Misérable

Il faut dire que Totor, il ne laissait pas beaucoup de place sur les salons (Mona)

Victor Hugo est sans conteste un des monstres de la littérature française.  Auteur de romans, de pièces de théâtre, d’essais, de poésie, il a laissé une œuvre gigantesque qui couvre plusieurs étages d’une bibliothèque de salon. Et de plus, il a laissé nombre de dessins, des photographies.

Il fut également un homme connu pour ses relations fournies avec les dames et amateur de bonne chère.

Lorsqu’il se rendait dans une auberge ou un restaurant, les propriétaires étaient honorés et demandaient au Maître de signer leur Livre d’Or. C’est toujours de bonne grâce  que Victor se prêtait à ce cérémonial. Mais il fallait que la table et le sommier soient à la hauteur de ses attentes faute de quoi, il trempait sa plume dans le vitriol.

Ainsi, à Bray, petite « ville puante[1]» du Nord, il loge dans une auberge où rien ne va. Sur le livre d’or, il laissera ces vers acides :

Au diable ! Auberge immonde ! Hôtel de la punaise
Où la peau le matin se couvre de rougeurs,
Où la cuisine pue, où l’on dort mal à l’aise,
Où l’on entend chanter les commis voyageurs !

Je suppose que l’aubergiste a surement vivement remercié l’auteur avant d’avoir lu ce qu’il avait écrit. La pilule a dû être d’autant plus dure à avaler. Bon nous Mona, on pourrait avaler quelque chose. Hum ! Allez un Médoc. Château Maison Blanche 2009 est digne d’y figurer… C’est un vin rond, enchanteur. 


[1] Selon Hugo