Berthet-Bondet. Avec un Comté 36 mois, c’est une tuerie. Quel dommage, qu’il y ait si peu d’amateurs pour les vins jaunes du Jura que le Prince de Metternich considérait comme le «premier du monde»… En même temps, égoïstement, je me dis que la production est si faible, qu’il vaut mieux que nous ne soyons pas trop nombreux, n’est-ce pas Mona ?

L’avaleur n’attend pas le nombre des années

Le temps imparti au repas du midi étant de plus en plus court, nous rendons quotidiennement hommage à Lord Sandwich. C’est en 1762 que Sir John Montagu, quatrième comte de Sandwich, amiral de la flotte du roi d’Angleterre George III et joueur invétéré, se retrouva dans un pub pour une partie de cartes qui n’en finissait pas. Pour éviter d’avoir à interrompre sa partie, John demanda qu’on lui amène deux tranches de pain avec de la viande froide au milieu.

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Bon an mal an, chaque français achète 20 sandwiches par an ce qui représente 1,20 milliards pour plus de 20 000 tonnes de boustifaille. Et ce segment de restauration est en augmentation constante.

En mastiquant son sandwich, on ingurgite généralement de l’eau, de la bière ou même un soda, vous dire ! Pour inciter les mangeurs sur le pouce à boire du vin, la maison de négoce Cordier a lancé Tandem, le bordeaux en tétra brick à boire avec une paille. Mais pas n’importe quelle paille : une paille sensorielle développée spécifiquement pour le vin qui, grâce à quatre jets diffusants, permet de retrouver les mêmes sensations que lorsqu’on boit au verre.(dixit Cordier)

Quant au Comte de Sandwich, onzième du nom, il a lancé sa propre chaine de restauration rapide. Et on dit qu’il fait son beurre.

Ben vous voyez : que du bonheur. Vade resto satananas !

Mona, je suis pas du tout mûr pour boire mon jaja à la paille. Mais sortez donc cette douceur venue du Jura. Dans un joli verre, la robe de ce vin de paille 2002 de Berthet-Bondet va vous envouter.