Perche interdite

Tout près du Panthéon, au cœur du V° arrondissement, la rue de l’Estrapade est calme. Les plus lettrés se souviennent que Charles Péguy y demeura et que Diderot y rédigea nombre d’articles de l’Encyclopédie. Au bout de la rue, on aboutit sur la place de l’Estrapade. Lieu romantique, s’il en est : place ombragée avec en son centre une des belles fontaines Wallace, des bancs qui attirent les amoureux… Un endroit plaisant.

Mais à qui rend-on hommage ? Qui est cette Estrapade ?

Et bien, mes choux, c’est un souvenir du Moyen-Age :

Tout d’abord utilisé pour les déserteurs, ce supplice servit à châtier les hérétiques, les sorcières… Il consistait à hisser avec une corde le condamné, mains liées derrière le dos, au sommet d’une haute potence. La corde était brusquement lâchée. La chute du corps était rapide et ce d’autant plus qu’on avait attaché des poids à ses chevilles. En arrivant au sol, les membres étaient en sale état, mais le gars était généralement vivant. Aussi, on hissait à nouveau la corde et le condamné avait le droit à autant de tours que nécessaire pour passer de vie à trépas.

Il fallut attendre 1776 pour que Louis XVI supprime ce mode de torture.

Mona prend chaque jour quelque chose…