Le petit rentre en cène

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Mona à Rome

Ma chère Michelle Mabel, je réponds à votre nouveau et énième courrier. Mais je vous invite à l’avenir à m’envoyer des demandes concernant votre fiston uniquement lorsqu’il aura rencontré un conseiller d’orientation. En même temps, je comprends votre questionnement lorsqu’on a un chiard qui envisage des professions impossibles et farfelues. De plus, ces métiers sont rares et leur nom même est inconnu du plus grand nombre.

Après ces liminaires, venons en à votre dernier courrier.
Votre petit Ringo a encore changé d’avis et il veut être « caudataire » ou « cérofaire« . Bon, ben voilà autre chose. Il a entendu des voix, votre têtard ?

Ça mérite quelques explications. Permettez-moi d’éclairer votre lanterne, Michelle. Cérofaire ou caudataire sont plutôt des fonctions non rémunérées et réservées à des clercs. En effet, un cérofaire est un servant d’office religieux qui porte une lumière (soit un chandelier, soit un cierge). Quant au caudataire, c’est également, un clerc qui soutient la traîne de la chape(1) du Souverain Pontife ou d’un cardinal. Si au début du XX° siècle, le Pape et les cardinaux étaient couverts de lourds et longs habits sacerdotaux ; de nos jours, ce n’est plus dans l’air du temps. Je dirais même qu’avec le Pape François, le dépouillement et l’appauvrissement sont à l’ordre du jour.

En conclusion, votre rejeton, il vaudrait mieux l’abonner à Mickey que de le laisser lire des ouvrages mal adaptés à son âge. Inutile pour moi de vous expliquer en long en large, que je ne l’encourage pas dans cette voie.

Mona pas eu de problème pour trouver sa vocation épicurienne.  

(1) Grande cape sans manches, fermée devant par une agrafe, souvent décorée de broderies et d’incrustations