J’lai dent la peau

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Hier soir, j’ai ramené chez moi un petit minet plutôt mignon. Seul problème, il avait les ratiches jaunes comme des pissenlits. J’en déduisais qu’il clopait comme une locomotive et picolait comme un chameau qui d’apprête à traverser le Sahara. Je l’ai prévenu que dans mon home, la clope était pas la bienvenue et que s’il voulait passer la nuit dans mon pageot, il avait pas intérêt à flamber du tabac jusqu’au lendemain matin, heure de son départ. Pour la picole, chez moi pas d’alcool, uniquement du pinard et encore que du bon. Le gars qui me matait avec des yeux qui exprimaient son désir ne moufeta pas. Il commença même à se rapprocher de moi et à me bécoter. Mais la couleur de ses chicots n’était pas que moche, elle accompagnait une haleine de bouc un peu comme s’il avait avalé ses pieds.

Avant de passer aux choses sérieuses, je l’invitais à faire un tour dans la salle de bains, en lui indiquant qu’un lot de brosse à dents et un tube de dentifrices était à disposition de mes visiteurs dans le premier tiroir. Après deux minutes de retour dans ma piaule, alors que son bénard prenait des formes de plus en plus suggestives, je fus ravie de voir son jeu de domino devenu blanc comme neige.
What’s happened, me direz-vous ? Je lui avais fait utiliser le nouveau dentifrice Signal White Now Men 
qui dépose un pigment bleu sur l’émail des dents et par un effet d’optique, les fait apparaître plus blanches. La suite fut remarquable… merci Signal !

Mona des crochets d’un blanc si virginal qu’on dirait les touches d’un Steinway.

Une étude incisive

Décidément, chers lecteurs, vous êtes géniaux. A peine, l’encre de certains articles a eu le temps de sécher que nous recevons de votre part des textes qui viennent compléter, enrichir, parfaire voire couronner notre modeste contribution à la diffusion de la culture hexagonale.

Ce jour, permettez-moi de remercier chaleureusement Gérard Mençoiphe, chirurgien-dentiste, il m’a transmis des informations sur l’hygiène dentaire.

Selon Diodore de Sicile, des Romains avaient adopté une étrange manière, qui venait, disait-on, d’Espagne, de se brosser les dents.
Ils les lavaient avec de l’urine. Ainsi une esclave apportait à sa maîtresse une jolie petite fiole en onyx, remplie de l’urine d’un jeune garçon impubère dans laquelle on avait délayé de la pierre-ponce pilée. La Dame se gargarisait avec le précieux liquide : de quoi avoir une haleine de mérinos ! (oui, je sais, c’est facile !)

Au XIX° siècle, des médecins qui préparaient un Dictionnaire des Sciences Médicales constatèrent que les Espagnols avaient de meilleures dents que les autres Européens. Après enquête, les docteurs affirmaient que seuls quelques Hispaniques utilisaient encore ce gargarisme et d’ajouter «pas plus qu’en France».

De quoi expliquer le retard que nous avons en matière d’hygiène buccale ? Nous achetons seulement 2 brosses par an au lieu d’une par trimestre suivant les recommandations médicales. Pire, selon les statistiques, seuls 16% des Français respectent les trois brossages quotidiens préconisés par les dentistes alors que 53% déclarent se brosser deux fois par jour et 31% une seule fois.

Je ne sais pas, ma Chère Mona, si des études ont porté sur le gargarisme au vin. Mais en attendant, je vous propose une petite rincette avec le Savennières La Roche aux Moines 1991 de Madame Laroche. Ce vin ciselé donne la sensation de sucer les schistes de ce terroir. Beau moment de dégustation !