Bonjour ma sueur

Je sais bien qu’avec les connaissances actuelles, il est facile de se moquer d’écrits datant d’un siècle ou deux. Mais c’est tentant. Ainsi Jacques Moreau, Professeur d’Hygiène à l’Athénée de Paris, Sous-Bibliothécaire de l’Ecole de Médecine, Membre des Sociétés médicales de Paris et de Montpellier, de la Société Philomathique, de celle des Observateurs de l’homme, des Sociétés de Médecine de Bruxelles, de Bordeaux (n’en jetez plus) a écrit en 1803, l’Histoire naturelle de la Femme. On peut y lire notamment :

La transpiration parait beaucoup moins abondante chez les femmes; elle a surtout, dans certaines parties, une odeur qu’il serait difficile d’exprimer, mais qu’un odorat exercé parvient aisément à distinguer chez les femmes qui jouissent avec plénitude de tous les attributs de leur sexe, et qui sont femmes jusque dans leur atmosphère.
Les organes de la reproduction paraissent avoir une grande influence sur la qualité des liqueurs qui sont excrétées par la peau.

L’odeur de certaines femmes, qu’un médecin de Paris comparait à celle des singes, ne rebute que les tièdes. On sait qu’elle n’étonnait pas Henri IV. Les femmes plus instruites que cette dame Romaine, qui croyait que tous les hommes puaient comme son mari, ne craignait pas l’odeur des mâles. Il est vrai d’une autre part, que ceux qui vivent dans la continence ne prennent point assez garde que leur négligence et leur malpropreté ne sont pas les seuls moyens de repousser les tentations. La nature se fortifie, et l’amour germe sous la haire[1].

Récemment des chercheurs américains ont étudié la transpiration de l’homme et de la femme. Il en ressort, entre autres, que l’odeur des hommes est plus difficile à camoufler que celle des femmes. Seuls 20% des parfums peuvent couvrir l’odeur de mâle alors que 50% dominent celles des femmes. Il fallait le dire mes petits lapins…

Mona pas aimé du tout d’être comparée à une guenon. Oh, non.


[1] Petite  chemise  de crin  portée  à même la peau par esprit  de pénitence.

C’est le singe café, je vous dis !

cafe-singeEn Birmanie, il existe des zones ou les caféiers sont laissés à l’abandon. Les singes en mangent les cerises. Ils ne digèrent que la partie charnue et rejettent les graines par les voies naturelles.

Collectés par les tribus indigènes, ces grains de café sont revendus sur le marché japonais. Le « Café des singes » coûte beaucoup plus cher que le café de monsieur tout le monde. Souhaitons qu’il soit lavé et torréfié avec des soins extrêmes … Le fumet pourrait en pâtir!

En tous cas, un café à ne pas payer en monnaie de singe.

Dans les Iles de la Sonde (Indonésie), si vous voulez un petit noir, demandez un « kopi luwak », ce que l’on peut traduire par « café de merde ». Est ce à dire que le breuvage n’est pas bon ? Oh que non, vous diront les amateurs, il a un petit goût de caramel inimitable. Alors pourquoi ce vocable ? Tout simplement, parce qu’il est récupéré dans les excréments des civettes, petits mammifères de la taille d’un chat.

Selon ceux qui ont eu le loisir de goûter les deux, le kawa d’Indonésie provenant de la civette est meilleur que celui de Birmanie qui vient du singe.

Bon, c’est pas tout çà, Patron, je vais, de ce pas, boire un coup à la civette du coin et je reviens.

Mona ligotée