Un texte sans queue ni tête ?

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Les accidents ménagers sont une des causes principales de graves blessures et même de décès notamment chez les jeunes enfants. On pense généralement à la casserole d’eau bouillante qui se renverse, aux produits chimiques ingurgitées… mais on évoque rarement les accidents de braguette. Et pourtant ! Rien qu’aux Etats-Unis, ce sont 17.616 hommes qui se sont coincés roubignoles ou fifre à moustache dans la fermeture éclair de leur falzar.  On imagine la douleur provoquée qui se termine plus souvent qu’on ne le pense par une intervention chirurgicale pour permettre à Popaul de retrouver sa liberté. Selon Herman Singh Bagga, chercheur en urologie à San Francisco, sortir sa flèche du carquois à glissière est aussi dangereux que de traverser la piste lors du départ d’un Grand Prix de Formule 1 ; même la selle de vélo est plus docile et égratigne moins le bec verseur ; vous dire !

J’attire l’attention des mamans qui sont fières de voir leur lardon gâter de l’eau en posant leur asticot de compétition sur la cuvette des wc. Figurez vous que c’est le moment le plus risqué pour leur appendice queutal car il arrive que la lunette des toilettes retombe brusquement écrasant le vermicelle de contrebande de votre bambin ce qui peut causer des blessures graves et définitives.

Alors les aminches, quelques conseils pour vous : portez un slibard dans votre Levis et choisissez le modèle à boutons. En effet, ceux qui sont mal équipés pourront sortir leur petit oiseau directement par la boutonnière et les autres glisseront leur gourdin hors de l’étui sans risque et sans reproche ; quant à vos têtards, tenez leur le couvercle pendant qu’ils se soulagent la vessie, çà leur évitera d’avoir la chipolata plate comme une galette bretonne au beurre salé.

Bon, Mona, voilà des conseils de première bourre. Bon, ça doit pas nous empêcher de boire un coup. Le Domaine des Amphores produit un joli vin blanc bio 2011 en appellation Saint-Joseph. Le cépage roussane y exprime des arômes de fruits exotiques et de pêche.

Tonnerre de Brest !

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Est-ce que dans quelques années, la Bretagne sera encore cette Bretagne que l’on connait et que l’on aime ? Les stocks de vins de piètre qualité trouveront-ils encore un débouché (si j’ose dire) ? On peut sérieusement se poser la question alors qu’un journal chilien vient de révéler que des médecins s’apprêtent à tester un vaccin contre l’alcoolisme. Là-bas, près de la Cordillère des Andes, prés de 20% de la population consomme trop de boissons alcooliques. Vous pensez que ce genre de statistiques, ça fait rigoler au pays des Armoricains. Que 20%, petits joueurs ! Chez les Poivrots Celtes, les chiffres sont gardés secrets. Et même si récemment un vendéen fut contrôlé avec plus de 5 g dans le sang (un record), la descente bretonne n’a probablement pas son équivalent dans l’hexagone.

Comment marche le vaccin qui va ruiner les débits de boissons de Rennes, Quimper, Vannes… ? Il bloque la dégradation de l’alcool par le foie ce qui crée, dès les premiers verres, une gueule de bois d’enfer et de fortes nausées. Autant dire que la murge devient vite une invitation à se réfugier dans les cagoinces et à bouffer de l’aspirine en jet continu. Et l’injection aurait une bonne efficacité durant six mois et ce, sans avoir besoin d’ajouter un quelconque traitement. Si tu bois, t’es malade. Même pas un p’tit calva durant un semestre ? C’est pas breton !

Il faudra encore du temps avant de connaitre les résultats de cette campagne et la généraliser à tous les gros buveurs du monde. Mais si ça marche, dépêchez-vous de visiter le Finistère avant que les embruns ne soient chargés de relents de renards et que les rues ne deviennent trop glissantes sous les déjections alcoolisées des autochtones.

Bon, Mona, nous, on est des adultes. On pourrait s’en jeter un p’tit, non ? Bon allez, je sers un Saint-Joseph 2009 de Jean-Michel Gerin. Une bouche bien fraîche, et des arômes de fruits rouges, d’épices et des notes de violette. Bravo, Jean-Michel, c’est bon !

Sens-tu, ce bleu émane…

Vivent les fromages qui puent

Encore une fois les autorités européennes veulent faire rentrer les fromages dans le rang. Ils veulent être certains qu’aucun des micro-organismes qui font le goût unique de chaque fromage sont totalement inoffensifs pour notre santé. Pour ce, l’agence européenne de sécurité alimentaire a demandé à la communauté scientifique d’évaluer bactéries, levures et moisissures qui interviennent dans le processus de fabrication et d’affinage des fromages.

Déjà que l’industrie fromagère utilise des laits tellement aseptisés que le  goût des fromages ressemble plus à celui du plastique qu’à celui de l’étable, il est possible qu’au terme de ces études scientifiques, une partie de notre patrimoine fromager disparaisse au nom du risque zéro. En effet, chaque micro-organisme devra obtenir le statut de «présomption d’innocuité reconnue» pour pouvoir continuer à fleureter avec les fromages.

Même si nos gouvernants ont vendu leur âme depuis bien longtemps aux commissions de Bruxelles, nous devons exiger de pouvoir perpétuer nos traditions Que seraient nos repas de famille sur le territoire national, sans un joli plateau de fromages qui puent ? Que les européens n’en veuillent pas dans leurs assiettes, ne doit pas nous priver de déguster ces fromages au lait cru qui font notre nation. Empêchera-t-on les petites productions de fromages goûteux ? Pas plus tard que la semaine dernière, avec Mona, nous avons mangé un vrai coulommiers qui fleurait tellement l’étable que j’ai eu l’impression d’être plongé dans une ferme avec ses odeurs de vaches. Elles rodaient autour de la table. Manger un tel fromage, ce n’est pas pour se nourrir, c’est pour rêver, s’évader, se plonger dans son passé. C’est vivre en harmonie avec tous ces paysans qui nous ont précédés. Autant dire, toutes ces choses que les technocrates européens ne peuvent pas comprendre.

Epicuriennes, Epicuriens, ne laissez pas mourir nos fromages. C’est un bout de notre histoire, de notre civilisation qui partirait avec…

Vive le fromage, vivent les bactéries fromagères et vive la France.

Mona, j’ai eu des accents gaulliens. Ce que je peux vous dire, c’est que çà libère, mais çà donne soif. Vite un gorgeon, ma chère Mona. François Villard est un des grands de l’appellation Saint-Joseph. Son Mairlant 2010 est un vin blanc qui nous fera l’apéritif. Mais si un chèvre passe à coté de vous, vous pourrez lui faire son affaire.

Origine du monde

ARTE est la chaîne que tout le monde regarde, mais c’est celle où Médiamétrie a du mal à trouver des téléspectateurs. Et pourtant, des émissions fort intéressantes y sont projetées. J’ai déjà parler de cette série sur nos excréments, riche de connaissances sur la « matière ». Aujourd’hui, je vous invite à regarder l’histoire d’un des tableaux les plus originaux (si j’ose dire) : l’Origine du Monde. Ce tableau, peint par Courbet en 1866, fut caché par ses propriétaires successifs pendant plus d’un siècle. C’est en 1967, qu’une photo de l’œuvre est publiée pour la première fois, et, en 1995, que la toile trouve sa place au Musée d’Orsay…

Certes, les deux vidéos vous couperont du monde durant 30 mn. Mais, je suis certain que vous en serez ébloui.

Non, Mona, il ne s’agit pas de Julien mais de Gustave Courbet. Non, non, Gustave ne travaille pas à la télé. Mais, en vous courbant, vous trouverez deux verres. Ce sera l’occasion de goûter un Saint-Joseph rouge de Louis Chèze :  Ro-Rée 2007, un vin de Syrah produit par un vigneron plutôt petit par la taille mais grand par le talent… Et puis, un vin qui, pour être de circonstance, a de la cuisse…

L’Origine du Monde 1/2


L’Origine du Monde 2/2