Le poil, c’est plus bien ?

Cameron et Mona présentant leur ouvrage
Cameron et Mona présentant leur ouvrage

Je vous l’ai déjà dit : je ne suis pas pour l’épilation intégrale. Cette mode récente s’est répandue comme la vérole sur le bas clergé et est devenue un dictat dans un certain nombre de milieux et spécialement auprès des plus jeunes. Sans faire le couplet de l’hygiène, je suis obligée de vous rappeler que l’évolution s’est chargée d’éliminer ce qui était inutile. De nombreux médecins soulignent que les foufounes rasées comme le Montrachet sont plus facilement attaquées par les saloperies infectieuses qui y traînent. Et ils relèvent des mini-blessures qui deviennent vite un terrain de jeux pour de méchantes bactéries pathogènes.

Et une actrice à la plastique qui n’a rien à m’envier, Cameron Diaz rejoint mon combat dans son livre : The Body Book. Elle y révèle qu’elle a toujours du cresson sur son petit fourneau et qu’elle con-sidère que les poils pubiens sont comme un joli drapé qui lui gardent une part de mystère. (Que c’est beau !). Et elle ajoute que ce voile velu est comme un cadeau que la femme offre à l’homme qui le dépieutera avec délice comme un enfant découvrant ses joujoux au pied du sapin (sapine).

Oh, Cameron, j’en ai chiallé. C’est beau comme une chatte persane (même si je dois vous dire que je ne suis jamais allée en Iran).

Mona du poil et en est fière. 

Une photo qui m’étouffe

mona-collant-poilu

Oh, purée, dommage que ça ne soit pas sorti plus tôt. Figurez-vous que l’année dernière, je suis allée à Lisbonne et que je me suis sentie gênée. Toutes ces femmes poilues comme des yétis défilant dans les rues avec des guiboles couvertes d’une pilosité qui rendraient jaloux Demis Roussos sifflotant Rain & Tears. Un grand  merci à Hélène Devert qui m’a passé l’info qui suit. Les chinois ont lancé sur le marché un collant couvert de poils. Etonnant, non ? Selon nos renseignements, la demande ne vient pas particulièrement des Portugaises (naturellement bien, que dis-je, trop fournies) mais plutôt des jeunes femmes qui en ont marre de se faire siffler comme des bichons à sa mémère par des demi-mâles en mal de gonzesses. Alors bien sûr une mini-jupe, c’est mignon mais accompagnée d’un tel fourreau à gambettes, ça calme comme une tisane de bromure servie au mess des sous-offs revenant d’une mission de six mois au Sahel.

Mona pas envie de mettre un poilu sur ses pattes. C’est plutôt aux mecs de respecter les gonzesses. Qu’on se le dise !

J’ai touffe

Les fêtes de Noël approchent à grands pas. Souhaitant honorer à cette occasion le grand homme auprès de qui je travaille et voulant lui faire plaisir comme il se doit, je pris la décision de lui demander quel cadeau lui serait le plus agréable.

Emue, je frappais à la porte du bureau de mon cher patron et tout de go, je l’apostrophais à la manière de Pivot :

– Oh, mon boss admirable, moi Mona, minuscule particule au milieu de la galaxie de votre intelligence, j’ose vous demander quel objet ravirait vous-même et vos chaussons au pied du sapin.

Lépicurien me répondit qu’il était pilusophile et qu’un cadeau augmentant sa collection le transporterait de joie.

Je dois vous dire que j’ai du lui faire répéter plusieurs fois pilu, pilu, pilu…. Rentré chez moi, je plongeais dans la toile et apprenais que le pilusophile ou pubérophile est un collectionneur de poils. Sur un site, on citait Freud qui soutenait qu' »on le devient après un choc traumatique« . Et pourtant, Lépicurien ne semble vouloir trop m’attiser.

Forte de ces lectures, je reviens vers le génie et lui demande quel poil manque à sa collection.

– J’aime tout les poils, me dit-il. Même si je me suis spécialisé dans les poils de veuve.  

– Ben, voilà aut’ chose, mon Patron est pervers ou même pire mèrevers

– Mona, si vous trouvez un cheveu de Raspoutine, je serai content, mais si vous voulez casser votre tirelire : une mèche ou même un seul cheveu de Yul Brynner sont aussi rares qu’un estaminet au milieu du désert de Gobi et de ce fait, ils sont très chers.

Bon, en voilà un drôle de cadeau… Mais un chef au poil , c’est un chef qu’on honore et couvre de présents. Il l’aura son poil. 

Je pense que çà mérite que je fouille la question. Alors rendez-vous à bientôt pour en savoir plus sur les collectionneurs de poils…

Mona toujours un peu de poils quelque part, et vous ?

Chauve qui peut

Vous avez déjà eu l’occasion de faire connaissance de Nicolas Venette, médecin du XVIII° siècle qui a écrit tellement de choses sur l’Amour Conjugal. Aujourd’hui, je vais vous livrer un portrait de l’homme « bon pour la chose » (si vous voyez ce que je veux dire).

Si on le touche, on s’imagine mettre la main sur du feu. Sa peau est si rude et si sèche, que le poil qui la couvre presque partout, ne fait que l’adoucir un peu. Ses cheveux sont durs, noirs et frisés. Il n’a garde de les faire couper, sur ce qu’il a oui dire des Auvergnats, que pour avoir plus de bétail, ils ne coupaient jamais la laine de leur brebis, ni les crins de leurs chevaux, parce qu’ils ont remarqué par expérience, qu’il se fait par-là une dissipation d’esprits qui s’oppose à la lasciveté et à la génération. Sa barbe, qui est un figne de l’admirable puissance de faire des enfants, marque la force et la vigueur de sa complexion ; elle est épaisse, noire et dure. Ses parties naturelles sont comme ensevelies dans le poil.
Il est certain, selon que les naturalistes le remarquent, que les oiseaux qui ont le plus de plumes aiment le plus éperdument leurs femelles. Aussi les hommes qui ont le plus de poil sont les plus amoureux, leur humidité étant vaincue par l’excès d’une chaleur qui n’est pourtant pas capable de les rendre malades.
C’est cette même chaleur qui dessèche le cerveau et le crâne des hommes lascifs, et qui les fait promptement devenir chauves ; car comme ils manquent à la tête de vapeurs terrestres dont les cheveux sont produits, et que d’ailleurs les cheveux ne peuvent percer une peau dure et sèche, comme l’ont ceux qui sont d’un tempérament chaud et sec, on ne doit pas s’étonner s’ils deviennent chauves, et si cette chauveté s’augmente tous les jours par l’usage des femmes. C’est ce qui attira sur Jules César cette raillerie piquante que l’on publia à Rome, lorsqu’on l’y menait en triomphe : Romani, fervate uxores, machuum, calvum adducemus[1]. Ajoutez à cela que cet Empereur fut si amoureux et si lascif, qu’il changea quatre fois de femmes légitimes et qu’il dépucela Cléopâtre dont il eut Céfanon.

Mona remarqué que Lépicurien est barbu et chauve… alors gare !


[1] Ce qu’on traduire par : « Citoyens Romains, surveillez vos femmes, car nous ramenons le baiseur chauve »