Mener les gens à la braguette

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Jusqu’au XIVe, hommes et femmes portaient la robe. Puis les hommes enfilèrent des pourpoints[1] et des chausses[2]. Pour joindre le tout et cacher leurs génitoires, on ajoute un morceau de tissu tenu par des lanières qu’on appelle aiguillettes : l’ancêtre de notre braguette. Les bas n’étant pas munis de poches, c’est la braguette qui en fait office. On prend vite l’habitude d’y loger son mouchoir, ce qui a pour effet d’augmenter le volume de l’entre-jambes. Puis, fiers d’exposer leur virilité, les nobles le rembourrent et lui donnent des formes de plus en plus suggestives. En y ajoutant des couleurs vives, l’attention des dames était obligatoirement attirée par le pochon dressé. Le paroxysme est atteint au XVIe siècle. C’est tellement vaste que l’on peut y loger sa bourse à coté de ses bourses ou même une pomme que l’on fera mûrir avant de la faire croquer bien réchauffée à sa belle. Finalement la braguette conçue pour cacher l’essentiel devient l’emblème de la sexualité affichée haut et fort. Un comble ! Avec la contre-réforme, la braguette exubérante disparaît.

Quand je pense que nos contemporains s’indigent parfois de la triche féminine qui use wonderbra et culottes amaigrissantes pour vous aguicher, je me dis qu’il fut un temps pas si éloigné où les mâles grossissaient artificiellement et démesurément l’apparence de leur petite aiguille de calcif.

Mona pas besoin d’artifices. Qu’on se le dise.


[1] Juste-au-corps très serré et très court
[2] Bas moulants qui s’arrêtent aux cuisses

Un texte sans queue ni tête ?

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Les accidents ménagers sont une des causes principales de graves blessures et même de décès notamment chez les jeunes enfants. On pense généralement à la casserole d’eau bouillante qui se renverse, aux produits chimiques ingurgitées… mais on évoque rarement les accidents de braguette. Et pourtant ! Rien qu’aux Etats-Unis, ce sont 17.616 hommes qui se sont coincés roubignoles ou fifre à moustache dans la fermeture éclair de leur falzar.  On imagine la douleur provoquée qui se termine plus souvent qu’on ne le pense par une intervention chirurgicale pour permettre à Popaul de retrouver sa liberté. Selon Herman Singh Bagga, chercheur en urologie à San Francisco, sortir sa flèche du carquois à glissière est aussi dangereux que de traverser la piste lors du départ d’un Grand Prix de Formule 1 ; même la selle de vélo est plus docile et égratigne moins le bec verseur ; vous dire !

J’attire l’attention des mamans qui sont fières de voir leur lardon gâter de l’eau en posant leur asticot de compétition sur la cuvette des wc. Figurez vous que c’est le moment le plus risqué pour leur appendice queutal car il arrive que la lunette des toilettes retombe brusquement écrasant le vermicelle de contrebande de votre bambin ce qui peut causer des blessures graves et définitives.

Alors les aminches, quelques conseils pour vous : portez un slibard dans votre Levis et choisissez le modèle à boutons. En effet, ceux qui sont mal équipés pourront sortir leur petit oiseau directement par la boutonnière et les autres glisseront leur gourdin hors de l’étui sans risque et sans reproche ; quant à vos têtards, tenez leur le couvercle pendant qu’ils se soulagent la vessie, çà leur évitera d’avoir la chipolata plate comme une galette bretonne au beurre salé.

Bon, Mona, voilà des conseils de première bourre. Bon, ça doit pas nous empêcher de boire un coup. Le Domaine des Amphores produit un joli vin blanc bio 2011 en appellation Saint-Joseph. Le cépage roussane y exprime des arômes de fruits exotiques et de pêche.