çà coûte les oeufs de la tête

Chaque Français mange, chaque année, 250 œufs (dont 80 transformés), soit plus de 14 milliards qui sont produits sur le territoire national…
Plus de 80% de ces œufs proviennent d’élevages industriels dans lesquels les poules sont entassées dans de minuscules cages.
La grande majorité est vendue dans la grande distribution. Mais, avec la recherche de produits bio, la vente sur les marchés se maintient.

Mais comment être sûr d’acheter un œuf provenant d’une poule élevée en bio ?

Et bien, depuis 2002, conformément à une directive européenne, figure obligatoirement sur chaque œuf, le code producteur : il donne des informations sur la provenance des œufs. De même sur l’emballage figure la mention du mode d’élevage. Mais, sur les boites d’œufs de poules élevées en cage, la qualité des œufs est mise en avant pour cacher le mode d’élevage qui n’est pas très vendeur… C’est ainsi qu’on peut y lire « œufs frais »,… et en tout petit dans un coin « œufs de poules élevées en cage ».

Comment lire le code imprimé sur l’œuf ?

Code 3 : œufs de poules pondeuses élevées en cage

Sur cet exemple, le code est 3FR1344461 : le 3 signifie que la poule qui a pondu cet œuf est élevée en cage, FR indique que cet élevage est en France, le reste du code permet d’identifier le producteur.


Code 2 : œufs de poules pondeuses élevées au sol sans accès à l’extérieur.

Code 1 : œufs de poules pondeuses élevées en plein air (en volière avec un accès à l’extérieur).

Code 0 : œufs de poules pondeuses élevées en mode biologique soit en plein air avec une plus faible densité et une alimentation à 90% bio.

Attention aux arnaques. Des marchands peu scrupuleux achètent des œufs code 3, les mettent dans un joli panier et ajoutent un peu de paille et les présentent comme des œufs fermiers. Alors, sur les marchés, n’oubliez pas de vérifier le code sur l’œuf. Il est inutile de payer beaucoup plus cher un œuf qui vient d’un élevage industriel…

Mona pas ses œufs dans le même panier. Et vous ?

Vous perrier rien pour attendre

Déjà, en1976, Perrier avait fait retenu une idée de Serge Gainsbourg pour une campagne de publicité qui n’a été projeté que huit fois en salle avant d’être interdite. Mais depuis, la main continue sa vie sur la toile. Cette année, la célèbre eau a fait appel à à Dita Von Teese. Si vous avez quelques minutes, je vous suggère d’accepter l’invitation de la jeune femme en son manoir…. et à l’accompagner dans sa chambre et son salon. Allez, cliquez sur l’image et bon séjour.

Si vous êtes pressé(e), si la belle vous chasse systématiquement, voici ce que vous avez raté

Difficile de conseiller autre chose à boire que des bulles, ma Chère Mona. Çà vous a plus ?

Vers solidaires

Jeune dégustateur de Philippe Mercier - Musée du Louvre

François Coppée (1842 – 1908) poète de Paris, académicien en 1884, rencontra un grand succès avant de tomber dans l’oubli après sa mort. Rares sont les anthologies de poésie à exhumer ces vers (si j’ose dire), mais une rue du XV arrondissement de Paris porte son nom. Mais comme me dit Lépicurien, un gars qui écrit des vers (ou verres ?) sur le vin mérite de figurer dans ce journal. C’est fait.

LE VIN

Longtemps, dans l’atmosphère humide des caveaux
Sous la voûte profonde et de nitre imprégnée !
Sous la poussière et sous les toiles d’araignée
Le jeune vin vieillit dans des flacons nouveaux.
Il faut que dans le calme et l’ombre des tombeaux
La sublime liqueur dure plus d’une année,
Avant que d’accomplir la noble destinée
D’exalter un instant nos cœurs et nos cerveaux.
Ainsi, Chaze, il en est de la pensée humaine,
C’est par un très secret et très lent phénomène
Qu’elle se plie enfin au rythme harmonieux.
Un doux sonnet mûrit comme un Bordeaux suave
Et tu fais bien, ami, qui né dans une cave,
De lire des beaux vers en buvant tes vins vieux.

Mona trinqué à votre santé

Ton air de Brest

Sur une plage bretonne

Si vous lisez régulièrement ce blog, vous n’ignorez pas le soutien sans faille que nous apportons à la poésie. A l’approche des vacances et des Fest-Noz[1], il m’ paru normal et plaisant de mettre à votre disposition un hymne à la gloire des Bretons.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police.

J’ai bu deux ou trois Pastis, c’est sûr je suis positif,
J’ai beau expliquer aux flics que je suis pas un alcoolique,
J’ai essayé le pétard, la Tourtel et un peu tout,
Mais je préfère le pinard et la bière de Bercloux.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police.

J’ai branché mon G.P.S sur la route de l’ivresse,
Je passe à travers les vignes et les chemins de traverses,
Qu’elle est la route la plus sûre, quand t’as soupé au vin pur,
T’as déjà un gramme ou deux, tu peux bouffer des Croix-Bleues.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police.

Et moi qui n’ai plus qu’un point dessus mon permis à points,
Même si j’avais trois cent points, dans six mois, j’aurais plus rien.
Pour mettre des contraventions, les motards ont le bras long,
Faut toujours faire attention aux radars et aux ballons…

Solo violon

Alors comme j’en avais marre, d’être toujours un peu tricard,
J’ai acheté un camping-car et une bouteille de Ricard,
Je dors avec mes trois grammes, pour éviter les gendarmes,
Je dors avec mon Pastis, pour éviter la police.

J’ai pris la route à 3 grammes, pour éviter les gendarmes,
Les chemins et les palisses pour éviter la police…

Kenavo et buvez ce que vous voulez, circulez…


[1] En breton: fête de nuit

On tient le bon pou

Le mode de vie de nos aïeux m’a toujours passionnée. Aussi, quand je lis la Théologie des Insectes de Christian Lesser, j’ai plaisir à vous faire partager cette trouvaille. Au XVIII° siècle, se soigner était basé sur des prescriptions pour le moins surprenantes. Si vous voulez ne plus utiliser de médicaments chimiques, vous pouvez essayer. Bon appétit !

Ceux qui n’ont pas de répugnance à avaler des poux, peuvent s’en servir comme spécifique contre la jaunisse.  Ils en prendront souvent neuf à la fois. Quelques-uns s’en servent aussi contre la fièvre quarte. Ils avalent durant l’accès quatre ou cinq de ces animaux, plus ou moins, à proportion qu’ils sont gros ou petits.  Ce qui est bien sûr, c’est que ces insectes sucent les mauvaises humeurs du corps des enfants. Les scorpions réduits en cendre par le feu, et pris en poudre, chassent l’urine retenue par la gravelle . Ils fournissent aussi un remède contre leur propre piqure. On n’a pour cela qu’à les écraser sur la blessure ou oindre la plaie avec de l’huile d’amandes dans laquelle on aura fait infuser de ces animaux. La tique, réduite en poudre par le feu et répandue sur la tête, fait tomber les cheveux mais elle guérit la galle. La poudre des abeilles séchées sert à faire croître les cheveux si l’on frotte l’endroit d’où ils sont tombés.
Si, en guise de tabac, l’on fume un nid de guêpes, l’on apaisera la douleur des dents.

Mona pas de poux, dommage ? et vous ?

Une vie gouachée ?

Tous les épicuriens se joindront à moi pour saluer la mémoire du Caravage. Aucun ne peut oublier ses portraits de Bacchus. On célèbre cette année, le 400ème anniversaire de sa mort qui, jusqu’à ces derniers jours, restait mystérieuse…

Des chercheurs viennent de trouver avec quasi-certitude les circonstances de sa mort. Ils avaient en leur possession un document qui suggérait que le peintre était enterré à Porto Ercole (Toscane). Après avoir examiné les restes d’environ 200 personnes de l’ossuaire, ils ont  trouvé les restes d’un homme de 38 à 40 ans qui pourraient appartenir au Caravage mort à l’âge de 39 ans. Les scientifiques estiment la probabilité que ce soit bien lui à 85%. Une datation au carbone 14 et des analyses ADN ont permis de découvrir les raisons de son décès. Tout d’abord, les os contiennent une teneur très élevée en plomb. Or à l’époque, le plomb était très utilisé dans les peintures.
Le saturnisme pouvait conduire à des troubles graves du comportement, sources de violence et favorisant des comportements criminels. Or sa vie fut pour le moins, tumultueuse.

De plus, le mort retenu était atteint par la syphilis. Or, on sait que le peintre avait une sexualité débridée. Enfin, les analyses montrent que Michelangelo très affaibli  est surement mort d’un « coup de chaleur ».

Né à Caravaggio (Piémont), en 1571, d’un père maçon, il apprend ce métier à Milan avant de partir pour Venise puis Rome pour exercer son art de peintre. Comme souvent, c’est un maître, Giuseppe Cesari, qui le fait peindre dans ses tableaux. Puis Caravage commence à travailler pour lui et se fait remarquer par le cardinal del Monte qui devint son protecteur.
L’artiste travailla pour les Eglises de Rome même si un saint Mathieu, qu’il avait peint pour Saint-Louis-des-Français, parut tellement trivial qu’il dut le refaire. Si sa peinture est reconnue, l’homme a une vie dévergondée : il était violent et querelleur, et plus d’une fois il eut à faire à la police pontificale. En 1606, à la suite d’une partie de jeu, il se prend de querelle avec un joueur et le tue…Il doit fuir pour Malte. Mais, une querelle l’oblige à partir pour la Sicile. Fatigué de cette vie errante, il décida de rentrer à Rome. Son voyage s’arrête à Porto-Ercole.

Ma Chère Mona, je vous invite à lever votre verre à la mémoire de Michelangelo. Goûtez ce Vino Santo 2000 de Felsina : un grand liquoreux toscan aux arômes de raisins secs, pêche, agrumes.


Chauve qui peut

Vous avez déjà eu l’occasion de faire connaissance de Nicolas Venette, médecin du XVIII° siècle qui a écrit tellement de choses sur l’Amour Conjugal. Aujourd’hui, je vais vous livrer un portrait de l’homme « bon pour la chose » (si vous voyez ce que je veux dire).

Si on le touche, on s’imagine mettre la main sur du feu. Sa peau est si rude et si sèche, que le poil qui la couvre presque partout, ne fait que l’adoucir un peu. Ses cheveux sont durs, noirs et frisés. Il n’a garde de les faire couper, sur ce qu’il a oui dire des Auvergnats, que pour avoir plus de bétail, ils ne coupaient jamais la laine de leur brebis, ni les crins de leurs chevaux, parce qu’ils ont remarqué par expérience, qu’il se fait par-là une dissipation d’esprits qui s’oppose à la lasciveté et à la génération. Sa barbe, qui est un figne de l’admirable puissance de faire des enfants, marque la force et la vigueur de sa complexion ; elle est épaisse, noire et dure. Ses parties naturelles sont comme ensevelies dans le poil.
Il est certain, selon que les naturalistes le remarquent, que les oiseaux qui ont le plus de plumes aiment le plus éperdument leurs femelles. Aussi les hommes qui ont le plus de poil sont les plus amoureux, leur humidité étant vaincue par l’excès d’une chaleur qui n’est pourtant pas capable de les rendre malades.
C’est cette même chaleur qui dessèche le cerveau et le crâne des hommes lascifs, et qui les fait promptement devenir chauves ; car comme ils manquent à la tête de vapeurs terrestres dont les cheveux sont produits, et que d’ailleurs les cheveux ne peuvent percer une peau dure et sèche, comme l’ont ceux qui sont d’un tempérament chaud et sec, on ne doit pas s’étonner s’ils deviennent chauves, et si cette chauveté s’augmente tous les jours par l’usage des femmes. C’est ce qui attira sur Jules César cette raillerie piquante que l’on publia à Rome, lorsqu’on l’y menait en triomphe : Romani, fervate uxores, machuum, calvum adducemus[1]. Ajoutez à cela que cet Empereur fut si amoureux et si lascif, qu’il changea quatre fois de femmes légitimes et qu’il dépucela Cléopâtre dont il eut Céfanon.

Mona remarqué que Lépicurien est barbu et chauve… alors gare !


[1] Ce qu’on traduire par : « Citoyens Romains, surveillez vos femmes, car nous ramenons le baiseur chauve »

Télé notre bon plaisir

Un soir, après bientôt 50 ans de mariage, un couple est au lit quand la femme sent que son mari commence à la caresser comme il ne l’avait plus fait depuis bien longtemps.

Il commence par lui titiller le cou, puis descend le long du dos jusqu’au creux des reins. Il lui caresse les épaules, puis les seins et s’arrêta pile sur son bas-ventre.
Il entreprend alors de placer sa main sur l’intérieur de son bras gauche, effleure encore une fois son sein, sa hanche puis parcourt sa fesse et sa jambe gauche jusqu’au mollet. Puis il remonte à l’intérieur de la cuisse et s’arrête tout en haut de sa jambe.Il fait la même chose de l’autre côté et s’arrête soudainement, se remet de son côté sans dire un mot…

Comme toutes ces caresses lui avaient fait pas mal d’effet, elle lui demande amoureusement :
« Chéri, c’était merveilleux, pourquoi t’es-tu arrêté ? »

Il marmonne :
« J’ai retrouvé la télécommande…! »

Mesdames, faut être en tétée

En mai 2009, les femmes Kényanes faisaient la grève du sexe pour obliger les hommes politiques à trouver un compromis (si j’ose dire).


Actuellement, en Arabie Saoudite, des femmes veulent utiliser, à leur avantage, une fatwa pour pouvoir conduire elles-même leur voiture…
Si elles n’obtiennent pas satisfaction, elles menacent d’appliquer à la lettre l’édit religieux.

De quoi s’agit-il ? Les femmes, ne pouvant pas conduire et étant riches, utilisent les services d’un chauffeur pour leurs déplacements. Or, le Cheick Abdul Mohsen Bin Nasser Al-Obeikan (vous pouvez respirer), membre du Conseil des grands oulémas d’Arabie Saoudite a édicté une fatwa qui invite les femmes à « donner le sein à leurs conducteurs afin d’en faire l’équivalent de leur propres fils et frères de leurs filles« . Le religieux explique que, devenus membres de la famille, les étrangers peuvent se mêler au reste du foyer sans violer la loi islamique qui interdit aux hommes et aux femmes de frayer ensemble. En effet, dans l’Islam, la relation entre frères et sœurs de lait est jugée aussi importante que la fratrie de sang.

Bien qu’il ait écrit que « la femme peut donner le sein à un homme adulte pour en faire son fils« , Al-Obeikan explique que sa parole a été déformée par les médias et qu’il voulait dire que « le lait tiré de la femme devait être bu par l’étranger dans une tasse« .

En attendant, les femmes l’ont pris au mot et demandent si elles doivent donner le sein en public ou devant leur mari.

Plus sérieusement, des militantes s’interrogent sur ce texte : « je peux donner le sein à un étranger, mais je ne peux pas conduire ma voiture » ou bien : « je n’ai pas donné le sein à mes propres enfants, dois-je le donner à mon chauffeur ?« .

Et on se pose la question : est ce que cette fatwa s’applique également au personnel de maison. Les hommes devront-ils téter les femmes de chambre pour devenir frères et sœurs ? Dur, dur…

Pour en savoir plus, consultez l’article de Courrier Internationnal

Mona pas donné le sein à Lépicurien. Il ne deviendra pas mon frère ; il reste le patron.