Orléans, capitale du vinaigre, pourquoi ?

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Blason de la ville d'Orléans

Les Rois de France ont construit nombre de châteaux sur la Loire. Ce fut l’occasion de découvrir et d’apprécier les vins liguriens. Aussi pour ils se firent livrer à la capitale, des vins d’Angers et de Touraine. Ils étaient transportés en fûts, par bateaux sur la Loire, jusqu’à Orléans. Là ils étaient chargés sur des charrettes pour Paris. Les piqueurs-jureurs étaient chargés d’évaluer la qualité du vin. Seuls ceux dont la qualité était irréprochable prenaient la route. Les autres quijeanne-darc tournaient aigres restaient sur place et étaient vendus comme vinaigre.
Dès le Moyen Age, Orléans, devint spécialiste de la fabrication vinaigrière et la moitié du vinaigre français y était produit jusqu’au début du XX° siècle. Ainsi au XVIII° siècle, Orléans comptait plus de 300 producteurs. De nos jours, il n’en reste qu’un artisan vinaigrier.
Avec les procédés industriels, la ville a définitivement perdu cette spécialité.

Orléans n’est donc pucelle qu’ont connu les Rois.

Et comme disait la grande Jeanne qui s’y connaissait en cuisine : « vous ne m’avez pas cru, vous m’aurez cuite »

Votre Mona, c’est tôt.

Gamay

gamayCe cépage est important surtout grâce ou à cause des quantités produites en Beaujolais où il représente 98% de l’encépagement. On en trouve également en Touraine, Ardèche et Gaillacois. En Bourgogne, il entre dans la composition du trop méprisé « Passetoutgrain ». Et pourtant, dès 1395, Philippe le Hardy, puissant Duc de Bourgogne, avait ordonné de bouter hors de sa région le « très mauvais et très déloyal plant ». Il fleurit sans problèmes et ses grappes plutôt petites résistent bien aux maladies. Vinifié en « macération carbonique »   il développe des arômes de banane, bonbon anglais et de fruits rouges. La sur-chaptalisation a longtemps été son « péché mignon » (on parlait même de béta-vin soit moitié raison, moitié betterave). Vinifié dans les 10 Crus du Beaujolis il donne des vins élégants et ayant de la mâche. Nombre d’entre, après quelques années de vieillissement, finissent par ressembler à leurs cousins de Bourgogne. Malheureusement la mode suexploitée du Beaujolais Nouveau a fait oublié les meveilles que l’on trouve en Morgon, Saint-Amour, Moulin à Vent…. Quel gachis !!!