Un père et passes

Putain, çà fait cher....

Au cours des années, un homme passe ses journées dans les rue de plaisir de Paris. Il repère un client qui sort d’un hôtel de passes les bourses vidées.,mais ayant un portefeuille garni. Il l’interpelle et le traite de « salaud ». Il l’accuse d’avoir couché avec sa femme. Et il dit bien fort « Je ne supporte pas d’être cocu par votre faute. » Généralement, le client, ne souhaitant pas être remarqué propose de l’argent. Et dès ce moment, les choses s’arrangent. Le bougre encaisse les billets qu’on lui tend et fonce sur une autre proie.

Mais, un jour, les choses tournent mal et notre maître-chanteur tombe sur un récalcitrant qui non seulement ne lui donne pas un rond, mais, de plus, le fait arrêter. « Salaud…je l’avais bien dit. »

Ma chère Mona, je ne peux encourager de telles pratiques. Mais çà ne doit pas nous empêcher de déguster. Allez vite, deux verres… Je vous sers un Clos des Grives 2005. Ce Crozes-Hermitage est à point, au sommet de sa forme. Du plaisir, que du plaisir ! Le 2009 l’égalera au moins.

http://www.vins-rhone.com/fr/2547-Crozes%20Hermitage.html

Netttoyage par le bide

Hier, je croise un copain. Je lui fais part de mon regret de n’avoir pas pu dîner une fois chez Ferran Adria qui fut quatre années de suite sacré meilleur chef du monde. Le catalan est un des pères de la cuisine moléculaire, encensé par tous les médias pour son restaurant El Bulli .

Mon pote me confirma que ce serait compliqué puisque les réservations pour 2011 sont closes et que dès juillet, le restaurant sera fermé et deviendra à partir de 2014, un centre de  recherche et de formation.

En rigolant, il me dit : de toute façon, pour aller chez le célèbre cuisinier, il est indispensable de savoir dire : « On és el bany ràpidament ? » ce qui veut dire « où sont les toilettes, vite…? ».

En effet, comme son disciple Anglais, Heston Blumenthal, surnommé « l’alchimiste du Berkshire » dans son restaurant « The Fat Duck« , les cas d’intoxication, de vomissements et diarrhées ont émaillé la vie de leur laboratoire culinaire.

Mona sur sa chaise percée

Un mythe s’écroule… Vous ne croyez pas : lisez le témoignage d’un aficionado (dont la femme fut malade[2]) et visionnez l’interview de Jorg Zipprick. Edifiant, non ?

Franck Dubourdieu[1], célèbre pour ses connaissances en vins de Bordeaux, publie régulièrement une lettre qui fait autorité. Ce mois-ci, après avoir balayé le millésime 2010, il s’intéresse aux « molécules en cuisine ». Je vous en recommande chaudement la lecture. Cà fait froid dans le dos et çà retourne le jabot.

Dans un article de ce blog, j’avais attiré votre attention sur les problèmes liés à l’emploi à tout bout de champ des additifs alimentaires dans notre malbouffe quotidienne. Dans un caddie moyen, il y a une véritable usine chimique qui finira dans votre assiette sans que vous y prêtiez attention.

Certes, les quantités de ces additifs sont contrôlées par nos autorités européennes, mais manger trop souvent des plats fortement assaisonnés aux colorants, conservateurs, agents de textures et autres saloperies, doit surement avoir des conséquences sur la santé.

Et je vous passe le fait que de plus en plus de restaurants n’ont plus de chef et se contentent de réchauffer des sachets de bouffe livrés par des camions aux couleurs des multinationales. En réalisant des marges supérieures aux restos traditionnels, ils nous détruisent à petit feu. O temps aux rats, o mauresque !

Ma petite Mona, vous savez que je tiens trop à vous pour vous empoissonner. Aussi, je vous propose un vin naturel : Domaine Laurent Combier 2009. Ce Crozes-Hermitage blanc se boit sur sa jeunesse pour vous offrir un pur plaisir.


[1] œnologueconseil et auteur notamment de « les grands vins de Bordeaux de 1899 à nos jours » et du « petit vocabulaire du vin de Bordeaux« 

[2]  » La soirée fut malheureusement assombrie par un événement fâcheux. Lorsque nous goûtions un délicieux maquereau, ma femme me fit part d’un goût fort désagréable que je ne sentais pas. Peu de temps après, prise de malaise, elle prit l’air, ne finissant pas son repas. Sa nuit fut commandée par une forte intoxication alimentaire avec vomissements. Au-delà de cet incident, je fus surpris, quand tout l’hôtel sut le lendemain matin que la dame du 115 était malade, car l’on me dit : « vous étiez à El  Bulli, ça ne nous étonne pas, car c’est assez fréquent ». Je préfère imaginer que ceci n’a pas été dit. Le malaise de ma femme se prolongea la nuit suivante, ce qui est fort long. Mon étonnement se fit plus fort lorsque la masseuse de l’hôtel me dit : « il m’arrive souvent de masser des gens qui sont allés à El Bulli et qui ont vomi la nuit ». »

Grives de nerf

994851_5165633Dans la collection Bouquins, il existe quelques trésors : le Dictionnaire de la Bêtise en fait partie. Guy Bechtel et Jean-Claude Carrière ont relevé nombre d’erreurs de jugement et d’énormes bêtises.

Ainsi, le jésuite écossais James Gordon écrivait en 1634 dans Theologia moralis universa :
Une fille de joie peut légitimement se faire payer pourvu qu’elle ne se mette pas à un prix trop haut. Il en est de même de toute fille et de toute prostituée qui fait le métier en secret ; mais une femme mariée n’a pas autant de droits de se faire payer, parce que les profits de la prostitution ne sont pas stipulés dans le contrat de mariage.

Mariez vous qu’ils disaient ! Quant au prix pas trop haut, c’est surement pour être à bonne hauteur des bourses peu garnies des Jésuites.

Et Joseph Péladan dans la science de l’amour énonçait une vérité que l’on a peut-être un peu oubliée :
Coucher avec une femme ne suffit pas pour l’inonder de la clarté et la doter d’un cerveau.

Quant à Mantegazza, il déclarait en 1911 :
La femme a été peu ou mal étudiée. Nous avons des monographies complètes sur le ver à soie, sur les hannetons et sur les chats ; et nous n’en avons pas une sur la femme.

On n’en pas non plus sur les cons (si j’ose dire)…

cuisseVous savez bien, ma chère Mona que ce n’est pas moi qui sortirai des bêtises comme çà… Comment ? Ah bon rien. Tant mieux ; débouchons donc le Clos des Grives 2004 du Domaine Combier, un vin rouge de Crozes Hermitage qui a une robe superbe, de la cuisse, qu’en a dans le corsage et sa chute de rein en fait un véritable ouvre-cuisses. Quoi, qu’est ce que j’ai dit, Mona, qui vous empêche d’amener deux verres ? Oh, vous êtes pas simple, vous les filles. Allez, allez, venez, j’ai soif…