Y’a de quoi enlever le bas

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Mona avec des bas et sans phéromones

Il y a peu, je vous présentais les rencontres phéromonées. Je me disais qu’on avait atteint le maxi de l’abêtissement. Mais en matière de connerie, on n’est jamais certain d’avoir atteint le fond. Un fabricant de lingerie vient de sortir des collants contenant un concentré de phéromones scientifiquement sélectionnées et délicatement parfumées. La présentation de ce produit magique vaut son pesant de cacahuètes : les phéromones sont lues par notre inconscient. Elles déclenchent une réponse aussi bien de mecs que vous rencontrez pour la première fois que de vieux amis. L’effet est immédiat : vous vous sentez plus à l’aise.

La technologie utilisée pour ces collants aide les femmes à faire ressortir leur sex-appeal. Emanera de vous une aura attractive qui renforcera votre confiance en vous. Votre voix sera perçue comme plus séduisante, votre peau sera plus douce… En un mot, vous ferez tomber les play-boys comme des mouches qui succomberont dans vos draps…

Cet effet ravageur que vous aurez sur les hommes durera longtemps puisque les bas peuvent être lavés trois fois sans perdre leur efficacité.

Mona une préférence pour les bas et porte-jarretelles : classique et efficace.

Avoir plusieurs phéro … feu

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J’ai déjà évoqué les phéromones, ces substances chimiques émises par de nombreux animaux qui transmettent aux autres individus de la même espèce des informations qui jouent un rôle dans l’attraction sexuelle. En ce qui concerne la race humaine, aucune étude n’a pu prouver le même phénomène. Et pourtant l’homme et la femme secrètent des molécules qui pourraient être des phéromones. On les trouve surtout dans la sueur. Mais il n’en fallait pas plus pour que les marchands du temple ne créent un besoin auprès de consommateurs non avertis. Ainsi, des parfums phéromones vous assurent d’envoyer, mes petits choux, des messages subliminaux au sexe opposé. En vous aspergeant la tronche avec ces flagrances : à vous des nanas ou des mecs comme s’il en pleuvait… Youpi !

Mais depuis peu, en France, une mode venue tout droit de chez l’oncle Sam attire les célibataires en recherche de l’âme sœur. Le principe est de réunir des convives qui préalablement, durant trois nuits, auront dormi avec un t-shirt de coton virginal. Et là, miracle, il s’imprégnera de l’odeur du participant. Attention, entre chaque nuit, il est indispensable de conserver ce vêtement au frigidaire pour qu’il conserve les précieuses phéromones. En venant à la soirée, il faut bien entendu le transporter dans un sac le plus hermétique possible.  

Sur place, les t-shirts sont mis dans des sacs numérotés (chiffre connu du propriétaire uniquement). Chacun peut sentir à loisir… et si une substance retient votre attention, vous vous faites prendre en photo à coté du sac. Cette image défile sur écran. C’est le moment de vérité, si le gars ou la fille qui est avec votre sac vous branche, vous pourrez vous rapprocher de l’invité sensible à vos phéromones. Et une grande histoire d’amour peut commencer. Youpi !

Je dois vous avouer que j’ai participé à une soirée, sans être vraiment convaincue, mais en amenant un t-shirt que j’avais fait enfiler à Cheeta lors de mon voyage au pays de Tarzan. Ben le résultat fut immédiat. C’est un mec ayant un système pileux tellement développé que Demis Roussos semblerait fraichement épilé, qui s’est fait portraitiser avec mon sac. Inutile de vous dire que je n’ai pas donné suite. La forêt vierge, c’est bien durant les vacances mais pas pour une partie de bilboquet sur matelas Epeda multi-soupirs.

Moi qui suis sensible aux odeurs depuis que Lépicurien m’a formée à la dégustation, j’ai été gênée par certains sacs qui auraient pu venir du zoo de Vincennes ou de la Palmyre. Alors je ne sais pas si les phéromones aident à trouver un partenaire pour une partie de polochon, mais il est certain qu’il y a des mecs qui ne doivent pas avoir l’eau courante chez eux…

Mona tellement de t-shirts blancs qu’elle peut en changer chaque soir.

Chasse à l’homme

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C’est quand même dingue, toutes les études qui sont publiées sur nous autres, pauvres êtres humains. Ainsi Julia Fischer est chercheuse au German Primate Center à Göttingen. Elle étudie les sons émis par les primates et a démontré que les femelles poussent des cris plus aigus lorsqu’elles sont fertiles. Il faut dire que ces périodes peuvent être fort espacées et qu’il ne faut pas rater la fenêtre de tir (si j’ose dire) souvent très courte. Julia a voulu voir si on retrouvait le même phénomène sonore chez la femme. Après étude, elle affirme qu’ en période d’ovulation, la voix féminine est plus aigue. Seule problème, c’est peu sensible à l’oreille. Autant dire que ça valait le coup de publier…

Et ça me rappelle l’étude qui indique que la femme s’habille de façon plus sexy durant cette période ce que tentent d’exploiter les marketeurs de tout poil.  

Et puis revient périodiquement (si j’ose dire), l’idée des phéromones qui indiqueraient aux mâles que Madame est réceptive. Des magazines et sites de rencontres exploitent le filon en conseillant leurs lectrices. Ainsi, ils préconisent d’éviter de mettre du parfum qui masque ces précieux phéromones qui attirent les hommes comme un fruit blet ou un étron attire les mouches. Il y a même un journal féminin qui recommande de ne pas porter de petite culotte pour que l’odeur de vos phéromones –ce produit chimique naturel que vous émettez et qui titille les hommes– se disperse plus facilement dans l’air afin que la partie reptilienne de leur cerveau (à ces obsédés permanents de la bouche d’en bas) la capte plus facilement.

Purée de purée, je dois vous dire que je n’ai mis ni parfum, ni culotte pendant quelques semaines pour chasser le mâle en rut. Je dois vous dire que je n’ai pas eu l’impression d’attirer plus facilement du gros gibier. Je dirais même que ceux qui tombaient dans mes filets chimiques n’étaient pas les plus beaux spécimens. C’étaient plutôt des mecs du style bûcheron que des petits minets qui mangent leur ronron au Drugstore. Et en plus, ils dégageaient des odeurs vraiment fortes… voire nauséabondes de quoi leur faire aumône (elle est bonne) en répondant à leurs suggestions salaces.
N’ayant pas eu de gros succès avec mes phéromones et ne voulant pas attraper froid au niveau de mon frifri cressonné, j’ai remis mes sous-vêtements Damart. Et depuis la chasse est à nouveau bonne… Comme quoi, question sexe à piles, je suis équipée comme chez Duracell.

Mona suffisamment d’appâts pour attirer de jolis playboys.

Gare à tes glandes, ma mère !

De nos cinq sens, l’odorat est celui qui fut longtemps considéré comme le plus primitif. Car l’odorat se réfère plutôt à nos émotions et à notre animalité. Impossible pourtant de nier qu’il module nos relations interpersonnelles et notre bien-être : odeur corporelle ou fragrance nous parlent immédiatement de l’autre, de son identité. L’olfaction constituerait même une part non négligeable de notre expérience originelle, puisque c’est une voie sensorielle qui permet à l’enfant de connaître sa mère dans le monde intra-utérin, et de la reconnaître une fois né (le nouveau-né s’oriente spontanément vers le sein maternel). Aujourd’hui, les chercheurs s’interrogent sur la capacité des odeurs naturelles du corps à véhiculer un contenu informatif et à stimuler des réponses réflexes chez l’homme. C’est l’existence des fameuses phéromones humaines qui est ici en jeu : y aurait-il des agents olfactifs d’attraction ou de séduction universelle ?

Les odeurs corporelles portent des informations sur l’identité, l’état physiologique ou émotionnel. Les phéromones, elles, sont constituées d’un composé unique et commun à une espèce, et induisent des comportements automatiques et stéréotypés. À ce jour, peu de phéromones ont été identifiées chez les mammifères. Mais, on sait que leurs échanges de signaux chimiques sont courants.
Qu’en est-il chez l’homme ? Des études scientifiques ont relevé une synchronisation des cycles ovariens chez les femmes qui vivent ensemble. Mais aucune substance satisfaisant aux critères d’une phéromone n’a pour le moment été identifiée. Et on connaît encore moins les mécanismes de détection et d’action de cette hypothétique substance. L’heure n’est pas encore arrivée de voir les parfumeurs mettre au point des phéromones aphrodisiaques…


Mona un joli nez, et vous ?