Après l’amour

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Même si je ne vous dis pas tout, vous savez que des mecs j’en ai vu défilé dans mon pieu… Si je les réunissais tous, j’aurais de quoi organiser un défilé genre 14 juillet. Non, non, je n’exagère pas ! Aussi je comprends mes petites chattes que vous fassiez appel à cette longue expérience pour répondre à vos questions.

Ainsi Thérèse Téaulit m’écrit. Son Roméo, à peine lui a-t-il fait don de sa liqueur de Cupidon, qu’il la laisse tomber comme un vieux sac, s’endort quasi immédiatement et se met à ronfler rapidement comme une locomotive à vapeur traversant les plaines du Far West. Et moi, qui, comblée et détendue, ne rêve que de parler, d’échanger avec le cavalier de mes cuisses, ajoute notre lectrice romantique, je me retrouve seule et abandonnée auprès d’une loque rugissante et bruyante.

Ma chère Thérèse, croyez-moi, nous sommes toutes confrontées à cette situation. Combien de fois, me suis-je moi-même retrouvée seule dans un lit à coté d’un ronfleur. Je ne sais plus quel gars a écrit :

Les hommes parlent aux femmes pour pouvoir coucher avec elles, tandis que les femmes couchent avec les hommes pour pouvoir parler avec eux.

Non seulement cette phrase est belle, mais énonce une vérité qui est source de tant d’incompréhension entre les deux sexes.

Mais les frangines, ne jetons pas à la pierre au mufle qui, à peine satisfait, nous oublie, nous ignore et nous trompe dans les bras de Morphée. Nous une fois qu’on a commencé le rodéo nocturne, on peut remettre ça dans la foulée et l’excitation a tendance à nous tenir en éveil. Le géniteur, lui, une fois qu’il a balancé sa béchamel, il a une hormone qui se libère et lui fait l’effet du marchand de sable dans Bonne Nuit les Petits. La prolactine, puisque tel est son nom, en endormant notre arroseur de cresson l’aide à reconstituer le glycogène perdu en faisant ses pompes sur notre bide. Et puis, pour peu que nous ayons émis un cri durant l’acte ou que nous l’ayons félicité pour sa performance, l’épandeur  de bouillon générarif, satisfait de sa séance de gym sur sommier et fier comme un coq sur son tas de fumier, il a tout sa carcasse qui est envahie par l’euphorisante dopamine qui l’incite à se détendre et à pioncer.

Voilà, ma petite Thérèse Téaulit, encore une fois nous sommes si différents, hommes et femmes qu’il nous faut toujours faire des cons-promis qui peuvent vite devenir, si les choses se passent bien des cons-sentant.

Mona été con-sensuelle sur ce coup là !


Faut cracher son venin

Je reçois tellement de lettres de mâles qui se plaignent d’un manque de « rapports » avec leur compagne que je ne peux répondre à l’un de vous en particulier. Au milieu de ces nombreux courriers, j’ai sélectionné ceux qui y vont de leur citation :

  • Les liaisons commencent dans le champagne et finissent dans la camomille (Valéry Labbaud)
  • Ne pourrait-on point découvrir l’art de se faire aimer de sa femme ? (La Bruyère)
  • Les femmes sont faites pour être mariées et les hommes pour être célibataires. De là vient tout le mal (Sacha Guitry)
  • Le mariage… c’est la plus triste façon de se mettre au lit (Gaston de Caillavet)
  • L’amour, c’est comme le potage : les premières cuillerées sont trop chaudes, les dernières sont trop froides (Jeanne Moreau)

D’autres emploient des expressions consacrées :

  • Je me la mets sur l’oreille et je la fumerai plus tard
  • Je dors le plus souvent sur la béquille
  • Je dois vous dire que je ronfle trop souvent à l’auberge du cul tourné
  • Quand ma femme se rapproche de moi dans le lit, c’est au mieux pour que je lui réchauffe les pieds.

Alors, c’est vrai que, généralement, nous, mes petites chattes, nous n’avons pas les mêmes besoins que vous messieurs et une galipette de temps à autre suffit à notre bonheur ; alors que vous, mes chéris, vous seriez plutôt pour une séance de rodéo quotidienne au minimum.

Résultat, il y en a qui font la gueule à leur bergère, d’autres qui se tirent sur l’élastique, d’autres qui vont voir si la femme de leur voisin est plus réceptive ou plus gourmande. Mais, pourquoi ne pas montrer à votre voisine de plumard, les nombreux avantages que la pratique régulière de la gymnastique en chambre peut vous apporter à tous les deux ? Pourquoi ne pas lui expliquer que si sa tirelire ne la travaille pas trop, elle pourrait s’intéresser à votre sucre d’orge pour sa santé et la vôtre ?

Si vous avez besoin d’une révision, j’ai plaisir à vous rappeler que la grande secousse nuptiale n’offre que des avantages. Ouvrez vos mirettes et lisez plutôt (ou Mickey) :

  • Faire la bête à deux dos, c’est un anti-stress naturel qui vous apporte bonne humeur et diminue le stress et donc rapproche les couples.
  • Plus fort : votre système immunitaire sortira renforcé d’une partie de cabriole et vous aidera à lutter contre les infections qui vous guettent.
  • Si en plus, vous lui dîtes que c’est bon pour son régime ; qu’amener le petit au cirque brûle 200 calories ce qui lui permettra d’économiser une séance d’aérobic. En faisant coulisser l’andouillette trois fois par semaine, vous pourrez perdre jusqu’à 2,5 kg par an. Ouah, génial ! Fini le régime, vivent les parties de jambes en l’air !
  • Et puis, pensez à votre gigolo ; des études ont montré que des hommes ayant deux rapports sexuels par semaine sont moins sujets aux accidents cardiaques que ceux qui pratiquent la chose moins souvent. Comme dirait l’autre il vaut mieux monter que ponter, non ?
  • Et l’argument final : jouer régulièrement de la flûte à un trou aide à maintenir votre peau souple, conserve la vivacité de votre cerveau ; en un mot la rencontre du trombone à coulisses de Papa vous conserve plus jeune et vous protège d’Alzheimer.

Alors, vous voyez ce qu’il vous reste à faire, mes petits chéris, laissez cette page ouverte sur votre ordi. Maman, à un moment ou un autre, devrait tomber dessus. Et votre vie (et votre vis) va changer grâce à Tata Mona.

Mona une peau de bébé, un QI à faire pâlir un académicien et une taille de guêpe…

Guy Mauve au fond du trou ?

Tata Mona doit être bonne conseillère et vous attendez fébrilement la réponse à vos demandes. Ce jour, c’est Guy Mauve qui doit connaitre quelques problèmes du coté de la tuyauterie, si j’en crois son courrier. Il me dit que sa femme, Rose, lui fait manger des carottes râpées chaque jour. Elle lui répète qu’elle ne lui servira que ce tubercule dans sa gamelle tant qu’il se comportera au lit comme un lapin… Oh, dur, dur (si j’ose dire), mon pauvre petit lapinou.

Mes chéries, ces vexations à l’endroit de vos colocataires de pageot me semblent néfastes. Ce n’est pas avec de telles pratiques, qu’ils deviendront des champions d’endurance au rodéo de l’amour. Si j’en crois Guy Mauve, il serait du genre rapide. Souvent, il vide son petit robinet hors du vase (comme on disait dans les temps anciens). Pas de quoi satisfaire sa femme, Rose Mauve en attente du moment suprême qui ne vient jamais…

Ce cas va me permettre de me pencher sur un sujet assez récurant dans vos lettres : quelle est la durée idéale d’une bonne crampette pour que maman grimpe aux rideaux et que popaul soit satisfait ?

Bien entendu, tout être étant un cas particulier, c’est à chaque couple de trouver sa durée idéale et son rythme de croisière. Mais on peut tout de même utiliser les résultats d’une étude fort sérieuse menée de l’autre coté de l’Atlantique. Il en ressort (de matelas bien sûr) qu’entre 7 et 13 minutes, chaque partenaire trouve son pied ce qui vient valider une étude plus ancienne qui évoquait 7,30 mn (précis le mec !). Mais, faut être clair, ces mesures commencent uniquement lorsque monsieur perfore la devanture de madame avec sa chipolata.

Alors quand Lépicurien me dit avec son air coquin, qu’il tient plus de 30 mn, il me faisait envie ; mais après lecture de ce rapport (si j’ose dire), je me satisfais de mon gars du moment qui emmène quotidiennement le petit au cirque 10 à 12 minutes.

Guy Mauve, je sais t’es loin de tout çà et 3 mn pour toi, ce serait que du bonheur. Mais comme Tata Mona peut pas tout, elle te conseille d’aller voir un toubib qui te donnera des trucs et des médocs pour t’aider à faire monter la sève sans passer ton temps à dessiner des cartes de France sur les draps roses de Rose. Allez courage et patience !

Mona rarement eu à étudier la carte de France. Et vous ?

Noir, c’est noir

Mona a pris des initiatives qui ont dû gêner certains d’entre vous. Au nom de la direction et de moi-même, je vous prie de nous en excuser. J’ai découvert en même temps que vous les conseils de tata Mona. Comme elle le dit, nous ne sommes ni Ménie, ni Brigitte. Harry avait soulevé un vrai problème mais qui a été traité par-dessus la jambe.

En effet, quelle réponse ! Des chiffres, des statistiques, des économies. Aucun conseil. Ce n’est pas très sérieux. Mona, vous faîtes baisser la notoriété de ce journal. Aussi, bien que n’étant pas certain que nous ayons vocation à traiter de tels problèmes, je vais donner quelques conseils à Harry avec mon œil masculin.

Tout d’abord, il faut savoir que les hommes sont plutôt visuels alors que les femmes sont plus auditives. Ceci est une des raisons qui séparent les attentes des deux sexes. Madame attend des mots d’amour, les yeux fermés, pendant que l’homme, lui, s’excite à la vue de sa compagne. Aussi la femme se complait dans l’obscurité alors que l’homme demanderait un max de lumière. De plus, la femme, dès sa plus tendre enfance, n’est que rarement satisfaite de son corps et cherche souvent à le cacher.

Aussi, mon cher Harry, pour que votre femme apparaisse en pleine lumière, il vous faudra lui faire comprendre que vous aimez son corps et que vous n’êtes pas un juge de beauté mais un amoureux… En attendant, commencez dans le noir et puis, demandez à ce qu’un petit éclairage vienne accompagner vos ébats. Et vous verrez que c’est possible.

Madame, rappelez vous que c’est la douceur, la chaleur et la sensualité de vos formes que Monsieur recherche et qu’il ne voit pas ces imperfections qui vous, vous obsèdent. Un peu de lumière devrait décupler ses forces…

Non, ne me remerciez pas Harry ; c’est naturel d’aider son prochain à y « voir plus clair ».

Quant à vous, Mona, j’espère que vous êtes consciente que vous nous avez faits sortir de notre champ de compétence. Bon, c’est pas tout çà. Ces conseils m’ont épuisé. J’ai besoin d’un remontant. Le Banyuls 1950 du Domaine Pietri-Geraud me paraît le meilleur des fortifiants.

Croyez-moi, c’est bon comme une nuit éclairée ; vous dire !

Fesses qui te plait

Sur ce blog, on ne vous a pas habitués à lire des conseils ou des études sociologiques à la Ménie Grégoire. Mais figurez-vous qu’un lecteur m’a demandé mon avis sur un problème qui, dit-il, concerne nombre de ses congénères. Ce lecteur que nous appellerons Harry Covert (on peut juste dire que c’est un gros légume, mais chut !) veut savoir comment faire pour que sa compagne veuille bien faire l’amour autrement que dans le noir.

J’ai beaucoup hésité à répondre à cette question : je ne suis pas Brigitte Lahaye et j’ai donc moins d’expérience et moins de compétence.  Mais, j’aime trop mes lecteurs pour les laisser dans le tourment.

Alors mon petit Harry (beau ?), vous devez savoir qu’une femme sur trois (exactement 36%) préfère l’absence de lumière. Et même, sachez qu’une femme sur quatre (24%) garde quelques vêtements durant l’acte et qu’enfin 5% des femmes ne se dévêtent jamais devant leur conjoint (et 6% rarement).

Alors vous voyez mon petit Harry, vous vous en sortez plutôt bien et sans compter les économies d’électricité faîtes après quelques années de vie commune. D’ailleurs, avec cet argent, vous devriez lui acheter un bouquet de tulipes noires à votre chérie.  

Voilà, c’étaient les bons conseils de tata Mona

Mona pas de lampe dans sa chambre…