Gouache, gros….

Nous sommes le 15 novembre 1796 dans le Piémont. Un jeune général défie l’armée autrichienne pourtant plus nombreuse. Avec ses troupes, il est bloqué devant un pont. Sans retirer quoi que ce soit du génie militaire dont le futur empereur fit preuve en ces journées, il faut dire que les choses ne se sont pas déroulées comme on le croit souvent.

En effet, l’imagerie populaire a retenu  le fameux tableau du peintre Antoine-Jean Gros où Bonaparte franchit le pont portant le drapeau en se retournant pour encourager ses hommes à le suivre.

Certes, Bonaparte arrive au galop près du pont, descend de cheval, et saisissant un drapeau s’écrie : « Soldats,  suivez votre général! ».  Son énergie entraine la tête de la colonne; il s’avance au milieu d’une pluie de balles. La colonne a franchi la moitié du pont, mais un feu nourri l’arrêtent brusquement. Les grenadiers  ne voulurent pas se dessaisir de leur général. Ils l’entraînent avec eux au milieu des morts et de la fumée. Bonaparte est jeté dans un marais où il faillit se noyer…

Tentative de reconstitution chez moi

Les grenadiers s’aperçoivent du danger. Un cri se fait entendre : « Soldats ! En avant pour sauver le général! ». Les grenadiers repoussent l’ennemi au-delà du pont malgré la mitraille, et Bonaparte est sauvé! On l’arrache à la boue, on le met à cheval…

En regardant ce tableau, on pourra penser que quelques instants après, le général se retrouvera à l’eau, sauvé notamment par le colonel Muiron, son aide de camp qui y laissera la vie et Lannes qui  fut blessé en le couvrant de son corps. Et ce pont ne fut pas pris…

Mona-rcole, c’est vous…