Tuez les, Dieu reconnaîtra les chiens…

mona-desinsectisation

Votre article sur les punaises de lit m’a instruit sur ces sales bestioles qui ont envahi l’Amérique du Nord. Habitant le Québec, je me sens concerné en ayant constaté que mon dos ressemblait de plus en plus au visage d’un adolescent en pleine crise d’acné. J’ai fait appel à une de ces sociétés de désinsectisation qui fleurissent dans notre belle Province. A ma grande surprise, une femme s’est pointée chez moi avec un clébard et m’a invité à lui montrer ma chambre en tout bien tout honneur. Immédiatement le chien a reniflé mon matelas et plus spécialement à hauteur des coutures. Tel un chien de chasse, il a marqué l’arrêt et sa maîtresse, satisfaite, lui a glissé un susucre dans la gueule avant de me dire qu’un nid se situait là. Et à mon grand étonnement en ôtant le drap, on découvrit une famille à moitié endormie. En effet, ces insectes sucent la nuit un peu comme ma voisine qui tapine sous un réverbère. Horreur et damnation, me dis-je, moi qui suis du genre maniaque légèrement obsessionnel, savoir que je partageais ma chambrée avec des punaises, ça m’a foutu le bourdon (si j’ose dire).
La désinsectiseuse m’a rassuré : je n’étais pas un gros dégueulasse digne de figurer dans les bandes dessinées de Reiser. Cette invasion est liée entre autres aux voyages et on ramène ses nuisibles dans ses valoches en même temps que la Tour Eiffel phosphorescente made in China recevant de la neige immaculée quand on secoue la boule qui l’entoure.

Ce que vous venez de lire, c’est le courrier et le cri de Laurent Outan, ce lecteur du Saint-Laurent où tant de gens vivent.

Mon cher Laurent, malheureusement, celle invasion n’est pas spécifique à votre région. Chez nous, dans le plus beau pays du monde qu’est la France, nous subissons les attaques de ces petites saloperies qui logent dans nos pieux et nos banquettes de veau (oui, oui, oui). Et les premiers clebs punaisiers ont fait leur apparition dans l’hexagone. Punaise !

Mona pas de punaise mais un pucier, si ça vous dit !

Le feu au c..

mona-pierre-contraceptif

Mon cher Jean Veuplu, votre situation a retenu toute mon attention. Agé de 30 ans, vous êtes père de onze enfants et vous souhaitez vous arrêter là. Tout d’abord mes félicitations, vous avez travaillé pour l’avenir de la France. De plus, en voulant stopper à 11, vous manifestez votre intérêt pour le football, et bien que comme Lépicurien, je sois plutôt rugby, je vais m’occuper de votre cas. Dans votre courrier, vous insistez sur le fait que votre épouse ne supporte aucune forme de contraception et que votre morale vous interdit des solutions définitives telles que la ligature des trompes. C’est tout à votre honneur.

Il faut donc chercher de votre coté, mon petit Jean. Je vous avais proposé des redingotes d’Angleterre, mais vous m’avez indiqué ne pas supporter de bâcher Popaul avec du latex. Dont acte !

Aussi, je vous propose d’utiliser une méthode ancestrale simple et suffisamment efficace pour que la communauté scientifique s’y intéresse depuis quelques années : la contraception par la chaleur. Depuis la nuit des temps, des mâles Touaregs notamment se servent de la chaleur pour contrôler leur fertilité. Si nos roubignoles pendouillent comme des fruits sur une branche, c’est pas pour des prunes. Le scrotum permet d’abaisser la température de nos valseuses de 2° Celsius environ par rapport aux 37° de notre corps. Cette réduction est indispensable à la fabrication d’une liqueur d’amour apte à la reproduction.

Nos homme bleus passent un bon moment accroupis avec une pierre chaude entre les guiboles qui fait monter la température de leurs coucougnettes et perturbe la fabrication d’une bonne rosée d’amour fertilisante. Aussi quand ils déposent leur production de nectar dans la fleur de Madame, ils risquent moins de lui arrondir le globe.

Il faut savoir, mon champion du Dunlopillo, que cette contraception est réversible. Lorsque vous arrêtez de chauffer vos valseuses, la machine à bébés se remet en route après quelques mois. Pas mâle, pas mal !

Si jamais, vous n‘obtenez pas de résultats satisfaisants, ne vous inquiétez pas. Un amateur de ballon rond me disait qu’avoir un remplaçant dans une équipe n’était pas un luxe. Trêve de plaisanterie !

Il existe peut-être une solution. Vous allez vous baigner à poils dans la Seine et si vous tombez sur un pacu affamé, il pourra s’intéresser à vos pendentifs. Attention toutefois, Bernard Hugueny, chercheur à l’IRD et au muséum national d’histoire naturelle dément cette forme de contraception.

Mona chaud.

Je suis pas fiole

mona-bouteille_buffet

Vous savez combien je suis amateur de vins. Ce plaisir que je partage avec Mona éclaire nos journées et la dégustation d’un flacon est un rayon de soleil même lorsque le ciel est bas et que la pluie tombe averse. Tout ce qui tourne autour de la dive bouteille nous intéresse.
Récemment Mona me demandait de lui conter la fabuleuse histoire de la bouteille. Ce que je m’empressais de faire. Et pourtant ma joie fut contrariée car il fallait se rendre à l’évidence ; sans les Rosbeef, il n’y aurait pas eu de bouteilles en verre épais, ni de bouchons. Oh que ça fait mal de savoir et de dire que ces buveurs de thé, bouffeurs de fish & chips nous ont fourni ces flacons indispensables au bon vieillissement du vin.

Pourquoi ces insulaires, avaleurs de Jell-o, ont-ils été les créateurs de la bouteille ? La raison essentielle, c’est que les Anglais ne produisent plus de vin depuis le XVII° siècle période de la «petite glaciation» qui frappa l’Europe. Leurs vignes ne résistèrent pas à ce froid sibérien. Pour se fournir, ils durent se tourner vers le Sud et acheter dans les vignobles de Bordeaux, du Douro, de Jerez…

Mais le transport du vin était mal aisé et les vins étaient trop vite piqués. Les négociants londoniens ajoutaient souvent du sucre pour améliorer leur breuvage. Ils découvrirent à cette occasion que le vin réagissait en moussant. Ce breuvage eut vite la réputation de ranimer rapidement les amants languissants. Il n’en fallait pas plus pour assurer le succès du Champagne. Mais pour garder les bienfaits de ces effervescents, il est indispensable de l’enfermer dans un flacon. En 1632, Sir Kenelm Digby ouvre une verrerie près de Gloucester pour y fabriquer des bouteilles. En parallèle, les apothicaires anglais ont redécouvert les qualités du liège oubliées depuis la disparition de l’Empire Romain. Ils bouchent ainsi leurs flacons de sirop. Petit à petit, les marchands de vin utilisent le bouchon. Les débuts sont difficiles et le Champagne devient le vin «saute-bouchon». Les bouteilles résistent mal et le bouchage de même. Que de bouteilles se videront seules dans les caves avant d’avoir titillé les amoureux. Mais rapidement la bouteille s’imposa et permit la conservation du vin en cave.

Bon Mona, si on dépucelait une bouterolle ! Mais un vin blanc très vieux du Château Haut-Brion des années 1950 (millésime partiellement illisible compte tenu de l’état de l’étiquette). Malgré un état satisfaisant du bouchon, un bon niveau dans la bouteille, le vin est oxydé. On croirait boire un Fino de Jerez. Mais un vin donne souvent une échappatoire. Je vais le mette pour déglacer une côte de veau crémée. Je suis certain qu’avec quelques champignons, ce sera un repas princier. Et puis je me vois pas jeter à l’évier un vin qui m’a attendu durant 60 ans…

Le petit rentre en cène

mona-caudataire
Mona à Rome

Ma chère Michelle Mabel, je réponds à votre nouveau et énième courrier. Mais je vous invite à l’avenir à m’envoyer des demandes concernant votre fiston uniquement lorsqu’il aura rencontré un conseiller d’orientation. En même temps, je comprends votre questionnement lorsqu’on a un chiard qui envisage des professions impossibles et farfelues. De plus, ces métiers sont rares et leur nom même est inconnu du plus grand nombre.

Après ces liminaires, venons en à votre dernier courrier.
Votre petit Ringo a encore changé d’avis et il veut être « caudataire » ou « cérofaire« . Bon, ben voilà autre chose. Il a entendu des voix, votre têtard ?

Ça mérite quelques explications. Permettez-moi d’éclairer votre lanterne, Michelle. Cérofaire ou caudataire sont plutôt des fonctions non rémunérées et réservées à des clercs. En effet, un cérofaire est un servant d’office religieux qui porte une lumière (soit un chandelier, soit un cierge). Quant au caudataire, c’est également, un clerc qui soutient la traîne de la chape(1) du Souverain Pontife ou d’un cardinal. Si au début du XX° siècle, le Pape et les cardinaux étaient couverts de lourds et longs habits sacerdotaux ; de nos jours, ce n’est plus dans l’air du temps. Je dirais même qu’avec le Pape François, le dépouillement et l’appauvrissement sont à l’ordre du jour.

En conclusion, votre rejeton, il vaudrait mieux l’abonner à Mickey que de le laisser lire des ouvrages mal adaptés à son âge. Inutile pour moi de vous expliquer en long en large, que je ne l’encourage pas dans cette voie.

Mona pas eu de problème pour trouver sa vocation épicurienne.  

(1) Grande cape sans manches, fermée devant par une agrafe, souvent décorée de broderies et d’incrustations

Grosse Commission … Européenne

mona-bruxelles-ecoute

Un article du Monde a retenu mon attention. Figurez-vous que la Commission Européenne a confié une « miction » de la plus haute importance à des « chiantifiques » pour étudier en profondeur nos toilettes et urinoirs.

Après en avoir chié grave durant trois ans, nos experts ont déposé le fruit de leur labeur sous forme d’un rapport de 414 pages (annexes incluses). Merde alors, je pensais pas que, isolé dans mes cagoinces à baisser mon pont-levis pour lâcher de la mitraille, y’avait des gars qui scrutaient mes colombins. A croire que les murs de mes vécés ont des oreilles. Moi qui me croyais pénard dans mon cabinet d’aisances, ça me fout la courante. J’ai tellement peur d’être enregistré que je n’ose faire aucun bruit. Et Dieu sait que si tu largues pas au fil de l’eau tes perlouses, tu risques d’avoir le bide en tôle ondulée ou en zigzag. Mais ma grosse angoisse c’est que quand l’étron frappera à la porte, je sois aussi constipé qu’une donzelle boutonneuse en attente d’une cure à Chatel Guyon et que je ressorte sans avoir vidé ma tirelire, ou si vous préférez posé mon bronze matinal. Tout ça à cause des Bruxellois. Or un mec qui se purge pas quotidiennement le valseur, il risque gros pour sa santé.

Bon assez de jérémiades, revenons à nos moutons étrons. Qu’est ce qu’il dit ce rapport ?

L’Europe veut créer un Ecolabel et diminuer la consommation d’eau. Pour ce, nos scientifiques dressent un état des lieux. Ainsi ils soulignent que le Finlandais tire moins sa chasse d’eau que le Luxembourgeois, que les French ne disposent que d’un trône par foyer alors que les Espingouins en ont deux (comme Papa ?). Enfin on connait le nombre exact de water-closet dans l’Union Européenne : 392 millions de gogues  et 44,3 millions de pissotières. Encore un rapport stratégique.

Bon Mona, pour accélérer l’envie d’aller à la selle (comme disait Saint Cloud), il faut boire beaucoup. On va se taper une roteuse. Direction le Languedoc avec une Blanquette de Limoux ancestrale du Domaine Delmas. Un vin peu alcoolisé, des arômes de pommes. Frais, c’est un apéritif ou elle saura attendre la fin de repas et une belle tarte Tatin.

Sur la punaise, j’en connais un bon pou !

mona-punaises

Bon les gars, vous savez que je suis célib et que je papillonne chez des mâles en rut pour assouvir mes besoins textuels. Afin de ne pas choper quelques maladies honteuses, comme disait ma grand-mère, je ne sors qu’avec des mecs qui se la protègent.

Et pourtant, je dois vous avouer que depuis quelques jours, je me gratte comme un clébard chargé de puces et j’ai le torse et les jambes parsemés de boutons rougeâtres. Sur le coup, j’ai cru que j’avais chopé une chtouille auprès d’un de mes voisins de pageot. Mais en fait, mon dernier amoureux d’une nuit, il avait son pucier plein de punaises de lit. Purée de ta mère, le saligot, il m’a refilé une partie de son élevage et mon plumard est devenu une colonie de cimex lectularius (nom savant de ces petites saloperies).

Oh, bien sûr, les démangeaisons, c’est pas agréable. Mais ce qui me porte le plus sur la calebasse, c’est que mon pageot est devenu un lupanar pour ces petites bestioles. En effet, si les punaises bouffent mon sang la nuit pendant que je dors, c’est pour avoir suffisamment de force pour organiser des partouzes sur mon matelas. Une punaise a 30.000 descendants en six mois. Pour y arriver, les mâles ont toujours la queue en l’air et copulent jusqu’à deux cents fois par jour ; et plus fort, ils peuvent cloquer les femelles en introduisant leur Popaul non seulement dans leur fourneau à chiards mais en perforant leur carapace et en injectant leur liqueur gluante dans n’importe quelle partie du corps de la donzelle. Pour tout savoir sur les histoires de fesses des punaises, lisez donc cet article.

Le gars qui m’a fait cadeau de ses insectes, il n’avait pas prix de leçons auprès de ses punaises. Après avoir tiré sa petite crampette, il a été incapable de remettre le couvert et s’est endormi sur le rôti, si vous voyez ce que je veux dire. Il a failli m’étouffer le bougre. Et puis, très rapidement, il s’est mis à ronfler comme une vieille locomotive à vapeur. Sauf que moi, je les ai pas eu mes vapeurs. Bon en un mot, c’était pas un bon plan. Mais je suis obligée de penser à lui quand je me gratte la couenne et quand je regarde mon pucier qu’est devenu un baisodrome ouvert 24h/24.

Mona des boutons tout autour de son bouton. Punaise !