Un chou, c’est un chou

Caton, dans De Agri Cultura, considère que le chou est le premier des légumes. Il se digère admirablement, entretient la liberté du ventre et des urines. Il est salutaire de toutes façons ; il sert de vomitif, de purgatif, de remède contre la colique et la dysurie suivant la préparation.

Un cataplasme de chou broyé est employé dans les luxations. Le chou tire les humeurs et dégage la tête et les yeux. Enflure de la rate, maux de cœur, douleurs de foie, du poumon, du péricarde, la goutte même, rien ne résiste au chou. Avec l’urine d’un homme qui a mangé du chou, on prépare un bain salutaire, fortifiant pour les enfants, une lotion excellente pour les yeux, la surdité, la gale, le polype du nez.

Enfin si dans un banquet tu veux boire et manger beaucoup et sans inquiétude, prends avant le repas du chou, autant qu’il te plaît, avec du vinaigre.

Mona, mon petit chou, je vous fais déguster un joli vin blanc : Château Respide 2011. Franck Bonnet réussit chaque année un vin de Graves frais, parfumé qui se plait tout autant à l’apéritif qu’avec des fruits de mer.

Vivre en père Pinard

Il est une collection que les amateurs de vin peuvent avoir plaisir à lire. En effet, les éditions Elytis proposent une rencontre « Autour d’une bouteille » avec des propriétaires de châteaux renommés. Jusqu’à ce jour, les volumes que j’avais lus, étaient comme on dit « gentillets ». Une centaine de pages permettait de connaître un peu mieux ceux qui sont à la tête de domaines mondialement connus.

L’ouvrage consacré à Denis Dubourdieu est d’une autre trempe. Pour écouter le professeur, deux cent cinquante pages s’imposent. En effet, si Denis Dubourdieu est un grand viticulteur, c’est en sa qualité de professeur et directeur de l’Institut de la Vigne et du Vin qu’il s’exprime. Consultant de très grands châteaux, certes moins médiatisé que Michel Rolland, il conseille tout de même près de 80 domaines et non des moindres.
Aussi quand il parle de vinification, de bouchon, de classement, de vieillissement…, le lecteur ne peut qu’écouter (lire) le maître.

Un livre qui demande quelques connaissances pour apprécier les propos mais qui fourmille d’informations et de conseils de qualité et qui retrace l’histoire si récente de l’œnologie.

Bon Mona, je débouche un vin blanc de Denis : Clos Floridène 2008. Un grand vin de Graves qu’on a envie de boire dès l’apéritif mais qui pourra attendre un joli poisson, une tranche de veau… Santé Mona.

Taille haut, taille haut…

L’image que nous avons de Napoléon est plutôt celle d’un homme petit. Or, dans les Mémoires de Constant qui fut son valet de chambre, on peut lire qu’il mesurait 1.68m. Cette taille était tout à fait dans la moyenne de l’époque. A sa mort, il fut également mesuré : 1.68m. Alors pourquoi le voyons nous plus petit que ses contemporains ? La réponse la plus plausible est que l’Empereur fut représenté par les caricaturistes anglais comme un nain voulant dominer l’Europe. De plus, Napoléon était issu du peuple alors que les autres dirigeants européens étaient de vieille noblesse. Et ces derniers mieux nourris, étaient bien plus grands que « les petites gens ».  Le Roi Louis XVI, avant de monter sur l’échafaud, mesurait 1.90m ce qui en faisait un géant et aujourd’hui il serait basketteur.

De plus, les Anglais insistaient sur le fait que Napoléon faisait un complexe de taille. Ainsi, ils affirmaient qu’un jour un officier proposa son aide à l’Empereur pour attraper quelque chose en hauteur car ce soldat était de grande taille.

L’officier « Voulez vous de l’aide, je suis plus grand que vous »
Napoléon « Vous n’êtes pas plus grand, vous êtes plus haut ».

Belle réponse, Mona ! Et si on buvait un coup ? Allez, un Graves blanc de bon matin, çà va vous stimuler, vous faire grandir… J’ai choisi le Château Respide 2009. Un vinificateur de talent nous donne des vins droits, aromatiques, frais.