Tarasque à Tarascon

tarasque« Il y avait à cette époque […] un dragon moitié animal – moitié poisson, plus épais qu’un bœuf, plus long qu’un cheval avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes, qui était armé de chaque côté de deux boucliers« . Telle est la description faite par Jacques de Voragine dans  « ‘La Légende dorée » (vers 1255) du monstre amphibien dénommée la « Tarasque ».

Grâce à quelques gouttes d’eau bénite, Sainte Marthe, fraîchement débarquée de Palestine, rendit le dragon doux comme un agneau…elle le fit mener au village. Là, à bout portant, la bête devenue inoffensive fut trucidée par la populace…Le lieu-dit y gagna un nom : Tarascon… Alphonse Daudet ne fit pas grand chose pour relever le niveau de la réputation des “nemrods”1 locaux… A vaincre sans péril, on triomphe sans risque !


1 Nimrod ou Nemrod est un personnage biblique qui se distingua pour son habileté à la chasse.


Marthe à Tarascon

stemarthe_031Voici quelques ligne sur le culte de Saint Marthe à Tarascon en Provence. Ses reliques y sont vénérées depuis 1187.  De nombreux sanctuaires, de plus en plus grands, furent élevées pour accueillir les pélerins. Dès le 13ème siècle, s’installent à Tarascon les Bénédictins (1230) jusqu’en 1252 supprimés par le Pape Clément VII, les Cordeliers (1250), les Dominicains (1256), les Bénédictines (1358). Les Templiers s’étaient même établis bien avant (11ème siècle) . Après leur suppression en 1310, les Trinitaires les remplacèrent en 1330. D’autres ordres s’établissent dans la petite ville du bord du Rhône , les sœurs de la Visitation (1641), les Doctrinaires (1640), les Augustins (1650), les Franciscains (1650), les Capucins (1614), les Ursulines (1638), les Observantins (1632), les Religieuses de Notre-Dame du Refuge (1677)… N’en jetez plus.

Mais ne dit-on pas que Dieu sait tout, sauf trois choses : ce que va dire un Dominicain qui monte en chaire, un Jésuite descendant de chaire et le nombre d’ordres religieux de femmes…

Mona