Éternels… on a le temps

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Avez-vous eu l’occasion de feuilleter le Furetière ? Ce dictionnaire date de 1690 et a été réédité à de nombreuses reprises. Homme d’Eglise et de littérature, il est admis à l’Académie Française. Il se rendit vite compte qu’au rythme où avance le travail des immortels, le Dictionnaire n’est pas près de sortir. De plus ces messieurs ne souhaitent pas y inclure les mots techniques liés à l’industrialisation naissante. C’en est trop.
Antoine Furetière sollicite Louis XIV qui l’autorise à travailler à son dictionnaire.

Quand il publie un premier extrait, les Académiciens sont furieux, tellement furieux qu’ils se réunissent et votent son exclusion de la docte assemblée. A une voix de majorité, l’abbé Furetière perd son «immortalité» en 1685. Le Roi Soleil ne peut rien contre ce vote. Par contre, il interdit que Furetière ne soit remplacé de son vivant.

Evincé, il écrira quelques pamphlets dont Les Couches de l’Académie pour se moquer de ses ex-collègues. C’est deux ans après sa mort que son dictionnaire sera publié et quatre ans avant la sortie du Dictionnaire de l’Académie…

Ma Chère Mona, je souhaite que nous rendions hommage à un grand homme qui a su se lever contre l’ordre établi et produire un travail colossal au service du savoir. Pour ce rien ne vaut un Champagne rosé de Vincent Laval situé sur les 1ers crus de Cumières. Un effervescent gourmand qui mêle bonbon à la fraise et pâtisserie de fruits rouges. Quel plaisir !